Melchior Doze

Melchior (Jean-Marie) Doze, né le à Uzès, mort en à Nîmes, est un peintre français.

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Melchior Doze
Photo de Melchior Jean-Marie Doze
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Nîmes (Gard)
Sépulture
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Activité
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Maîtres
Signature

Biographie

À la suite du décès prématuré de son époux, Auguste Lambert Doze, la mère de Melchior Jean-Marie , née Marie-Antoinette Mercier[1], quitte Uzès début 1830 pour s'établir à Nîmes. Dès l'âge de quinze ans, le jeune Melchior entre à l'école de dessin de la ville, dirigée alors par Numa Boucoiran[2]. Il se perfectionne ensuite en peinture auprès d'Hippolyte Flandrin, venu à Nîmes pour décorer la toute nouvelle église Saint-Paul, puis, tout jeune, expose d'abord à Nîmes où il obtient en 1849 une médaille de bronze pour L'Innocence protégée et Jésus donnant ses pouvoirs à Saint-Pierre, mais aussi à Montpellier, Marseille et Lyon.

La première œuvre à le faire véritablement connaître, alors qu'il n'a que vingt-cinq ans, est une Visitation, d'abord présentée à Nîmes en 1852, puis exposée à Paris à l'exposition universelle de 1855, pour enfin orner la collégiale Notre-Dame-des-Pommiers à Beaucaire (Gard)[2]. En 1857, il rencontre Joseph Félon venu à Nîmes surveiller la réalisation, d'après ses cartons, des vitraux de l'église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité, et bénéficie de ses conseils. En 1862, profitant des vacances, et grâce à la recommandation de monseigneur Plantier, il retrouve, douze ans plus tard, Hippolyte Flandrin à son atelier où il achève son perfectionnement[3].

S'étant presque entièrement consacré à la peinture religieuse, Melchior Doze décora donc de nombreuses églises du département du Gard. Il a également dessiné les cartons des deux premières mosaïques de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire à Lourdes : La Nativité en 1893, et L'Annonciation en 1895[4]. Se distinguant par le caractère hiératique des personnages, ce sont les deux premières en date des quinze mosaïques de la basilique illustrant les mystères du Rosaire.

Il a aussi réalisé quelques portraits dont deux sont exposés à l'Académie de Nîmes, dont il fut membre de 1874 à sa mort : M.E. Geermer Durand & Mgr Fléchier, évêque de Nîmes[2].

En 1851 il est nommé professeur-suppléant à l'école municipale de dessin (par décret municipal du )[3]. Il est également nommé professeur de dessin au lycée de Nîmes par décret du et le restera jusqu’en 1886[3]. À la suite du décès de Numa Boucoiran il est promu, par arrêté du , directeur de l'école de dessin (poste qu'il conservera jusq'à fin 1880) et conservateur du musée de Nîmes[3].

Il expose au Salon de Paris de 1861 à 1879, essentiellement des sujets religieux. Il repose au cimetière Saint-Baudile de Nîmes[5].

Une rue de Nîmes porte son nom, au nord du mont Duplan et en intersection avec la rue Hippolyte Flandrin.

Son œuvre

Œuvres dans les collections publiques

  • Beauvais, musée de l'Oise : Le Lépreux guéri et reconnaissant, huile sur papier vélin marouflé sur toile, vers 1863, esquisse d'une toile présentée au Salon de 1864 et conservée au musée des Beaux-Arts de Nîmes[6].
  • Montpellier, musée Fabre :
    • La Sainte Famille, dessin à la mine de plomb sur papier ocre, 1856, dédicacé au poète Jules Canonge[8] ;
    • Les saints Philippe & Barthélémy, dessin à la mine de plomb sur papier blanc, 1864, provenant de la collection de Jules Canonge[9].
  • Nîmes, musée des Beaux-Arts :
    • Le Lépreux guéri et reconnaissant, huile sur toile, présentée au Salon de 1864.
    • Visitation, huile sur toile, 1869, présentée au Salon de 1869

Œuvres dans les édifices religieux

  • Beaucaire (Gard), collégiale Notre-Dame-des-Pommiers : La Visitation, huile sur toile, inscrite au titre des monuments historiques[P 1] ;
  • Marguerittes, église : ensemble de cinq huiles sur toile ornant le chœur, 1877 : Jésus en Bon Pasteur confiant à Pierre son troupeau, Jésus marchant sur les eaux secourant Pierre, Pierre pleurant après l'Arrestation du Christ, Pierre délivré de sa prison, et Pierre guérissant un boiteux à la porte du temple, classé au titre des monuments historiques[P 2] ;
  • Montpezat (Gard), église Saint-Sébastien : Saint Sébastien, huile sur toile, 1890, classée au titre des monuments historiques[P 3] ;
  • Montélimar, collégiale Sainte-Croix : La Mort de Saint Joseph, huile sur toile, 1868, inscrite MH[10] ;
  • Nîmes :
    • Église Saint-Charles : ensemble de deux panneaux sur toile marouflée représentant d'un côté deux saintes femmes et de l'autre deux saints, 1861, inscrit au titre des monuments historiques[P 4] ;
    • Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor :
      • L'Annonciation, huile sur toile, 1865, dans la chapelle absidiale médiane dite du Rosaire ou de l'Immaculée Conception, classée au titre des monuments historiques[P 5] ;
      • Saint Louis mourant remettant ses pouvoirs à son fils Philippe, huile sur toile, 1883, classée au titre des monuments historiques[P 6] ;
      • L'Extase de saint Firmin, huile sur toile, 1883, classée au titre des monuments historiques[P 7] ;
      • L'Éducation de la Vierge, huile sur toile, 1883, classée au titre des monuments historiques[P 8] ;
      • Saint Roch, huile sur toile, retable de l'autel latéral de la chapelle du Saint-Sacrement ;
  • Saint-Gilles-du-Gard, abbatiale : Saint Gilles surpris dans sa retraite par le roi Wamba, huile sur toile, 1878, classée au titre des monuments historiques[P 9] ;
  • Sernhac, église : L'Immaculée Conception, tableau du retable de l'autel de la Vierge, huile sur toile, inscrite au titre des monuments historiques[P 10] ;
  • Sumène, église Notre-Dame :
    • Le Christ entouré de divers personnages, huile sur toile, 1900, inscrite au titre des monuments historiques[P 11] ;
    • Ensemble de huit panneaux peints représentant la Vie et la Mort de la sainte Vierge réalisé par Doze de 1889 à 1891 pour décorer le sanctuaire de l'église tout nouvellement restaurée, inscrit au titre des monuments historiques[P 12].

Galerie

Notes et références

Éléments protégés de la base Palissy
Autres références
  1. D'après l'acte de naissance de Melchior Jean-Marie , dans les archives communales d'Uzès (AC série E n. 11), retranscrit dans un article du journal Midi Libre
  2. André Bernardy, Les artistes gardois de 1820 à 1920, Ateliers Henri Peladan, Uzés (Gard), 1980, p. 69 & 70.
  3. François Chapot, « Melchior Doze : peintre d'histoire », dans la Revue du Midi, Tome 13, février et mars 1893, pp.  97-124 et 244-273.
  4. Ces dates sont celles qui figurent sur les deux œuvres, avec la signature de l'artiste.
  5. Cimetières de France et d'ailleurs
  6. « Le Lépreux », notice no 07980023802, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Fillette accoudée », notice no 01510003349, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « La Sainte Famille », notice no 000DE021590, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Sts Philippe & Barthélémy », notice no 000DE021591, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « Tableau : Mort de saint Joseph », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • « Doze », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 220-225.
  • « Doze (Melchior) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 64.
  • André Bernardy, Les artistes gardois de 1820 à 1920 : peintres, sculpteurs, architectes, Ateliers Henri Peladan, Uzés (Gard), 1980, pages 69 à 70
  • François Chapot, « Melchior Doze : peintre d'histoire », dans la Revue du Midi, Tome 13, février et , pp.  97-124 et 244-273 (en ligne)

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