Mathilde Mathieu

Mathilde Mathieu est une journaliste française née en 1977.

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Mathilde Mathieu
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Membre de Mediapart depuis sa création, ses sujets de prédilections sont les coulisses et le financement de la vie politique, le train de vie des élus et depuis 2018, les migrations.

Biographie

Mathilde Mathieu est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes de Paris[1],[2].

Elle commence sa carrière au Monde de l'éducation en 2002 puis passe au service société du Monde en 2003[3],[4]. Elle dirige ensuite de 2004 à 2007 la rubrique Éducation du magazine La Vie pour lequel elle effectue également des reportages en Asie du Sud-est et en Afrique.

Elle intègre Mediapart à son lancement en 2008 et son équipe politique, aux côtés de Stéphane Alliès, Gérard Desportes et Marine Turchi[5]. Pendant huit ans, elle travaille sur le financement de la vie politique[6],[7]. Elle se consacre depuis à des enquêtes et reportages sur les migrations.

Le , elle reçoit des mains d’Édith Talarczyck, le prix éthique Anticor de la révélation des mauvaises pratiques parlementaires pour « son inlassable travail sur le fonctionnement du Parlement et pour avoir révélé le scandale des étrennes des sénateurs[8]. »

Elle est cosignataire de la tribune #NousToutes : 400 femmes journalistes appellent à marcher samedi contre les violences sexistes et sexuelles, publiée le sur le site de franceinfo[9].

Elle intervient à l’École supérieure de journalisme de Lille[10].

Enquêtes majeures

Financement des comptes de campagne

À partir de 2010, elle est l’une des premières journalistes à s’intéresser de près aux comptes de campagne électorale. À la suite des révélations de l’affaire Woerth-Bettencourt, elle étudie les « partis de poche », notamment d’Éric Woerth et Nicolas Sarkozy et les différentes stratégies de financement des candidats[6]. Elle découvre que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) n’a que très peu de pouvoir, l’affaire Bygmalion montrant en 2012 que le plafond des dépenses n’est pas respecté[11]. Elle propose en 2016 sur le plateau de Public Sénat de confier à la Cour des comptes le contrôle des comptes des partis politiques[12].

Emplois des attachés parlementaires

En 2014, elle publie une enquête sur les emplois familiaux où elle révèle que « 20% des députés embauchent leur épouse, leur cousin, leur cousine... » L'Assemblée nationale a en effet rémunéré cette année-là 52 épouses, 28 fils et 32 filles de 115 députés sur 577[13],[14]. Les résultats de son enquête, peu remarqués à l’époque sont repris en 2017 durant l’affaire Penelope Fillon[15],[16].

Les « étrennes » des sénateurs UMP

Mathilde Mathieu mène un travail de fond sur les abus et privilèges des sénateurs. Elle publie dès 2008 une série d’articles où elle s’interroge sur leur rôle, leurs indemnités ou encore leur absentéisme[17],[18].

En 2015, elle révèle l’existence des « étrennes » occultes des sénateurs UMP et l’affaire Henri de Raincourt sur le compte caché des sénateurs UMP[19],[20],[21].

Bibliographie

  • Informer n’est pas un délit, Calmann-Levy[22].

Notes et références

  1. « Mathilde Mathieu | MediaPart », sur presite.mediapart.fr (consulté le )
  2. « Promo 2001 - Annuaire en ligne des anciens élèves du Centre de Formation des Journalistes », sur reseaucfj.com (consulté le )
  3. « L'usage de l'héroïne se développe dans les raves et les boîtes de nuit », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les gendarmes sont réquisitionnés pour remplacer les inspecteurs du permis de conduire en grève », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  5. « mathilde mathieu », sur Mediapart (consulté le )
  6. « La démocratie en crise économique », sur France Culture (consulté le )
  7. « Retour sur nos enquêtes : le jackpot de la primaire de droite » (consulté le )
  8. ANTICOR, « La cérémonie 2018 des Prix éthiques et des Casseroles | ANTICOR » (consulté le )
  9. « TRIBUNE. #NousToutes : 400 femmes journalistes appellent à marcher samedi contre les violences sexistes et sexuelles », sur Franceinfo, (consulté le )
  10. Déclaration d'intérêts 2018 de Mathilde Mathieusur Mediapart.fr
  11. Mathilde Mathieu, « Notre dossier: le scandale Bygmalion », sur Mediapart (consulté le )
  12. « Financement des partis politiques : à quand la transparence ? », sur Public Senat, (consulté le )
  13. Mathilde Mathieu, « L'Assemblée a rémunéré 52 épouses, 28 fils et 32 filles de députés en 2014 », sur Mediapart (consulté le )
  14. « Mathilde Mathieu, Mediapart : "20% des députés embauchent leur épouse, leur cousin, leur cousine..." - Challenges » (consulté le )
  15. « Affaire Penelope Fillon : "La question d'une interdiction" de l'embauche familiale d'attachés parlementaires "se pose" », sur Franceinfo, (consulté le )
  16. « Médias et justice : je t'aime, moi non plus ? », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  17. Mathilde Mathieu, « A quoi servent les sénateurs (1/5) A Chevaigné, ce village breton qui a décidé de supprimer le Sénat! », sur Mediapart (consulté le )
  18. Mathilde Mathieu, « A quoi servent les sénateurs (2/5)- Ages, salaires, absentéisme : les chiffres qui fâchent », sur Mediapart (consulté le )
  19. Rédaction, « Des étrennes très suspectes | ANTICOR » (consulté le )
  20. Mathilde Mathieu, « « Etrennes » des sénateurs UMP : Anticor a déposé plainte », sur Mediapart (consulté le )
  21. Mathilde Mathieu, « 8 000 euros à Noël: les discrètes « étrennes » des sénateurs UMP », sur Mediapart (consulté le )
  22. « Informer n'est pas un délit », sur calmann-levy.fr, (consulté le )

Voir aussi

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