Mazandéran
Le Mazandéran (en persan : مازندران, māzandarān, appelé autrefois Tabaristan[1] est une province du nord de l'Iran, délimitée par la mer Caspienne au nord. Le Mazandéran était une partie de la province d'Hyrcanie au temps de l'Empire perse.
Province de Mazandéran استان مازندران (Ostān-e Māzandarān) | |
Administration | |
---|---|
Pays | Iran |
Type | Province |
Capitale | Sari |
Démographie | |
Population | 2 818 831 hab. (2005) |
Densité | 119 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 23 701 km2 |
La capitale de la province est Sari. Jusqu'en 1977, le Golestan était une partie du Mazandéran.
La province a une superficie de 23 833 km2. Les départements de la province sont Amol, Babol, Babolsar, Behchahr, Tonekabon, Tchalous, Ramsar, Savad Kouh, Qaem-Chahr, Mahmoud Abad, Neka, Nour et Nochahr.
La mer Caspienne est située au nord, les provinces de Téhéran et de Semnan sont situées au sud. À l'ouest se trouve la province du Guilan et à l'est se trouve le Golestan.
En 1996, la province avait approximativement une population de 2,6 millions d'habitants, en majorité locuteurs du mazandaranais, une langue iranienne différente du persan.
Les Arabes connaissaient sous le nom de Tabaristan (Tapurstan sur les monnaies perses). Le nom de Mazandéran ne réapparait qu'à l'époque des Seldjoukides. Certains géographes distinguent le Mazandéran du Tabaristan, le Mazandéran comprenant Gorgan, Amol, Sari dans la plaine côtière de la mer Caspienne, et le Tabaristan comprenant les régions plus montagneuses au sud de cette plaine, avec les villes de Semnan, Firouzkouh et Damavand[2].
Histoire
Le climat humide mazandaranais n'est pas propice à la bonne conservation des monuments historiques. Bien qu'il y ait quelques vestiges des périodes préislamiques dans la plaine côtière du Mazandéran, la province est cependant réputée avoir été peuplée depuis l'antiquité, et le Mazandéran a changé de main entre différentes dynasties depuis les premiers temps de son histoire. Il y a plusieurs forteresses datant des périodes sassanides et parthes, et plusieurs cimetières antiques sont disséminés dans la province.
En l'an 651, durant le califat de Uthman ibn Affan, Sa`d ibn Abi Waqqas, le gouverneur de Kufa a le premier conquis les côtes du Tabaristan. Pour les 200 années suivantes, le Tabaristan a connu une existence indépendante du califat omeyyade qui a supplanté l'Empire perse à partir du début du VIIe siècle, mais qui a été temporairement inclus au califat Abbasside jusqu'à ce qu'un état distinct se détache en tant qu'émirat alavide, dirigé par un descendant de Ali et protégé par l'émirat saffaride situé en son sud-est. Un État situé à peu près au même endroit a vu le jour un siècle plus tard sous le nom d'émirat ziyaride.
Durant le califat abbasside d'Abou Jafar Al-Mansur, le Tabaristan a connu une vague de révoltes populaires. Finalement, Vandad Hormoz a établi une dynastie indépendante en 783. En 1034, le sultan Mahmûd de Ghaznî est entré au Tabaristan par le Gorgân suivi par l'invasion du sultan Ala ad-Din Muhammad Khwârazm-Shahs en 1209. Après cela, les Mongols ont gouverné la région et ont finalement été chassés du pouvoir par les Timourides.
Après la dissolution du gouvernement féodal du Tabaristan, le Mazandéran a été incorporé à l'Empire perse de Abbas Ier le Grand en 1596. Le chah de Perse Abbas Ier le Grand y mourut en 1629.
Durant le règne de Nader Shah, la province était utilisée comme première ligne contre la Russie impériale.
Géographie et culture
Le Mazandéran est géographiquement divisé en deux parties : les plaines côtières et les régions montagneuses. La chaîne de l'Elbourz entoure les bandes côtières et la mer Caspienne comme une immense barrière.
Le climat de la côte caspienne est pontique, chaud et humide[3]. Dans la chaîne de l'Elbourz, située parallèlement à la côte, divisant la province en de nombreuses vallées isolées, il y a des chutes de neige fréquentes en hiver.
Langue
Le mazandaranais ou tabari est une branche nord-ouest de la famille des langues iraniennes, peu influencée par les langues des civilisations ayant conquis la région, comme la persane, la mongole, l'arabe ou la tatare. Il est toujours parlé dans la région.
Natifs connus du Mazandéran
Plusieurs savants et poètes réputés ont été élevés dans le Mazandéran : par exemple, Nima Yushij, un des derniers grands poètes contemporains de l'Iran. Deux fameux savants du IXe siècle sont originaires du Mazandéran, tous les deux étant couramment nommés Al-Tabari (signifiant « le Tabaristanais »).
Le Mazandéran a longuement résisté à l'hégémonie arabo-musulmane dans la région. Nombre de princes héritiers de l'empire perse ont essayé de s'unir et de faire front, de résister aux légions arabes, et c'est donc la dernière région de l'Iran à devenir musulmane. Dans cette province, les adeptes du zoroastrisme étaient encore très nombreux selon les historiens aux XVIe et XVIIe siècles[4].
Aujourd'hui
Économie
Riz, céréales, fruits, coton, thé, tabac, canne à sucre, et soie sont parmi les produits naturels produits dans la plaine côtière le long de la côte de la mer Caspienne. La richesse due au pétrole a stimulé l'installation d'industries de transformation alimentaire, du ciment, du textile, du coton et la pêche (la région est une grande productrice de caviar).
Des conditions climatiques favorables, de magnifiques paysages et la proximité de Téhéran ont fait de cette région une des principales régions touristiques d'Iran.
L'organisation de l'héritage culturel de l'Iran liste plus de 630 sites d'importance, en faisant une richesse pour le développement touristique de la région.
Universités
- Université des sciences médicales de Babol[5]
- Université des sciences médicales du Mazandéran[6]
- Université du Mazandéran[7]
- Université de sciences et techniques de Behshahr[8]
- Université islamique libre de Sari
- Université islamique libre de Tonekabon
- Université islamique libre de Babol
- Université islamique libre de Amol
- Université navale Imam Khomeini
- Université du nord (Shomal)[9]
- Côte du Mazandaran
- La maison Nima à Nour
- Vue depuis le téléphérique de Namakabroud
- La rivière Safaroud
- Sports nautiques à Ramsar
- Chemin de fer à Neka
- Bateaux de pêche à Babolsar
- Neige à Tonekabon
- Marals dans un refuge à Semes Kandeh
- Lac glaciaire dans le massif de l'Alam Kuh
- Temple du feu d'Amol
- Musée de Mohammad Reza Pahlavi à Alacht
- Tour de Lajim dans le district de Savadkuh
- Côte de la Caspienne
- Mosquée de Farah Abad, comté de Sari
Annexes
Articles connexes
- Bez Tcheft, village appartenant à la province
Liens externes
- (fa) « استانداري مازندران », Site officiel du gouvernorat du Mazandéran
- (fa) « اتاق بازرگانی و صنابع و معادن ساری می باشد », Site de la branche du Mazandéran de l'ICCIM (Chambre du commerce et de l'industrie iranienne)
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The Encyclopaedia of Islam, vol. VI, BRILL, , 295 p. (ISBN 9004088490, lire en ligne), « Māzandarān », p. 930-931
Notes et références
- en persan : طبرستان, ṭabaristān
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The Encyclopaedia of Islam, vol. VI, Brill, (ISBN 9004088490, lire en ligne), « Māzandarān », p. 930-931
- Le climat pontique fait partie des climats tempérés de transition que les climatologues classent parmi les climats subtropicaux humides de type Cfa-Cwa.
- Voir les travaux de l'iranologue et philosophe français Henry Corbin
- (fa) « پرتال دانشگاه علوم پزشکی بابل », sur پرتال دانشگاه علوم پزشکی بابل (consulté le ).
- http://www.mmsu.ac.ir/ « Copie archivée » (version du 25 janvier 2002 sur l'Internet Archive)
- http://www.umz.ac.ir/
- http://www.bust.ac.ir/
- http://www.shomal.ac.ir
- Portail de la géographie
- Portail de l’Iran et du monde iranien