Monnières (Jura)
Monnières est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Monnières.
Monnières | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Dole | ||||
Maire Mandat |
Patrick Viverge 2020-2026 |
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Code postal | 39100 | ||||
Code commune | 39345 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
405 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 197 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 46″ nord, 5° 27′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 220 m Max. 341 m |
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Superficie | 2,06 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Dole-1 | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Le mont Joly :
Le mont Joly, dont le véritable nom est «Lourchaux», s'étend sur les deux communes de Monnières et Sampans. Son altitude varie de 275 à 294 mètres. Les milieux présents sur le mont Joly présentent une richesse floristique et faunistique. Malgré l'apparente absence de flore protégée, ce site abrite certaines espèces végétales typiques des pelouses calcaires, qui paraissent localement menacées par l'abandon des pratiques d'entretien et l'envahissement abusif. L'orchis ustulata, orchis brûlée est une plante considérée comme assez rare dans la région. L'ophrys fuciflora, ophrys frelon ou bourdon est une espèce typique des pelouses calcaires. Le narcissus pseudonarcissus ou jonquille attire beaucoup de monde sur le site au moment de la floraison.
Plusieurs espèces d'oiseaux protégées sur le territoire national ont été identifiées:
- - Le pouillot véloce
- - Le faucon crécerelle
- - La buse variable
- - Le traquet pâtre
- - Le rossignol Philomède
- - le geai des chênes
Urbanisme
Typologie
Monnières est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (27,7 %), zones urbanisées (24,4 %), zones agricoles hétérogènes (23 %), mines, décharges et chantiers (12,2 %), forêts (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La chapelle Notre-Dame-de-Mont-Roland, à laquelle l'histoire du village de Monnières est étroitement liée, apparait dans l'histoire en 1089 comme dépendance du prieuré de Jouhe, relevant lui-même de l'abbaye de Baume-les-Messieurs.
Des fouilles réalisées au début du XXe siècle permettent d'attester une présence humaine sur le site quelque 5000 ans av. J.-C., puis un lieu de culte occupé par les druides à l'époque celtique.
Le village fut construit sur un sol rocheux permettant les infiltrations des eaux et le libre ruissellement des sources, alimentant durant des siècles puits et abreuvoirs. Monnières constituait jadis un vaste domaine appartenant aux Templiers.
Monnières, bâti sur le flanc d'une colline et parce qu'il était placé sur une voie de passage (voie romaine) fut exposé à tous les tourments de la guerre et autres fléaux.
Dès sa naissance, le village de Monnières dépend de la juridiction seigneuriale de Dole, capitale de la Franche-Comté, qui sera longtemps sous suzeraineté espagnole.
En 1635, la France déclare la guerre à l'Espagne et s'empresse d'envahir la Franche-Comté. Les troupes de Richelieu et du prince de Condé sont aux portes de Dole dès le 27 mai 1636. Un siège très difficile commence, il va se prolonger pendant 80 jours mais les murailles sont solides et les défenseurs courageux malgré la peste qui commence à sévir. L’ardeur des Dolois décourage les Français qui lèvent le camp le 15 août. Monnières sera marqué par les événements car les Français et les Suédois, leurs alliés, campent sur le mont Roland, dévastent le sanctuaire et le village. Les habitants furent tués ou faits prisonniers, le bétail enlevé, les maisons pillées. Monnières est incendié par les armées du prince Henri II de Bourbon-Condé en 1636.
Les Français perdirent cette guerre, mais en 1674, Louis XIV réclame la province, en héritage de sa femme, Marie-Thérèse d'Espagne. Six ans plus tard, il décide de refaire le siège de Dole, il arrive le 6 juin 1674 avec le brillant marquis et Maréchal de France Vauban pour mener le siège. Les portes de la ville s’ouvrent le 9 juin. En 1678, le traité de Nimègue donne la Franche-Comté à la France. Monnières est aussitôt rattaché au Royaume de France.
C'est à cette période que Besançon devient la capitale de l'ancienne Comté.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].
En 2019, la commune comptait 405 habitants[Note 3], en diminution de 9,19 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
L'église, à l'origine une chapelle construite en 1505, a été érigée en 1758. Détruite par les incendies, elle fut reconstruite en 1851. À la suite des dégradations du temps et de l'explosion d'un train de munitions à Foucherans durant la Seconde Guerre mondiale, qui firent notamment pencher le clocher, on engagea des travaux de réfection dans les années 1950-1951 pour redonner à l'église son premier visage, notamment sous l'impulsion du Monniérois Louis Gindre, alors délégué du Jura auprès du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Au cours des travaux, sous les fondations du clocher, fut découverte une crypte voutée dont la longueur allait jusque sous l'abside de l'église.
L'église est dédiée à saint Roch pour son action protectrice contre la peste. La fête patronale de Monnières a lieu le dimanche suivant le 15 août.
Au cours de l'épidémie de peste qui dépeupla le village, les fidèles qui avaient demandé à saint Roch de les protéger lui firent la promesse, en lui dédiant leur église, d'aller en procession jusqu'au calvaire situé à l'entrée de Champvans, chercher les paroissiens de ce pays, de les conduire à l'église de Monnières et de les raccompagner à l'issue de l'office religieux. La procession était ouverte par un enfant de chœur tenant la croix, suivi d'une jeune fille du village habillée de blanc, portant la bannière de saint Roch.
Le lavoir a été construit en 1852 au niveau d'une résurgence supposée de la source de Jouhe. L'eau arrive dans un premier petit bassin avant de se déverser dans le bassin du lavoir proprement dit. Sur le côté droit, se trouve un abreuvoir alimenté au besoin par seau depuis le premier bassin, à l'aide d'une rigole taillée dans la pierre. Longtemps, les troupeaux rentrant des pâturages venaient y boire. Longtemps aussi, le lavoir fut couvert d'un toit de tôle sous lequel s'abritaient, de la pluie et du soleil, les lavandières du village. Le lavoir a été restauré et inauguré en 2005.
Personnalités liées à la commune
Blason | Tranché dentelé: au 1er de sinople au huchet contourné d'or, au 2e d'argent à l'arbre de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Marcelle-Charlotte Baudard, Si Monnières m’était conté, Éditions des Grands Ducs, 37 boulevard François Pompon, 21000 Dijon, 4e trim. 1988.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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