Max Pastur
Maximilien Léon Charles Joseph Pastur (Jodoigne, - Prangins, ) est un homme politique belge de tendance catholique et un militant wallon.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Pastur.
Sénateur belge | |
---|---|
- | |
Député | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 51 ans) Canton de Vaud |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Docteur en droit de l'université catholique de Louvain, il s'engage assez vite en politique. Conseiller communal de Jodoigne en 1911, il devient député de Bruxelles puis de Nivelles de 1912 à 1921, puis devient sénateur de Nivelles de 1921 à 1925.
En 1913 il est l'un des premiers parlementaires à mettre en cause les directives du Parti catholique en matière linguistique. Il est réservé par rapport au Mouvement wallon dans la mesure où celui-ci, face à la domination du Parti catholique (très largement dominé numériquement par son aile flamande), peut sembler anticlérical. Il est cependant signataire, avec Jules Destrée et Charles Magnette, du manifeste qui lance le périodique La Défense wallonne.
Il s'engage dans l'Armée belge quand éclate la Première Guerre mondiale. Sur le front, il devient auditeur militaire, prend conscience de la force du flamingantisme, ce qui fait tomber ses hésitations à entrer dans le Mouvement wallon et entre en 1919 à l'Assemblée wallonne. Il se fait alors le porte-parole des revendications wallonnes tant dans son parti que dans les enceintes parlementaires. Il s'oppose au vote du Parlement belge en faveur du bilinguisme généralisé dans les administrations obtenu grâce à une majorité essentiellement flamande. Il lance un appel aux Wallons contre la flamandisation de l'université de Gand. Les milieux flamands protestent vigoureusement et exigent que Pastur soit mis au ban du Parti catholique. Il hésite pour l'Assemblée wallonne, donne sa démission le puis la reprend le . Il est alors très proche de La Terre wallonne et la société des amis de cette revue, opposés au séparatisme et au bilinguisme en Wallonie, partisan du régionalisme. Il met en cause la manière dont le Boerenbond s'installe en Brabant wallon, soutenu en cela par le cardinal Mercier.
Face aux critiques au sein de son propre parti des gens qui lui reprochent ses engagements wallons, il renonce à sa carrière parlementaire et redouble d'activité à l'Assemblée wallonne, mais il doit renoncer à toute action politique en 1929 en fonction de la maladie qui l'emporte un an plus tard.
Sources
- Encyclopédie du Mouvement wallon, tome III, pp. 1239-1240.
- Portail du Brabant wallon
- Portail de la politique belge