Monestier-Merlines

Monestier-Merlines est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Monestier-Merlines

Paysage depuis le cimetière.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Ussel
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
Maire
Mandat
Nathalie Le Gall
2020-2026
Code postal 19340
Code commune 19141
Démographie
Gentilé Monestier-Merlinois, Monestier-Merlinoises
Population
municipale
284 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 38″ nord, 2° 29′ 58″ est
Altitude Min. 614 m
Max. 774 m
Superficie 9,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Ussel
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ussel
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Monestier-Merlines
Géolocalisation sur la carte : France
Monestier-Merlines
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Monestier-Merlines
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Monestier-Merlines
Liens
Site web monestier-merlines.fr

    Géographie

    Commune située dans le Massif central sur le plateau de Millevaches au nord-est d'Ussel. C'est une commune limitrophe du Puy-de-Dôme et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
    Puy-de-Dôme

    Localisation

    Eygurande Feyt
    N Bourg-Lastic
    Puy-de-Dôme
    O    Monestier-Merlines    E
    S
    Merlines Messeix
    Puy-de-Dôme

    Toponymie

    Les deux villages à l'origine de la commune portent traditionnellement les noms en occitan Monestièr et Merlinas[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 183 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merlines », sur la commune de Merlines, mise en service en 1992[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 173,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Monestier-Merlines est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,3 %), prairies (18,7 %), zones urbanisées (0,8 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Héraldique

    Blason
    D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules et couronné d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1796 Antoine Brillaud    
    1796 1800 Léonard Rouliac    
    1800 1805 Jean Ollier    
    1805 1808 Pierre Ollier    
    1808 1812 Joseph Louradour    
    1812 1813 Pierre Ollier    
    1813 1816 François Mêge    
    1816 1832 Léonard Ollier    
    1832 1833 Pierre Ollier    
    1834 1848 Marien Louradour    
    1848 1861 Jean-baptiste Lebeure    
    1861 1863 Louis Renard    
    1863 1876 Antoine Junien Ollier    
    1876 1878 Martial Buisson    
    1878 1888 Pierre Ollier    
    1888 1905 Louis Chosson    
    1905 1912 Louis Pertuis    
    1912 1923 François Trespeuch    
    1923 1929 Laurent Maillot    
    1929 1947 Vincent Buisson    
    1947 1966 Jean Cognéras    
    1966 1977 Amédée Nival    
    mars 1977 mars 2014[22] Gérard GUINETON    
    Avril 2014 [22] En cours Nathalie LE GALL   Employée

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24]. En 2019, la commune comptait 284 habitants[Note 7], en diminution de 10,97 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    265267262455384428586651667
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    627608627646727806813821857
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    866833888850871854904565719
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    895887830693515342317310319
    2018 2019 - - - - - - -
    286284-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    Centre hospitalier du Pays d'Eygurande, à La Cellette, sur la rive droite du Chavanon. Ce lieu a d'abord été occupé par un ermitage dédié à Notre-Dame, fondé en 1144 par un moine du prieuré bénédictin Marsat, près de Riom. Cet ermitage est repris par l'abbaye de Mozac dont dépendait le prieuré de Marsat. En 1445, les Cordeliers de Murat sont obligés de quitté la ville attaquée par les Anglais et viennent s'établir dans l'ermitage. En 1448, le frère cordelier Vincent de Longueville a obtenu de l'abbé de Mozac de pouvoir y établir un couvent. L'église conventuelle était dédiée à Saint-François-d'Assise. Il a été pillé au début du XVIe siècle. En 1720, le couvent n'ayant plus de novices, il est affilié au couvent des Cordeliers de Brioude. Il est vendu comme bien national à la Révolution. Les différents propriétaires font disparaître le couvent. Un asile d'aliénés est construit en 1830, agrandit en 1842. Partiellement détruit par un incendie, reconstruit en 1870. De nouveau bâtiments sont construits au XXe siècle, et une chapelle, en 1934, par l'architecte Marcel Jarrier[27],[28],[29] .

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Yves Lavalade, Les Noms de lieux des Pays d'Ussel et d'Eygurande (Corrèze) : Chaveroche, Lignareix, Mestes, St-Angel, St-Etienne-aux-Clos, St-Exupéry-les-Roches, St-Fréjoux, St-Pardoux-le-Vieux, Ussel, Valiergues ; Aix, Couffy-sur-Sarsonne, Courteix, Eygurande, Feyt, Lamazière-Haute, Laroche-près-Feyt, Merlines, Monestier-Merlines, St-Pardoux-le-Neuf, Éditions de l'Esperluette, Limoges, 2019.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Merlines - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Monestier-Merlines et Merlines », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Merlines - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Monestier-Merlines et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les maires de Monestier-Merlines », sur Site francegenweb, (consulté le ).
    22. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Couvent de cordeliers, puis asile d'aliénés de la Cellette », notice no IA00066949, base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. R. P. Jacques Fodéré, « Narration historique et topographique des convens de l'ordre de S. François et monastères Saincte-Claire érigez en la province anciennement appelée de Bourgogne, à présent Sainct-Bonaventure. De la Custoderie d'Auvergne. Du convent de La Cellette », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud imprimeur-libraire, vol. 32, , p. 417-429 (lire en ligne)
    29. J.-B. Bouillet, « Notice historique sur La Cellette », dans Tablettes historiques de l'Auvergne, t. 2, (lire en ligne), p. 1-12
    30. « Eglise paroissiale Saint-Laurent », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

    Liens externes

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