Mobilité active

La mobilité active, ou mobilité douce[1], est une forme de transport de personnes, et parfois de biens, qui n'utilise que l'activité physique humaine comme source d'énergie. Les formes de mobilité active les plus connues sont la marche à pied et la bicyclette, mais d'autres modes de transport, tels que le skateboard, la trottinette, les rollers ou les patins à roulettes, sont aussi des formes de mobilité active[2]. Cette forme de transport relève du concept plus général d'écomobilité, car son impact sur l'environnement est minimal.

Piste cyclable protégée de la rue Dunsmuir à Vancouver.

Études

Des études médicales montrent que la mobilité active améliore la santé des personnes qui y ont recours[3]. Par ailleurs, le développement des mobilités actives permet de réduire la consommation d'énergie d'origine fossile et la pollution de l'air qui lui est associée[4].

Très souvent, la perception des commerçants sur le rapport à la marche de leur clients est erronée ; à Nancy, les commerçants estiment qu'une large majorité de leurs clients viennent faire leurs achats chez eux en voiture alors qu'une enquête auprès de la clientèle montre que ce n'est pas le cas[5].

La sédentarité, encore plus que le manque d’activité physique, est un enjeu de santé publique majeure, en particulier chez les enfants et les adolescents. Une des meilleures façons d’atteindre les objectifs minimaux préconisés par l'Organisation mondiale de la santé est de pratiquer la marche pendant 60 minutes sur 3 jours chaque semaine pour les jeunes et 30 minutes sur 5 jours de façon hebdomadaire chez les adultes[6].

Évolution en France

Selon des enquêtes nationales de transport et déplacement menées en 1982, 1994 et 2008[7], la part de la marche à pied dans les déplacements a fortement baissé de 1982 à 1994. Une petite baisse est observée de 1994 à 2008. En 2008, l'usage du vélo s'était urbanisé et concernait moins les ouvriers et davantage les cadres. Le vélo était plus masculin, tandis que la marche à pied était surtout urbaine et féminine. Au cours de cette période, les mobilités actives sont avant tout remplacées par l'automobile, qui connait un fort essor au cours du XXe siècle.

Une enquête sur la mobilité des personnes conduite en 2019 révèle que la part de l'utilisation des mobilités actives augmente dans les grandes villes en France, notamment à Paris[8]. En 2019, la marche est le second mode de transport après la voiture, et sa part est en légère augmentation depuis dix ans. La bicyclette représentait 2,7 % des déplacements en 2008 comme en 2019.

En matière de mobilités actives, la part modale du vélo dans la mobilité du quotidien est faible, et même inférieure à celle de la marche (aussi bien en nombre de déplacements qu'en kilomètres parcourus)[9]. Pour accéder à leur voiture, les Français marchent beaucoup moins que pour prendre les transports en commun[10].

Allemagne

À Karlsruhe, une expérience est menée à deux carrefours : le feu est toujours vert pour les piétons et les cyclistes. C'est une première en Allemagne[11].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Sophie Paquin et Anne-Sophie Dubé, « La carte conceptuelle du transport actif urbain », Géographie de la santé, vol. 55, no 156, , p. 399-428 (ISSN 1708-8968, lire en ligne).
  • Éric Charmes, « Vers des premières couronnes plus favorables aux modes doux », Transports Environnement Circulation, no 109, , p. 20-26 (lire en ligne).
  • Corinne Blanquart et Valentina Carbone, « La place du transport dans les organisations logistiques durables », Les cahiers scientifiques du transport, no 54, , p. 11-24 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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