Menesble

Menesble est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est, avec 10 habitants seulement, la plus petite commune de ce département[1]. Les gentilés sont « Menesblois » et « Menesbloise ».

Menesble

Enclos paroissial et mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Dominique Claudon
2020-2026
Code postal 21290
Code commune 21402
Démographie
Population
municipale
hab. (2019 )
Densité 1,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 27″ nord, 4° 53′ 51″ est
Altitude Min. 298 m
Max. 446 m
Superficie 5,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Menesble
Géolocalisation sur la carte : France
Menesble
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Menesble
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Menesble

    Géographie

    Menesble est une commune située en rive droite de la haute vallée de l'Ource, comprenant les versants et une partie du plateau forestier qui domine la rivière. celle-ci marque la limite de commune sur environ trois kilomètres, entrant à 309 m pour ressortir à 298 m, point bas de la commune. Sa faible pente lui fait parcourir de nombreux méandres à l'origine de belles prairies. On trouve d'autres prairies dans le fond des combes et autour du village situé dans le versant orienté au sud. Le reste du territoire se partage entre agriculture et sylviculture, celle-ci occupant plutôt les sommets des collines au-delà de 400 m d'altitude. À l'est, la limite de commune est aussi la limite départementale avec la Haute-Marne sur km, le point le plus nord de cette limite est le point culminant de la commune à 444 m dans la pente du mont de la Grande-Frasse [2].

    Accès

    La route qui joint Recey-sur-Ource à Auberive traverse le finage de Menesble sur le plateau en lisière de forêt (D 928 sur la Côte-d'Or et D 428 sur la Haute-Marne). Plus au sud le village est à l'écart des grandes routes, il est relié à Recey-sur-Ource par la D 102 d qui monte ensuite rejoindre la D 928. Le Sud et l'est de la commune sont isolés au niveau routier par de grands massifs forestiers, à part le chemin des Muns, ancienne voie forestière bitumée qui permet de rejoindre Bure-les-Templiers au sud par un parcours pittoresque. Vers l'est, il n'y a qu'un chemin et le tracé d'une ancienne ligne de chemin de fer pour suivre la vallée de l'Ource où se trouvent des fermes isolées.

    Hameaux, écarts, lieux-dits

    La population est regroupée dans le village, la commune n'a pas de hameau rattaché.

    • Habitat ou bâti écarté : ferme du Moulin.
    • Lieux-dits d'intérêt local : Peute Côte, côte du Puits, combe au Bœuf, combe Volpin, mont des Chênes (401 m), bois : les Frasses, la Renoie.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Dans le versant rive droite de l'Ource[3] qui coule ici d'est en ouest, les combes s'orientent naturellement nord-sud. Mais aucun ruisseau n'existe pour rejoindre la rivière, la source qui pourrait alimenter la combe Voilpin est captée, et on trouve tout au plus quelques prés humides dans la combe au Bœuf. Dans cette région, les eaux des plateaux ont tendance à disparaître dans les calcaires solubles du Jurassique et peuvent arriver aux rivières par des réseaux souterrains, ou réapparaître comme sources dans les versants comme celles qui alimentaient abreuvoir, fontaine et lavoir du village. La captation de l'eau alimentant le réservoir au-dessus du village pour les besoins d'eau potable n'est certainement pas étranger à l'assèchement de ces exsurgences, ajoutée à la diminution générale des débits d'eau consécutive au réchauffement climatique.

    L'Ource est ici à une quinzaine de kilomètres de sa source, elle est une rivière importante du bassin versant de la Seine, fleuve dans laquelle elle se jette après un cours total d'une centaine de kilomètres.

    Urbanisme

    Typologie

    Menesble est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,6 %), forêts (34,2 %), prairies (28 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Antiquité

    Des vestiges épars attestent d'un peuplement à l'époque gallo-romaine.

    Moyen Âge

    Des sarcophages mérovingiens en attestent la prolongation au cours du haut Moyen Âge.

    Le territoire est alors compris dans le duché de Bourgogne.

    Époque moderne

    La seigneurie qui s'est retransmise jusque-là entre laïcs est acquise par la chartreuse de Lugny en 1674[11].

    Politique et administration

    Menesble appartient :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 2020 En cours Dominique CLAUDON SE  
    mars 2001 mai 2020 Noëlle GOUSTIAUX SE  
    1986 2001 Charles GOUSTIAUX SE  
        Hélène WILLERMOZ SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2019, la commune comptait 9 habitants[Note 2], en diminution de 18,18 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    13314913511713912911797101
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    938892867398868770
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    645165596058565756
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    483525231314111110
    2019 - - - - - - - -
    9--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux, monuments et pôles d'intérêt

    En 2016, la commune compte 1 monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[16], 7 monuments ou édifices répertoriés à l'Inventaire général du patrimoine culturel[17] et 10 objets répertoriés à l'IGPC[18].

    • Maison de Veyvrand du XVIIe siècle, représentative des maisons seigneuriales du Châtillonnais, construite pour Jehan de Vaivre, avec un colombier et un four à pain  Inscrit MH (1997)[19]. Propriété privée.
    • Église Saint-Vinard du XIIIe siècle, construite selon un plan "allongé" (rectangulaire) avec une abside carrée accolée au pignon découvert de la nef. Le clocher carré surmonte le côté droit de la façade, il est couvert du classique toit en pavillon des églises romanes (IGPC 1989)[20]. Elle renferme un Christ en croix et une Vierge à l'enfant en bois polychrome du XVIIIe.
    • Mairie en pierres de taille et moellons couvert d'un toit en pavillon, du XIXe siècle (IGPC 1989)[22].
    • Maison forte env. XVIIe siècle, dans la ruelle du Puits (IGPC 1989)[23].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Article du Bien Public
    2. Mont culminant à 449 m sur la commune voisine de Chambain.
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau (F04-0400) ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. René Paris 1987, p. 166.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. « Liste des monuments historiques de la commune de Menesble », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Liste des lieux et monuments de la commune de Menesble à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Liste des objets de la commune de Menesble à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
    19. Notice no PA21000009, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Notice no IA00050299, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Notice no IA00050374, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Notice no IA00050298, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Notice no IA00050297, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Anbe, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,

    Liens externes

    • Portail de la Côte-d’Or
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.