Écuelles (Saône-et-Loire)

Écuelles est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Écuelles.

Écuelles
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Guy Carlot
2020-2026
Code postal 71350
Code commune 71186
Démographie
Population
municipale
262 hab. (2019 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 42″ nord, 5° 03′ 40″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 205 m
Superficie 9,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Écuelles
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Écuelles
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Écuelles
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Écuelles

    Géographie

    Les inondations historiques de la Saône depuis 1950.

    Écuelles est un petit village situé au bord de la Saône à proximité de Verdun-sur-le-Doubs, au nord de la Saône-et-Loire.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Écuelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,8 %), forêts (26,4 %), prairies (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,1 %), zones urbanisées (2,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Écuelles était auparavant un gros bourg avec sa gare SNCF qui reliait Seurre à Chalon-sur-Saône. Cette voie ferrée a été remplacée par une route qui suit le tracé exact de Seurre à Allerey.

    Ce village avait une école de filles et une école de garçons dans des bâtiments distincts.

    Le saint patron est saint Louis dont des reliques sont conservées en son église. Jadis la célébration de saint Louis donnait lieu à des processions religieuses importantes jusqu'au hameau de Molaise où était située l'abbaye de Molaise (abbaye de moniales cisterciennes dépendant de l'abbaye-mère de Tart). Il subsiste aujourd'hui peu de vestiges de cette époque, bien qu'une statue de Vierge soit visible.

    1806 : Molaise, alors commune (mais aujourd'hui simple hameau d'Écuelles), est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à être cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s’agissait d’établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées)[Note 4].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ?  ? Gaston Villard Rad. Médecin
    mars 1983 juin 1995 Bernard Tiercin    
    juin 1995 avril 2015[8] Jack Brécier DVG Technicien expert
    avril 2015[8] en cours Guy Carlot    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2019, la commune comptait 262 habitants[Note 5], en augmentation de 7,38 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    417493466459601623605621652
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    648637659626619658665604534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    524483459396402365335338289
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    257239215167166169211209206
    2014 2019 - - - - - - -
    262262-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte[Note 6], édifice construit en 1838 sur les plans de l'architecte chalonnais Zola (1797-1864) et dont le chœur est orné d'une « Présentation de Jésus », peinture murale exécutée en 1965 par l'artiste Michel Bouillot[13] à la demande du père Jean Hermann (1923-2014), curé du lieu (les deux hommes ayant fait connaissance à Lugny, où l'un et l'autre enseignaient vers 1950[14]). Autel à saint Louis, reliques du saint et vitrail évoquant la mort du roi [15]
    • L'abbaye de Molaise, d'ordre cistercien, et fondée au XIIe siècle.
    • La fontaine à saint Louis, au hameau de Molaise, lieu de pèlerinage inauguré et béni le , où les malades venaient jadis guérir des écrouelles[15].

    Cultes

    Ecuelles appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Verdun-sur-le-Doubs.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Vaux, né le à Écuelles, qui fut instituteur à Longepierre de 1842 à 1850, année de sa suspension () et de sa révocation (), pour être accusé d'être le chef des "rouges" de la commune[16]. Élu maire de Longepierre le mais destitué par le préfet de Saône-et-Loire, il fut accusé - à tort - d'une série de vingt-cinq incendies qui éclatèrent dans le village et fut condamné par la cour d'assises à Chalon-sur-Saône en , avec d'autres, aux travaux forcés à vie et déporté à Cayenne, où il arriva en . Il y mourut en 1875. Grâce à l'obstination de son fils, Pierre Vaux fut réhabilité le [17].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. La démarche était expérimentale : 1800 communes avaient été retenues pour l’ensemble du territoire national. Tirées au sort, elles devaient être au moins deux par arrondissement et pas plus de huit, théoriquement. Pour le département de Saône-et-Loire, il subsiste aujourd’hui une quarantaine de plans, disponibles sur le site internet des archives départementales, avec une répartition inégale d’un arrondissement à l’autre. Techniquement, le plan devait être réalisé à l'échelle du 1/5000e, après arpentage et triangulation. Le territoire de la commune était divisé en masses colorées figurant de la même manière les terrains portant des récoltes identiques. Source : Annie Bleton-Ruget, Un département à l'aube du XIXe siècle : images et représentations de la Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 18-24.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. L'une des quatre églises du diocèse d'Autun dédiées à saint Cyr et sainte Julitte, avec Bissy-la-Mâconnaise et Viré près de Lugny et Saint-Cyr près de Sennecey-le-Grand.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Beaune », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Le Journal de Saône-et-Loire, 8 avril 2015, Saône-et-Loire / Actualités : Ecuelles, p.  10.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
    14. Au sein de l'école créée pendant la guerre par le chanoine Joseph Robert. Source : Marie-Aude Poisson, « Michel Bouillot, l'Émerveilleur. Images Sacrées. », Éditions Doyen, Chevagny-sur-Guye, 2021 (ISBN 978-2905990-29-7).
    15. Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, Sermesse/71-Pierre-de-Bresse, Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon, , 128 p. (ISBN 978-2-9565416-1-5).
    16. « Pierre Vaux (1821-1875) », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 112 de décembre 1997, pages 5 à 7.
    17. « Longepierre : l'histoire est dans les rues », article de Claude Elly paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 171 de septembre 2012, pages 2 et 3.
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