Ministère de la Culture et des Communications
Le ministère de la Culture et des Communications (MCC) est un ministère du gouvernement du Québec. Il a pour mission de contribuer au rayonnement de la culture et des communications, à l’épanouissement individuel et collectif de la population ainsi qu’à la mise en place d’un environnement propice à la création et à la vitalité des territoires. Conformément à sa mission, le Ministère prend position sur les grands enjeux actuels et défend les intérêts culturels du Québec, au Canada et sur la scène internationale.
Pour les articles homonymes, voir Ministère de la culture.
Son action se situe principalement dans les domaines suivants : patrimoine, muséologie, lecture et livre, formation artistique, médias, mécénat et immobilisations. Elle vise à offrir à l’ensemble des citoyennes et des citoyens, dans chaque région du Québec, des services équitables et diversifiés dans les secteurs de la culture et des communications. Pour atteindre cet objectif, le Ministère intervient principalement auprès des personnes, des organismes, des entreprises et des instances locales et régionales.[1].
Historique
Genèse des composantes
- Le ministère des Affaires culturelles a été créé le [2].
- Le ministère des Communications a été créé le .
- Le poste de ministre déléguée à la Condition féminine a vu le jour en 1979[3]. En , le gouvernement du Québec a adopté la loi instituant le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine.
Changement de nom en 1993
À la fin , le gouvernement Bourassa dépose deux projets de loi pour réformer la gouvernance de la culture et créer un ministère de la Culture et un Conseil des arts et des lettres[4].
La loi sur le ministère de la Culture est sanctionnée le pour une entrée en vigueur le , date à laquelle le ministère de la Culture remplace le ministère des Affaires culturelles[5]. La nouvelle loi remplace la loi sur le ministère des Affaires culturelles qui est alors abrogée[6].
Fusion de la Culture et des Communications en 1994
Gérard D. Levesque, alors ministre des Finances, annonce en l'élimination prochaine de deux ministères dont celui des communications[7].
Lorsque Daniel Johnson succède à Robert Bourassa et forme son gouvernement en , il procède à une réduction sensible du nombre de ministères[8]. Le ministère de la Culture récupère les attributions de celui des Communications et celles liées à la Francophonie à partir du pour devenir le ministère de la Culture et des Communications[9]. La loi constitutive de ce nouveau ministère est sanctionnée le [10].
Rattachement de la Condition féminine en 2007
En , avec la création du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, les responsabilités en matière de condition féminine et liées à l'application de la Charte de la langue française sont transférées à la ministre en titre, Christine St-Pierre[11],[12].
Retour à l'intitulé précédent en 2012
Le , Pauline Marois a confié la Culture et les Communications à Maka Kotto[13] et la Condition féminine à Agnès Maltais. Le ministère reprend le nom de ministère de la Culture et des Communications qui était le sien de à .
Le , François Legault a confié le ministère à Nathalie Roy[14]. Le 4 septembre 2019, les dossiers relatifs à la langue française sont transférés à Simon Jolin-Barette qui est nommé ministre de la Langue française[15].
Identité visuelle (logotype)
- Logo du ministère de la Culture et des Communications de à 1999.
- Logo du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine d' à .
- Logo du ministère de la Culture et des Communications de à et depuis .
Compétences du volet « Communications »
La Cour suprême ayant limité les pouvoirs des provinces en la matière, la compétence du ministère des Communications au Québec se limite à Télé-Québec, aux radios et télévisions communautaires et au financement de TV5 Monde[16].
Note sur l'appellation
Dans ses Entretiens avec Stéphane Savard (2019), Denis Vaugeois, ministre des Affaires culturelles de 1978 à 1981, précise :
« En somme, les équipements culturels, je les percevais comme des investissements et non comme des dépenses. Je ne me considérais pas comme un ministre de la Culture à l'image de Georges-Émile Lapalme, disons. J'estimais être aux Affaires culturelles, nuance importante à mes yeux[17]. »
Liste des ministres
Sociétés d'État et organismes
Les organismes et sociétés d'État suivants composent le portefeuille du ministre ou de la ministre de la Culture et des Communications et du ministre ou de la ministre responsable de la Langue française[19] :
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
- Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)
- Conseil du patrimoine culturel du Québec (CPCQ)
- Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec (CMADQ)
- Musée d'art contemporain de Montréal
- Musée de la civilisation
- Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ)
- Secrétariat à la politique linguistique
- Société de développement des entreprises culturelles (SODEC)
- Société de la Place des Arts de Montréal (Place des Arts)
- Société de télédiffusion du Québec (Télé-Québec)
- Société du Grand Théâtre de Québec
- Conseil régional de la culture
Notes et références
Notes
- Également ministre de l'Immigration.
- Également Premier ministre du Québec.
- Également ministre responsable Charte de la langue française et de l'autoroute de l'information à partir du .
- Également vice-présidente du Conseil du Trésor.
- Également ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française.
- Également ministre responsable de la langue française jusqu'au .
Références
- Gouvernement du Québec, ministère de la Culture et des Communications, « Mission et mandat », sur Quebec.ca, (consulté le )
- Gilles Potvin, « Ministère des Affaires culturelles du Québec », sur L'Encyclopédie canadienne, (2006/2013) (consulté le )
- « En 1979, création du poste de ministre déléguée à la Condition féminine. »
- Gilles Normand, « Québec créera un ministère de la Culture et un Conseil des arts et des lettres : Deux projets de loi en ce sens sont déposés à l'Assemblée nationale », La Presse, , B1 (lire en ligne)
- L.Q. 1992, ch. 65, art. 51
- L.Q. 1992, ch. 65, art. 50
- Denis Lessard, « Elimination prochaine de deux ministères », La Presse, , A4
- André Pépin, « « Une opération de maquillage », selon le PQ », La Presse, , B1 (lire en ligne)
- [PDF] Canada, Québec. « Décret 95-94 » [lire en ligne (page consultée le )]
- L.Q. 1994, ch. 14, art. 36
- Mandat en matière de condition féminine
- [PDF] Canada, Québec. « Décret 306-2007 » [lire en ligne (page consultée le )]
- grioo.com : Maka Kotto nommé ministre au Québec
- « Le premier ministre du Québec fait connaître la composition de son Conseil des ministres », sur Québec.ca - Site officiel du gouvernement du Québec, (consulté le )
- Radio-Canada, « Le ministre Simon Jolin-Barrette hérite du dossier de la langue », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
- Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, p. 217.
- Denis Vaugeois, Entretiens avec Stéphane Savard, Boréal, Montréal, 2019, p. 285.
- « Les ministères québécois depuis 1867 », sur Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec
- Ministère de la Culture et des Communications, « Organismes et sociétés d'État », sur www.mcc.gouv.qc.ca, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Bibliothèque de l'Assemblée nationale.
- Les ministères québécois depuis 1867 : Culture.
- Loi instituant le ministère sur les affaires culturelles, SQ 1961 (9-10 ElizII), chap. 23
- Loi sur le ministère de la culture, LQ 1992, chap. 65
- Loi modifiant la loi sur le ministère de la culture et d'autres dispositions législatives, LQ 1994, chap. 14
- « Les ministères québécois depuis 1867 », sur Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec
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