Télé-Québec

Télé-Québec, édité par la Société de télédiffusion du Québec, est une chaîne de télévision québécoise publique à vocations éducative et culturelle. Détenue par le gouvernement du Québec, son siège social est situé à Montréal et elle compte dix bureaux régionaux. Télé-Québec est actionnaire d’ARTV et membre des conseils d'administration de cette dernière et de TV5 Québec Canada. Télé-Québec est aussi le partenaire principal de Canal Savoir.

Télé-Québec
Caractéristiques
Création
Propriétaire
Slogan
« Télé-Québec et fière de l'être »
Format d'image
Langue
Pays
Statut
Généraliste provinciale publique
Siège social
Ancien nom
Radio-Québec (1968-1996)
Site web
Diffusion
Numérique
 Oui
Satellite
Bell Télé : 138 (SD), 1805 (HD)
Shaw Direct : 722 (SD), 218 (Classique), 405 (Avancé)
Câble
Illico télé numérique : 3 (SD), 603 (HD)
Cogeco : 8 (SD), 501 (HD)
Rogers Cable : 604 (SD), 603 (HD)
IPTV
Bell Télé Fibe : 104 (SD), 1104 (HD)
Telus Télé Optik : 8 (SD), 508 (HD)
Zazeen : 205 (HD)
EBOX : 20 (HD)
Aire

Avant 1996, la société est connue sous le nom de Radio-Québec. Marie Collin est la présidente-directrice générale depuis le [1]. Elle a succédé à Michèle Fortin, qui a été à la tête du diffuseur public pendant 10 ans. Le conseil d'administration est présidé par Jean Lamarre[2] jusqu'à son décès, en . Francine Cléroux est nommée présidente du conseil d'administration en .

Description

Télé-Québec s'adresse principalement à une clientèle francophone du Québec.

Ses activités ont principalement pour but[3],[4],[5]

  • de développer le goût du savoir, d'éveiller la curiosité, d'ouvrir de nouveaux horizons, de susciter la réflexion et d'entraîner les téléspectateurs sur le chemin de la découverte ;
  • de favoriser l'acquisition de connaissances par la présentation d'émissions éducatives et attrayantes ;
  • de promouvoir la vie artistique et culturelle, d'en être le porte-étendard et de soutenir les artistes et artisans dans leurs multiples réalisations ;
  • de refléter les réalités régionales et la diversité de la société québécoise.

Elle est en partie financée par le gouvernement du Québec, le reste provenant de la ventes d'annonces publicitaires et de commandites.

Historique

Siège social à Montréal.

Le gouvernement québécois crée Radio-Québec le par la mise en vigueur d'une loi votée en 1945[6]. La nouvelle institution emménage rues Fullum et Sainte-Catherine. En 1969, le gouvernement crée par loi l’Office de radio-télédiffusion du Québec qui exploitera Radio-Québec. Ce nom s'inspire de celui de l'ORTF en France.

Au début, Radio-Québec n'a aucun canal. Elle commence par produire la série radio En montant la rivière, sur l'histoire du Québec, et la série télé Les Oraliens, qui sera rediffusée durant 13 ans.

Puis en 1972, Radio-Québec ouvre sa station, où elle commence par diffuser seulement deux heures par jour, ce qui sera progressivement augmenté. D'abord seulement sur le câble dans les régions de Montréal et Québec, elle est diffusée l'année suivante sur le câble de Hull, de Gatineau et de Sherbrooke.

Puis, en 1974 au Québec, par décision favorable du CRTC, les premières stations émettrices UHF sont mises en activité et le réseau de télévision est officiellement lancé en 1975. Le réseau sera étendu les années suivantes afin de rejoindre toutes les régions du Québec.

Le , la direction de Radio-Québec a décidé d'interrompre la diffusion en raison d'un conflit de travail l'opposant au syndicat général des employés de la station[7]. À la rentrée de l'Assemblée nationale en octobre, l'émetteur est remis en fonction afin de diffuser les débats de la journée à partir de 18 h 30. La programmation régulière reprend pour quelques heures en soirée à partir du , et les productions maison sont de retour en janvier.

En 1979, Radio-Québec devient la Société de radio-télévision du Québec. Elle lance le slogan : « L'autre télévision ». Parmi les émissions phares à cette époque, la création de Téléservice dont le producteur a été Gaëtan Lavoie qui devait aussi par la suite réalisé Parler pour Parler. Parmi les séries importantes réalisées par ce réalisateur, trois heures exceptionnelles sur le dramaturge Marcel Dubé; Les Temps de Marcel Dubé.

Après plusieurs années d'expansion régionale, le rapport Gobeil est déposé en 1986, et la Société subit de lourdes compressions budgétaires. Les émissions régionales en détachement de réseau sont abandonnées.

En 1982, un accord est conclu pour la retransmission par Radio-Québec de certaines des émissions que l'Université du Québec (par sa constituante Télé-Université) émet sur un canal de Vidéotron, d'où naîtra le Canal Savoir.

En 1988, Radio-Québec soutient l'établissement de TV5 au Québec (TV5 Québec Canada).

En 1992, les activités de production sont concentrées à Montréal avec l'aménagement de nouveaux studios. Le milieu des années 1990 est marqué par de nouvelles compressions budgétaires qui amènent la société à devoir recourir à des producteurs privés.

Le , Radio-Québec devient officiellement Télé-Québec et passe de l’analogique au numérique. En 2001, la société devient actionnaire d'ARTV. Elle cédera la totalité de ses parts (25 %) à la SRC le [8].

En 2005, un comité d'examen recommande au Ministère de la Culture et des Communications du Québec, une modernisation de la société, incluant l'abandon de la production interne. Son rapport est déposé le et rendu public le de la même année[9],[10].

Cette modernisation est mise en œuvre dès 2006 avec l'arrêt de la production à Montréal ainsi que l'abolition de 127 postes[11].

En 2008, Télé-Québec, déjà membre de Canal Savoir, en devient le partenaire principal par décision unanime des membres du conseil d’administration de cet organisme, constitué majoritairement des représentants des universités québécoises. En soutien à la nouvelle impulsion donnée à Canal Savoir, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec convient de verser à Télé-Québec une subvention de trois millions de dollars, à raison d’un million par an, aux fins de renouveler et bonifier la programmation de la chaîne et d’une offre plus diversifiée reflétant l’ensemble du territoire québécois.

En 2014, Télé-Québec et ses partenaires du milieu culturel lancent La Fabrique culturelle[12], toute première plateforme culturelle panquébécoise sur le Web.

Le , il est annoncé que Télé-Québec ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) s'associent afin d'acquérir l'édifice patrimonial Au-Pied-du-Courant[13]. Le déménagement est complété en 2020.

En 2018, Télé-Québec célèbre son 50e anniversaire en organisant plusieurs événements, dont un concert dirigé par Yannick Nézet-Séguin en partenariat avec l'Orchestre métropolitain de Montréal.

Depuis 2019, Télé-Québec produit des podcasts, notamment journalistiques[14]. Certaines séries sont produites en collaboration avec des studios de production québécois spécialisés en baladodiffusion, comme Transistor Média, RECréation ou La puce à l'oreille[15],[16].

En 2021, Télé-Québec lance sa nouvelle plateforme vidéo[17]. Cette nouvelle plateforme fait en sorte que ses contenus sont disponibles sur plus de plateformes qu'auparavant. Elle est aussi une refonte de sa zone vidéo.

Identité visuelle (logo)

Slogan

Avant  : « L'esprit ouvert » À partir de  : « L'autre télé ». Présentement, son slogan est «Télé-Québec et fière de l'être».

Grille des programmes

Les émissions de divertissement sont en jaune ; les films en brun ; les documentaires en turquoise et les émissions d'informations en vert.

Soirée (Automne 2015)

19 h 19 h 30 20 h 20 h 30 21 h 21 h 30
Lundi Ça vaut le coût De garde 24/7 Les Grands Documentaires Science Les Grands Documentaires Société
Mardi Le code Chastenay Médecin sans rendez-vous Les Grands Documentaires Nature Homeland (saison 4)
Mercredi Cuisine futée parents pressés Format familial Banc public Les Francs-tireurs
Jeudi Génial! Formule Diaz Bazzo.TV
Vendredi 100% animal Une histoire vraie Curieux Bégin Deux hommes en or
Samedi Cinéma Belle et Bum
Dimanche Génial! (reprise) Les Grands Documentaires Histoire Cinéma

Programmation

Téléromans et mini-séries

Émissions et séries jeunesse

Note : Les séries de type téléroman sont situés dans la section ci-haut.

Émissions

Ciné-Cadeau

Ciné-cadeau est une case cinéma diffusée annuellement depuis 1982, approximativement entre la mi-décembre et la première semaine de janvier et proposant des films à l'intention des enfants, majoritairement des dessins animés.

Durant le temps des fêtes de 1980 et 1981, Radio-Québec proposait des films pour enfants à 18 h 30, mais ce n'est qu'en 1982 que la chaîne adopte le titre Ciné-cadeau. En 2021, diffusée à 9 h, 15 h 30 et 18 h 30, on y retrouve la série de films d'Astérix, de Lucky Luke, de Tintin, Madagascar, ainsi que des films comme Il pleut des hamburgers, Le Coq de St-Victor, Poulets en fuite, Un monstre à Paris, etc.[22]

Une case Cinéma en fête apparaît à l'horaire au même moment. Le film diffusé à 12 h s'adresse à la jeunesse (exemples : Ella l'ensorcelée, La Grenouille et la Baleine), alors que ceux présentés après 20 h s'adressent à un public plus mature (exemples : Moulin Rouge, Le Dîner de cons).

Infrastructure

Télé-Québec possède dix-sept antennes de transmission hertzienne analogique à travers le Québec, rejoignant plus de 92 % de la population[23]. La mise en ondes est faite à partir du siège social à Montréal. La station possède une licence de diffusion numérique terrestre[24] et diffuse sur le canal 27 depuis le à partir d'un émetteur situé au sommet du mat du stade Olympique. Les trois seules émissions entièrement produites par Télé-Québec en 2007 sont Méchant contraste!, la Dictée des Amériques et les capsules culturelles Prêt-à-sortir. La production est coordonnée depuis le bureau de Québec et s'effectue en collaboration entre les neuf bureaux régionaux[25] :

Télévision numérique terrestre et haute définition

Télé-Québec a été lancé en haute-définition le , distribué par câble et satellite.

À Montréal, une antenne installée au sommet du toit du Stade olympique de Montréal diffuse la programmation de Télé-Québec depuis au canal 27. Après la date de transition au numérique terrestre le , CIVM-DT est passé au canal 26 (canal virtuel 17.1) et l'émetteur analogique au canal 17 situé sur le Mont-Royal a été éteint.

À Québec, CIVQ-DT est entré en ondes au mois d' à partir du sommet de l'Édifice Marie-Guyart au canal 25 avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 8 210 watts. Après avoir éteint l'émetteur analogique le , CIVQ-DT est passé au canal 15 (canal virtuel 15.1)[26].

Treize autres antennes de Télé-Québec sont passées au numérique terrestre depuis le [27]. Les antennes de Grand-Fonds et de Rimouski sont passés au numérique au cours du mois de septembre.

Antennes

Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide) ou télécharger au format KML (aide).

Télé-Québec est composé de douze stations et cinq ré-émetteurs, provenant de CIVM-TV à Montréal.

Station Ville de licence Canal numérique Canal virtuel PAR HAAT Coordonnées du transmetteur Notes
CIVA-TV Val-d'Or 12 (VHF) 12.1 169,47 kW 204,5 m 48° 25′ 17″ N, 77° 50′ 49″ O En ondes depuis le
CIVA-TV-1 Rouyn-Noranda 8 (VHF) 8.1 256,5 kW 232,9 m 48° 15′ 52″ N, 79° 02′ 38″ O En ondes depuis le sous le nom de CIVN-TV
CIVB-TV Rimouski 22 (UHF) 22.1 1 674,9 kW 460,5 m 48° 28′ 02″ N, 68° 12′ 39″ O En ondes depuis le sous le nom de CIVR-TV
CIVB-TV-1 Grand-Fonds 31 (UHF) 31.1 686,25 kW 508 m 47° 46′ 47″ N, 70° 09′ 08″ O Sert les villes de La Malbaie et Baie-Saint-Paul depuis 1985
CIVC-TV Trois-Rivières 45 (UHF) 45.1 126 kW (numérique) 398,1 m (numérique) 46° 29′ 33″ N, 72° 39′ 07″ O En ondes depuis le
CIVF-TV Baie-Trinité 12 (VHF) 12.1 155 kW 148,2 m 49° 23′ 28″ N, 67° 28′ 15″ O Couvre aussi Baie-Comeau; en ondes depuis l'automne 1982
CIVG-TV Sept-Îles 9 (VHF) 9.1 246 kW 218,9 m 50° 10′ 18″ N, 66° 44′ 16″ O En ondes depuis l'automne 1982
CIVK-TV Carleton-sur-Mer 15 (UHF) 15.1 1 061,7 kW 459 m 48° 08′ 08″ N, 66° 06′ 58″ O Couvre aussi Campbellton (Nouveau-Brunswick); en ondes depuis 1984
CIVK-TV-1 Gascons 32 (UHF) 32.1 1 390 kW 203,1 m 48° 12′ 41″ N, 64° 52′ 14″ O Couvre la Péninsule acadienne depuis 1984
CIVK-TV-2 Percé 40 (UHF) 40.1 8,55 kW 405,4 m 48° 31′ 38″ N, 64° 14′ 37″ O En ondes depuis 1984
CIVK-TV-3 Gaspé 35 (UHF) 35.1 8,43 kW 424,5 m 48° 50′ 01″ N, 64° 15′ 24″ O En ondes depuis 1984
CIVM-TV Montréal 26 (UHF) 17.1 15 kW (numérique) 170,6 m (numérique) 45° 33′ 28,48″ N, 73° 33′ 06,39″ O
Stade olympique de Montréal (numérique)
Tête du réseau; en ondes depuis le
CIVO-TV Gatineau 30 (UHF) 30 1 774,2 kW 353,2 m 45° 30′ 09″ N, 75° 50′ 59″ O Diffuse de la tour Ryan depuis 1977
CIVP-TV Chapeau 23 (UHF) 23.1 8,65 kW 98,8 m 45° 55′ 29″ N, 77° 04′ 22″ O Couvre aussi Pembroke (Ontario)
CIVQ-TV Québec 15 (UHF) 15.1 15 kW (numérique) 153,0 m (numérique) 46° 48′ 29″ N, 71° 13′ 03″ O Diffuse de l'Édifice Marie-Guyart; en ondes depuis le
CIVS-TV Sherbrooke 24 (UHF) 24.1 549 kW 583,6 m 45° 18′ 43″ N, 72° 14′ 30″ O En ondes depuis 1982 au canal 14, déplacé au canal 24 au cours de l'année
CIVV-TV Saguenay 8 (VHF) 8.1 325 kW 593,8 m 48° 36′ 07″ N, 70° 49′ 48″ O Diffuse du Mont-Valin; En ondes depuis l'automne 1982

Notes et références

  1. « Marie Collin est nommée à la tête de Télé-Québec », sur La Presse, (consulté le )
  2. « Conseil d'administration | Télé-Québec », sur telequebec.tv (consulté le )
  3. « Mission », sur Télé-Québec (consulté le )
  4. Loi sur la Société de télédiffusion du Québec (lire en ligne)
  5. Télé-Québec, Rapport annuel 2019-2020 (lire en ligne), Page 4
  6. Historique de Télé-Québec
  7. « La télévision de Radio-Québec cesse sa diffusion temporairement », Le Devoir, , p. 21
  8. « Radio-Canada augmente sa part dans ARTV », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  9. Ministère de la Culture et des Communications, « Examen de Télé-Québec », sur www.mcc.gouv.qc.ca, (consulté le )
  10. Groupe de travail chargé de l'examen de Télé-Québec, Télé-Québec : Priorité à l'écran, Québec, Gouvernement du Québec, , 165 p. (ISBN 2-550-44014-5, lire en ligne)
  11. « Télé-Québec ne fera plus de production à Montréal », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  12. « La Fabrique culturelle », sur La Fabrique culturelle (consulté le )
  13. « Télé-Québec et la SODEC achètent le siège social de la SAQ », sur La Presse, (consulté le )
  14. « Les balados coups de cœur de 2019 », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  15. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Signal nocturne , le balado qui fait briller les spectacles annulés | Coronavirus », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  16. « Télé-Québec présente deux nouveaux balados pour enfants avec La puce à l’oreille », sur TPL Moms (consulté le )
  17. « Télé-Québec devient accessible sur tous les écrans gratuitement », sur Télé-Québec (consulté le )
  18. « Fiche de la mini-série Mourir d'amour », sur Qui Joue Qui ? (consulté le )
  19. Odile Tremblay, « Notre cinéma dans l'oeil de Georges », Le Devoir, cahier spécial, 23 août 2008
  20. Richard Therrien, « Un chef à la cabane : Martin, Mononc' et les autres », Le Soleil, (lire en ligne, consulté le )
  21. Marie-Josée Roy, « Un chef à la cabane, à Télé-Québec: à la cabane à sucre en famille avec Martin Picard », Le Huffington Post Québec, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Les Fêtes à Télé-Québec », sur Les Fêtes à Télé-Québec (consulté le )
  23. Télé-Québec : Réseau d'antennes
  24. « Décision de radiodiffusion CRTC 2005-354 », sur CRTC,
  25. « Directions, services et bureaux régionaux », sur Télé-Québec (consulté le )
  26. « Décision de radiodiffusion CRTC 2008-268 », sur CRTC,
  27. Liste des canaux numériques de Télé-Québec

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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