Misrata

Misrata (arabe : مصراته) est une ville de Libye, située à 200 km à l'est de Tripoli, la capitale. Elle est également chef-lieu du district homonyme. Sa population était d'environ 400 000 habitants en 2005. Il s'agit de la troisième ville de Libye par sa population et la capitale des affaires du pays. Son port, situé à Qasr Ahmad, dispose d’importantes industries de sidérurgie.

Misrata
مصراتة

Mosquée principale de Misrata
Administration
Pays Libye
Région Tripolitaine
District Misrata
Démographie
Population 259 056 hab.
Géographie
Coordonnées 32° 22′ 40″ nord, 15° 05′ 24″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Libye
Misrata

    La communauté tcherkesse compte 10 000 membres[1].

    Géographie

    La ville occupe une grande oasis au bord du golfe de Syrte séparée de la côte par une zone de dunes. Le cap de Misrata se trouve à 4 kilomètres au nord de la ville et le port de Qasr Ahmed à 12 kilomètres au sud. Celui-ci fait partie de l'agglomération de la ville qui est à 210 kilomètres au sud-est de Tripoli. Elle est reliée par la Via Balbia à Tripoli et à Benghazi, qui passe le long de la côte. D'autres routes la relient à l'intérieur à Sebha et à Ghadamès.

    Histoire

    La ville a été fondée par les Romains sous le nom de Tubartis, au IIIe siècle ap. J.-C. Après une période d'abandon elle est reconstruite par les Arabes au VIIe siècle sous le nom de Thubactis, et devient un point d'arrivée des caravanes du désert. Son port datant du XIIe siècle prend de plus en plus d'importance économique dans une zone appelée à l'époque côte des Barbaresques, mais elle perd ce rôle à l'époque ottomane.

    La ville est conquise par les Italiens le , à l'issue de la guerre italo-turque. Elle est reprise par la tribu Senoussi en 1915. En 1918, une république locale est proclamée et dure deux ans[2].

    Les Italiens en font la reconquête le , au cours d'un expédition dirigée par le gouverneur Giuseppe Volpi et le général Pizzari. Les Italiens abandonnent la ville aux Britanniques en .

    Révolution de 2011 et conséquences

    Elle est le théâtre d'affrontements pendant la guerre libyenne de 2011. Assiégés, ses défenseurs, partisans du CNT, finissent par repousser les troupes kadhafistes, puis à participer de façon significative à la conquête des villes côtières de Tripolitaine. Une grande partie des constructions qui remontaient à l'époque de la colonisation italienne ont été détruites lors des violents combats et du siège de la ville lors de la révolution de 2011.

    La ville est une plaque tournante du commerce régional notamment grâce à ses liens avec le Qatar et la Turquie[3]. Elle est un fief des Frères musulmans dans la région[4].

    Le , lors de la deuxième guerre civile libyenne, Mohamad Echtewi, maire de Misrata élu en 2014, est brièvement enlevé à sa sortie de l'aéroport, d'où il revenait de Turquie, puis tué[5].

    En janvier 2018, malgré la signature d'un accord autorisant les habitants de Tawarga à revenir dans leur ville, les milices de la ville rivale de Misrata, qui ont pillé et brûlé la ville, les en ont empêchés[6]. La signature de cet accord serait l'une des motivations du meurtre du maire de Misrata, Mohamad Echtewi, en [6].

    On estime en 2019 que Misrata compte 200 milices fortes de 18 000 hommes[7].

    Personnalités liées à Misrata

    Voir aussi

    Hôtel construit dans les années 1980

    Notes et références

    1. Régis Genté, « Le réveil des Tcherkesses de Misrata », Visions cartographiques, blog du Monde diplomatique, publié le 18 juillet 2011
    2. Interview de Patrick Haimzadeh par Béatrice Hibou et Martine Jouneau, « En Libye : "En temps de guerre, on ne fait pas d’information, mais de la propagande" », Centre d’études et de recherches internationales, publié en mai 2011, consulté le 28 mai 2011
    3. Les milices de Misrata prennent le pouvoir en Libye, orientxxi.info, 10 septembre 2014
    4. Bernard Lugan, Misrata et l’anarchie libyenne, L'Afrique Réelle, N°90, juin 2017
    5. « Libye : le maire de Misrata abattu par des inconnus », sur Le Monde, (consulté le )
    6. « Libye: Tawarga, le retour interdit, sept ans après - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
    7. Célian Macé et Hala Kodmani, « Libye: le maréchal Haftar fait trembler Tripoli », Libération, (lire en ligne)
    8. « Al Musrati - Profil du joueur 21/22 », sur www.transfermarkt.fr (consulté le )
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