Maxime Cochard
Maxime Cochard, né le à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français (PCF), il est conseiller de Paris depuis 2020.
Maxime Cochard | |
Fonctions | |
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Conseiller de Paris | |
En fonction depuis le (2 ans, 1 mois et 15 jours) |
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Élection | 28 juin 2020 |
Circonscription | 14e arrondissement |
Maire | Anne Hidalgo |
Groupe politique | Communiste et citoyen (2020-2021) Non-inscrits (depuis 2021) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Nazaire (France) |
Nationalité | Français |
Parti politique | Parti communiste français (depuis 2006) |
Diplômé de | IEP de Bordeaux |
Profession | Attaché parlementaire |
Biographie
Situation personnelle
Après avoir passé son enfance à Paris, Maxime Cochard étudie à l’Institut d'études politiques de Bordeaux[1].
Il est en couple avec le militant communiste Victor Laby[2].
Parcours politique
Membre du Parti communiste français (PCF), Maxime Cochard travaille de 2008 à 2014 comme attaché parlementaire du groupe communiste à l’Assemblée nationale, puis devient l’un des collaborateurs de Ian Brossat, adjoint chargé du logement à la maire de Paris Anne Hidalgo[1],[3].
Lors des élections régionales de 2015 en Île-de-France, il se présente en position non-éligible sur la liste Front de gauche (PCF-Parti de gauche) conduite à Paris par Éric Coquerel[4].
Investi candidat par le PCF dans la dixième circonscription de Paris (13e et 14e arrondissements) au scrutin législatif de 2017, il arrive en septième position au premier tour, avec 2,38 % des suffrages exprimés[5].
À l'occasion des élections municipales de 2020 à Paris, il se présente dans le 14e arrondissement de Paris sur la liste d'union de la gauche conduite par la maire sortante, Carine Petit[6]. Élu conseiller de Paris, il siège avec onze autres personnalités au sein du groupe communiste et citoyen, qui fait partie de la majorité d’Anne Hidalgo, puis chez les non-inscrits à partir de 2021[7]. Au conseil d’arrondissement, il devient conseiller délégué « à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations » ; en janvier 2021, la délégation lui est retirée[8].
Spécialiste des questions de logement[9], il intervient dans le débat public pour critiquer « la fausse générosité des milliardaires »[10] et en faveur du renforcement de l'imposition des plus riches[11],[12].
Accusation de viols
Le , sur Twitter, un étudiant à l’université Paris-Nanterre, Guillaume T. T., accuse Maxime Cochard et son compagnon Victor Laby de l’avoir violé en , alors qu'il était âgé de 18 ans et qu’il se trouvait dans une « situation particulièrement vulnérable »[2]. Victor Laby est lui aussi la cible de ces accusations[13]. À la presse, Guillaume T. T. décrit des rapports sexuels ne comportant « ni violences, ni menace, ni contrainte, mais de la surprise », le viol par surprise étant reconnu en France ; l’étudiant annonce alors qu'il envisage de porter plainte[14].
Maxime Cochard évoque de son côté une relation consentie et annonce une plainte en diffamation[14],[15]. Alors que le PCF demande à son élu de se mettre temporairement en retrait et que la maire du 14e arrondissement lui retire sa délégation[8], l’affaire entraîne de nombreuses réactions : des conseillères de Paris, comme Danielle Simonnet et Raphaëlle Rémy-Leleu (à laquelle Guillaume s'était confié quelques jours avant sa dénonciation[16]), apportent leur soutien à la victime présumée, tandis que le hashtag MeTooGay, sur le modèle du mouvement #MeToo, connaît un grand succès sur Twitter[2].
Le , Guillaume T. T. est retrouvé pendu dans sa chambre universitaire de Nanterre[17]. La famille de l’étudiant porte plainte contre X et s’exprime dans les termes suivants : « Les personnes mises en cause ont répliqué non pas par la voie judiciaire, comme elles l’ont prétendu, mais d’abord par la voie médiatique pour décrédibiliser, discréditer et dénigrer Guillaume[18],[19]. » Une action judiciaire est en parallèle intentée par Maxime Cochard contre le groupe Paris Queer Antifa pour des affiches, collées à proximité de son domicile, les qualifiant lui et son conjoint de « violeurs » et « d'assassins »[16].
Le , l'enquête visant Maxime Cochard est classée sans suite, le parquet de Paris écartant sa responsabilité dans le suicide de Guillaume T. T.[20].
Publications
Notes et références
- Xavier Héraud, « Maxime Cochard, de la politique au roman », sur komitid.fr, (consulté le ).
- « #MeTooGay : ce que l’on sait des accusations visant l’élu PCF Maxime Cochard et son conjoint », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- Gérald Rossi, « Littérature : les grandes désillusions sous les ors et les marbres du Parlement », sur humanite.fr, (consulté le ) : « Cette infortune, de Maxime Cochard. L'auteur décortique l’aventure d’un jeune homo qui, pour fuir parents et province poisseuse, se prostitue à Paris confronté à l’illusion du fric facile. Rencontre avec l’auteur d’un premier roman engagé et amusant. ».
- « Régionales : la liste des candidats à Paris », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections législatives de 2017 : 10e circonscription de Paris », sur lexpress.fr (consulté le ).
- « Municipales 2020 : Paris 14e arrondissement », sur lemonde.fr (consulté le ).
- « Maxime Cochard », sur paris.fr (consulté le ).
- « Le PCF demande à l’élu parisien Maxime Cochard, accusé de viol, de se mettre en retrait », sur tetu.com, (consulté le ).
- Denis Cosnard, « Un élu communiste à la Mairie de Paris accusé de viol », Le Monde, (lire en ligne)
- Maxime Cochard, « Bernard Arnault, symbole de la fausse générosité des milliardaires », sur marianne.net, (consulté le ).
- Denis Cosnard, « Un élu communiste à la Mairie de Paris accusé de viol », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Maxime Cochard, « Tribune – Imposition des riches : le vent tourne et c’est tant mieux ! », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Maxime Cochard et son compagnon accusés de viol : changement de domicile, perte de poids, tics... Victor se confie », purepeople.com, 31 mars 2021.
- Céline Carez, « «Je n’ai jamais violé personne» : l’élu du Conseil de Paris répond à son accusateur », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Fanny Rocher, « L’avocate de Maxime Cochard, l’élu PCF de Paris accusé de viol, s’exprime », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- Marc Leplongeon et Marion Cocquet, « MeTooGay, les coulisses d’un drame », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- David Livois et Céline Carez, « Guillaume T., l’étudiant qui a accusé de viol l’élu parisien Maxime Cochard, retrouvé mort à Nanterre », leparisien.fr, 9 février 2021.
- Alexandra Gonzalez et Alicia Foricher, « Guillaume T., l'étudiant qui accusait l'élu PCF parisien Maxime Cochard de viol, retrouvé mort », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- « La famille de Guillaume T., qui s’est suicidé après avoir accusé un élu de viol, porte plainte », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- « #MeTooGay: l’enquête sur le suicide de l’étudiant à l’origine du mouvement classée sans suite », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Roman. Pouvoir de séduction », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Pablo Pillaud-Vivien, « Maxime Cochard : « Enrichir les plus riches nuit à l’économie et à la lutte contre la pauvreté » », sur regards.fr, (consulté le ).
- Éric Morillot, « Les Incorrectibles, avec Maxime Cochard », sur sudradio.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Sa fiche d’élu sur le site de la mairie de Paris.
- Sa fiche d’élu sur le site de la mairie du 14e arrondissement de Paris.
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