Matthew William Peters
Matthew William Peters (Freshwater, 1741 ou 1742 — Kent, 1814) est un peintre, dessinateur, aquarelliste et graveur de portrait et de genre britannique. Il est connu sous le nom de William Peters car il signe ses tableaux « W. Peters ».
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Décès | Brasted (en) |
Nationalité | |
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Peintre, graveur, aquarelliste, dessinateur, pasteur |
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Genres artistiques |
Après sa carrière d'artiste, Peters devient pasteur anglican et chapelain du roi George IV.
Biographie
Jeunesse et formation
Matthew William Peters naît à Freshwater, sur l'Île de Man, vers 1741[1],[2] ou 1742[1],[3]. Il est le fils de Matthew Peters (né à Belfast en 1711), ingénieur civil et membre de la Royal Dublin Society, et d'Elizabeth, la fille aînée de George Younge de Dublin. La famille a déménagé d'Angleterre à Dublin lorsque Peters était jeune, où son père « a donné des conseils sur l'amélioration des lacs et des rivières pour la navigation » et a publié deux traités sur le sujet[3].
Peters reçoit sa formation artistique de Robert West à Dublin. En 1756 et 1758, il reçoit des prix de la première école de dessin de Dublin. En 1759, il est envoyé par la Dublin Society à Londres pour devenir l'élève de Thomas Hudson et reçoit une prime de la Society of Arts. Le groupe a également payé pour qu'il se rende en Italie afin d'étudier l'art de 1761 à 1765. Le , il est élu à l'Académie du dessin de Florence[3] ; selon le Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie, il a travaillé la même année à l'académie de dessin de Pompeo Batoni, à Rome[1].
Carrière d'artiste
Matthew William Peters retourne en Angleterre en 1765 et expose des œuvres à la Society of Artists de 1766 à 1769. À partir de 1769, Peters expose des œuvres à la Royal Academy. En 1771, il est élu membre associé et en 1777 académicien. Il retourne en Italie en 1771 et y reste jusqu'en 1775. Il se rend aussi à Paris en 1783-1784, où il rencontre Louis-Léopold Boilly, Antoine Vestier, et est influencé par l'œuvre de Jean-Baptiste Greuze[3].
Le , Peters devient franc-maçon et il est nommé grand portraitiste des francs-maçons et premier grand maître provincial du Lincolnshire en 1792. En 1785, il expose des portraits du duc de Manchester et de Lord Petre en tant que Grand maître à l'exposition de la Royal Academy[3].
Il a également peint cinq œuvres inspirées des drames de William Shakespeare pour le projet éditorial de John Boydell de 1786 appelé Boydell Shakespeare Gallery[4] et six pour l'Irish Shakespeare Gallery[3].
On sait qu'il facture 80 guinées pour la peinture de portraits en pied[3].
Selon l'entrée de Robin Simon dans l'Oxford Dictionary of National Biography, « aucun [artiste] contemporain britannique n'avait une manière aussi italienne de peindre que Peters, reflétant les vieux maîtres qu'il a copiés »[3].
Carrière ecclésiastique
De nombreuses œuvres de Peters étaient érotiques et bien que ces œuvres n'aient pas nui à sa carrière, selon Simon, Peters les a regrettées plus tard lorsqu'il a été ordonné prêtre en 1781[5]. Il devient chapelain de la Royal Academy de 1784 à 1788, date à laquelle il démissionne pour tenir le même poste du prince de Galles[3].
En 1784, Charles Manners, 4e Duc de Rutland, lui accorde le droit de vivre à Scalford (en), dans le Leicestershire. En 1788, la duchesse douairière lui offre de s'installer à Knipton (en), et se voit également offrir un logement à Woolsthorpe by Belvoir (en). Ces habitations étaient proches du château de Belvoir, dont il devient le conservateur de tableaux. Il devient prébendier de la Cathédrale de Lincoln en 1795, d'abord à St Mary (Crackpool), avant d'obtenir une meilleure position à Langford Ecclesia, dans l'Oxfordshire. Cette même année, il acquiert également le logement à Eaton (en). Après 1800, les disputes maçonniques obligent Peters à vivre presque exclusivement à Langford[3],[5].
Au cours de ces années, Peters a également peint des œuvres religieuses, dont une Annunciation (« Annonciation ») pour la cathédrale de Lincoln et The Resurrection of a Pious Family (« La résurrection d'une famille pieuse »)[3].
Le , il se marie avec Margaret Susannah Knowsley, avec qui il a cinq enfants[3].
Matthew William Peters meurt le à Brasted (en), dans le Kent[1].
Œuvre
Les cinq tableaux Matthew William Peters produits pour la Boydell Shakespeare Gallery illustrent les pièces suivants[4] :
- Beaucoup de bruit pour rien (Act III, scene 1), conservé au Carnegie Museum of Art ;
- Les Joyeuses Commères de Windsor (Act III, scene 3), conservé dans une collection privée (vendu le chez Christie's) ;
- Les Joyeuses Commères de Windsor (Act II, scene 1), conservé dans une collection privée (vendu le chez Christie's)
- Henri VIII (Act V, scene 4), conservé à la Beaverbrook Art Gallery ;
- Henry VIII (Act III, scene 1), localisation inconnue.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « William Peters (painter) » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Notice de Matthew William Peters », sur rkd.nl (consulté le ).
- « Notice de Peters, Matthew William », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
- Simon 2004.
- (en) Winifred H. Friedman, Boydell's Shakespeare Gallery, New York, Garland Publishing Inc., (ISBN 9780824019877, OCLC 501043983, SUDOC 017070570).
- (en) Persons, « Peters, William (1781–1815) », sur CCEd, the Clergy of the Church of England database (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Lady Victoria Manners, Matthew William Peters, R.A., his life and work with a catalogue of his paintings and engravings after his works, Londres, The Connoisseur, (lire en ligne) (lire en ligne sur Wikimedia Commons).
- (en) Robin Simon, « (Matthew) William Peters », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/22026, lire en ligne).
- (de) « Peters, Rev. Matthew William » dans Allgemeines Künstlerlexikon, Saur, 1992.
- (en) Brian Stewart, Mervyn Cutten, The dictionary of portrait painters in Britain up to 1920, Woodbridge : Antique Collectors' Club, 1996, 502 p. (ISBN 1-85149-173-2), p. 368.
- (en) Ellis Waterhouse, The dictionary of 18th century British painters in oils and crayons, Woodbridge : Antique Collectors' Club, 1981, 443 p. (ISBN 0-902028-93-6), p. 277-278.
- (en) J. Ingamells, A Dictionary of British and Irish Travellers in Italy, 1701-1800, New Haven/Londres, 1997, p. 763-764.
- Bénézit.
Liens externes
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