Montchaude

Montchaude (prononcer [mɔ̃ʃod]) est une ancienne commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montmérac, avec Lamérac.

Montchaude

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B - Sud-Charente
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Frédéric Bergeon
2014-2020
Code postal 16300
Code commune 16224
Démographie
Gentilé Montécaldiens
Population 540 hab. (2013)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 55″ nord, 0° 11′ 59″ ouest
Altitude Min. 61 m
Max. 147 m
Superficie 14,18 km2
Élections
Départementales Charente-Sud
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Montmérac
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montchaude
Géolocalisation sur la carte : France
Montchaude
Géolocalisation sur la carte : Charente
Montchaude
Géolocalisation sur la carte : Charente
Montchaude

    Ses habitants sont les Montécaldiens et les Montécaldiennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Montchaude est une commune du Sud Charente située à km au sud-ouest de Barbezieux et 36 km au sud-ouest d'Angoulême, non loin de la Charente-Maritime.

    Elle est aussi à km de Baignes, 12 km d'Archiac, 18 km de Jonzac et de Brossac, 29 km de Cognac sa sous-préfecture, et 74 km de Bordeaux[2].

    Le bourg est à km au nord-ouest de l'échangeur sud de Barbezieux sur la N 10 entre Angoulême et Bordeaux. La D 3, route de Barbezieux à Jonzac, traverse le nord de la commune d'est en ouest et passe à 1,6 km du bourg. La D 38 reliant cette route à Baignes passe au pied du bourg, qui est desservi par la D 127 allant à Reignac et la N 10[3].

    Hameaux et lieux-dits

    Comme dans de nombreuses communes charentaises, Montchaude possède un habitat dispersé et compte de nombreux hameaux et fermes. On peut citer la Grue et le Grand Nouzillac au sud, la Barde, les Naudins, les Chevaliers, les Fonteneaux sur la D 3, ainsi que chez Desse, chez Marron, les Brandilles, Haute Vallière, chez Champanais, chez Guinot, la Marzelle, Chabouyat, Bel-Air, chez Rabion, la Pouyade, etc.[3]

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Vue sur les vignobles vers le nord-nord-est depuis le bourg

    La commune est située dans le calcaire du Bassin aquitain, comme une grande partie sud et ouest du département de la Charente. Elle est occupée en grande partie par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, composant la Champagne charentaise[4].

    Le sud de la commune ainsi qu'une zone centrale sont occupés par du sable kaolinique et galets du Tertiaire, terrains pauvres et boisés annonçant la Double saintongeaise au sud. La vallée du Trèfle, en bordure nord, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[5],[6],[7].

    Le relief de la commune est celui de collines. La vallée du Petit Trèfle la coupe en son centre. Le point culminant de la commune est à une altitude de 147 m, colline sur laquelle est construit le bourg, qui est à 120 m d'altitude. Le point le plus bas est à 61 m, situé en limite nord-ouest de la commune le long du Trèfle[3].

    Hydrographie

    Le Trèfle, affluent de la Seugne qui passe à Jonzac et sous-affluent de la Charente, arrose le nord de la commune et se dirige vers l'ouest.

    Le Petit Trèfle, affluent du Trèfle qui naît à Reignac, traverse la commune d'est en ouest. Il passe au sud du bourg et au pied du bourg de Lamérac situé près de la limite communale.

    Au sud de la commune, les étangs de la Grue alimentent le Tâtre (autre affluent du Trèfle) qui passe à l'étang de Saint-Maigrin (Charente-Maritime).

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Monte Calcio, Monte Caucio avant 1083, Montecaltio en 1083-1098, Montis Cauzii en 1213[8], Monchauza (non datée)[9].

    L'origine du nom de Montchaude semble être le pré-latin cal signifiant « pierre » ou le bas latin mons calceum signifiant « colline de craie »[10], avec attraction de chaud[11].

    Histoire

    Autrefois Montchaude était de la châtellenie de Barbezieux et de l'archiprêtré d'Archiac[8].

    Arnaud de Montchaude est cité en 1075 dans le cartulaire de l'abbaye de Baignes. Vers 1154 Bernard de Montchaude partant en croisade fait une donation au Prieuré Notre dame de Barbezieux pour le salut de son âme. Vers 1350 Jovide, fille de Hugues de Montchaude, épousa Raymond II de Mareuil, seigneur de Villebois. Hugues donne en dot à sa fille la terre de Vibrac; Jovide apporte les domaines de Montchaude, Vibrac et Angeac dans la famille de Mareuil. La seigneurie de Montchaude passa ensuite à la famille Bouchard d'Aubeterre dont Mery fit reconstruire le château délabré en style renaissance vers 1560, puis à la famille de Saint-Gelais en 1576. Ce château fut remanié à la fin du XIXe siècle, puis après un incendie en 2013.

    Au début du XXe siècle, un marché se tenait à Montchaude le 19 de chaque mois[12].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1975 2014 Pierre Bobe NC-UDI Conseiller général
    du Canton de Barbezieux-Saint-Hilaire (1982-2008)
    2014 décembre 2015 Frédéric Bergeon   Conducteur de travaux

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 540 habitants, en augmentation de 4,25 % par rapport à 2008 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 0161 0221 0471 000933909862871850
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    805817766745721673623624602
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    620590519507503478456429420
    1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 - -
    395441454463515518540--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Montchaude en 2007 en pourcentage[17].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    0,8 
    6,4 
    75 à 89 ans
    7,1 
    18,2 
    60 à 74 ans
    15,0 
    22,3 
    45 à 59 ans
    26,8 
    23,9 
    30 à 44 ans
    23,6 
    12,9 
    15 à 29 ans
    10,6 
    15,9 
    0 à 14 ans
    16,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[18].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture est une activité importante de Montchaude, qui est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[19].

    Certains producteurs vendent cognac, pineau des Charentes et vin de pays à la propriété.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Guimps et Montchaude. Montchaude accueille l'école élémentaire, avec une classe unique, et Guimps l'école primaire. Le secteur du collège est Barbezieux[20].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    • L'église paroissiale Saint-Cybard, reconstruite, date de 1895. Elle possède un important mobilier répertorié[21],[22].
    • Chapelle Saint-Mathurin

    Patrimoine civil

    Le château de Montchaude est une des deux perles de la Renaissance en Charente, avec La Rochefoucauld. Reconstruit au XVIe siècle à l'initiative de la famille Saint-Gelais puis très largement remanié au XIXe siècle par Louis-Eugène Arnous, député de Barbezieux. C'est une propriété privée.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Michel Vigneaux, Aquitaine occidentale, Paris, Masson, , 223 p. (ISBN 2-225-41118-2, lire en ligne), p. 48, 79
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    8. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 27,197,362
    9. Cartulaire de Saintes
    10. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 466.
    12. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 245
    13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    17. « Evolution et structure de la population à Montchaude en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    18. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    19. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
    20. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    21. « Église Saint-Cybard », notice no IA00041461, base Mérimée, ministère français de la Culture
    22. « Montchaude », base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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