Matilda Chaplin Ayrton

Matilda Charlotte Chaplin Ayrton, née le à Honfleur et morte le à Londres, est un médecin britannique. Elle est connue comme étant l'une des Sept d'Édimbourg, les premières étudiantes en médecine inscrites à l'université de cette ville d'Écosse.

Pour les articles homonymes, voir Ayrton.

Matilda Chaplin Ayrton
Biographie
Naissance
Décès
(à 37 ans)
Chelsea
Sépulture
Nom de naissance
Matilda Chaplin
Nationalité
Formation
London School of Medicine for Women (-)
Université d'Édimbourg (-)
Université de Paris (depuis )
Royal College of Physicians of Ireland (en) (après )
Activités
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de

Biographie

Matilda Chaplin naît à Honfleur[1],[2],[3] fille de John Clarke Chaplin, avocat de Watlington, dans le Norfolk, et de Matilda Adriana Ayrton[4],[5]. Sa famille vit à Edgbaston, où elle est baptisée à l'église St George d'Edgbaston en décembre 1846 puis s'installe à Kensington[6],[7].

Immatriculation de Matilda Chaplin à l'université d'Édimbourg
Plaque commémorative des Sept d'Édimbourg

Matilda Chaplin étudie le dessin et la peinture, puis elle décide de devenir médecin en 1867[8]. Elle suit pendant deux ans les cours du Ladies' Medical College (en) à Londres et elle passe l'examen préliminaire de la Société des apothicaires mais se voit refuser l'inscription sur le registre médical qui lui aurait permis d'exercer comme médecin. À la même époque, Sophia Jex-Blake sollicite l'autorisation pour les femmes de s'inscrire aux études de médecine à l'université d'Édimbourg. L'université y consent sous réserve qu'un groupe de femmes s'inscrive, ce qui conduit Jex-Blake à demander que d'autres femmes la rejoignent. Matilda Chaplin est la deuxième candidate et, en , sept étudiantes sont inscrites à l'université d'Édimbourg, en médecine, rejointes l'année suivante par deux autres étudiantes[8]. Matilda Chaplin obtient son diplôme d'anatomie et de chirurgie du Royal College of Physicians and Surgeons d'Édimbourg en 1870-1871. Elle suit plusieurs cours de médecine à Paris durant la même période. Mais elle n'obtient pas le diplôme britannique qui lui permettrait d'exercer comme médecin[8].

En 1872, elle épouse son cousin, William Edward Ayrton[9]. En 1873, elle obtient un diplôme de sage-femme de la London Obstetric Society, seul diplôme médical accessible aux femmes en Angleterre[8]. Elle accompagne son mari lorsqu'il est nommé professeur à l'école impériale d'ingénieurs à Tokyo[10].

Elle ouvre une école pour sages-femmes à Tokyo[8]. En 1877, les premiers symptômes de tuberculose se manifestent, l'obligeant à retourner en Angleterre[8]. Elle poursuit sa formation médicale à la London School of Medicine for Women[11]. Elle obtient son diplôme de médecine à Paris en 1879, puis à Dublin, au King and Queen's College of Physicians in Ireland (en), où elle est la seule candidate féminine. Elle mène quelques recherches sur les maladies des yeux au Royal Free Hospital[12].

Elle publie plusieurs articles pour The Scotsman et d’autres périodiques sur la politique et les coutumes japonaises et est l'auteure d'un livre intitulé Child Life in Japan, qu'elle illustre elle-même[8]. Son état de santé s'aggrave en 1880, et elle passe l'hiver à Alger et Montpellier. Elle meurt des conséquences de la tuberculose à son domicile de Chelsea le . Elle est enterrée au cimetière de Brompton le .

Sa fille, Edith Ayrton est connue comme auteure et féministe[8].

Hommages

Les Sept d'Édimbourg reçoivent à titre posthume le Bachelor of Medicine and Surgery honorifique lors d'une cérémonie qui se tient à l'université d'Édimbourg le . Les diplômes sont reçus en leur nom par un groupe d’étudiantes de la faculté de médecine d'Édimbourg[13].

Références

  1. 1871 Scotland Census
  2. Englishwoman's Review of Social and Industrial Questions, Englishwoman's Review, (lire en ligne)
  3. France, Calvados, Etat-Civil, 1792-1942 database, FamilySearch: 12 October 2018, citing Birth, Calvados, Normandie, France, Archives départementales du Calvados, Caen.
  4. London, England, Church of England Marriages and Banns, 1754-1932
  5. 1861 England Census
  6. 1851 England Census
  7. 1861 England Census
  8. Elston 2004.
  9. (en) Jacob E. Nyenhuis, Myth and the creative process : Michael Ayrton and the myth of Daedalus, the maze maker, Détroit, Wayne State University Press, , 345 p. (ISBN 0-8143-3002-9, lire en ligne), « Notes », p. 207
  10. Meri-Jane Rochelson, A Jew in the Public Arena : The Career of Israel Zangwill, Wayne State University Press, , 15– (ISBN 978-0-8143-4083-7, lire en ligne)
  11. Dr Tabitha Sparks, The Doctor in the Victorian Novel : Family Practices, Ashgate Publishing, Ltd., , 134– (ISBN 978-1-4094-7540-8, lire en ligne)
  12. The Englishwoman's Review of Social and Industrial Questions, Garland Publishing, (ISBN 978-0-8240-3740-6, lire en ligne)
  13. (en) Drysdale, « UK's first female students posthumously awarded their medical degrees in Edinburgh », Press and Journal (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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