Morgan Library and Museum
La Morgan Library and Museum (autrefois appelée Pierpont Morgan Library) est une bibliothèque de recherche et un musée fondé par J. P. Morgan, Jr en mémoire de son père John Pierpont Morgan. La bibliothèque et le musée se trouvent sur Madison Avenue au niveau de la 36e rue, dans le quartier de Murray Hill de Manhattan à New York aux États-Unis.
Morgan Library and Museum | |
Entrée de la Pierpont Morgan Library. | |
Présentation | |
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Coordonnées | 40° 44′ 56″ nord, 73° 58′ 54″ ouest |
Pays | États-Unis |
Ville | New York |
Adresse | 225 Madison Avenue (au niveau de l'East 36th Street) |
Fondation | 1906 |
Protection | National Historic Landmark |
Informations | |
Conservateur | Peggy Fogelman |
Superficie | 14 000 m2 |
Site web | http://www.morganlibrary.org |
Architecture
L'ensemble se compose de trois bâtiments dont la construction s'étale de 1852 à 1928 :
- la villa de John Pierpont Morgan (1837-1913). Désireux de réunir une collection d'objets comparables à ce qui se retrouve en Europe, il fait construire une villa pour accueillir ses acquisitions. L'architecte Charles Follen McKim fut chargé de la réalisation.
- une bibliothèque dont les plans ont été conçus en 1906 par l'architecte Charles Follen McKim, d'inspiration Renaissance italienne ; il s'inspire du palais du Té à Mantoue ;
- une annexe érigée en 1928 selon les plans de Benjamin Wistar Morris (en), qui travailla aussi sur le complexe du Rockefeller Center. Cette annexe fait suite à la transformation de la bibliothèque en institution publique et en mémorial pour John Morgan.
En 1988, la maison brownstone au 231 sur Madison est intégrée à l'ensemble. Cette maison a été construite par en 1852 et acquise par J. P. Morgan en 1904. Elle a servi de résidence à la famille de 1905 à 1943. Un quatrième bâtiment est construit sur les plans de l'architecte italien Renzo Piano et relie le brownstone à la villa. Il a ouvert ses portes au public le et a coûté 106 millions de dollars[1]. Il comprend en sous-sol des réserves et un auditorium de près de 300 places. Cet agrandissement permet de doubler la surface de l'institution, 14 000 m2 en 2006 [1], tout en offrant des services d'accueil aux visiteurs.
En 2010, la bibliothèque est entièrement restaurée et accueille depuis plus de 300 objets des différentes collections.
La villa
On accède aux collections de la villa Pierpont par deux portes de bronze qui ouvrent sur une vaste rotonde de marbre. La voute peinte par Henry Siddons Mowbray illustre trois époques représentées dans les collections, l'Antiquité, le Moyen Âge et la Renaissance. Les caissons représentent des scènes mythologiques, réalisées en stuc bleu et blanc, inspirées de la villa Madame à Rome. La rotonde présente également un bas-relief en céramique du sculpteur Luca della Robbia représentant une Vierge à l'Enfant. Quelques manuscrits d'origine américaine sont exposés dans la rotonde.
Dans l'aile ouest, le cabinet de travail où Morgan aimait se réfugier contient une bibliothèque basse courant le long des murs et abritant une partie des manuscrits. Sur les murs recouverts d'un tissu en soie rouge imprimé avec le symbole de la famille Chigi de Sienne, plusieurs tableaux de la Renaissance sont accrochés, ainsi qu'un retable de Hans Memling et un buste en marbre du Christ enfant d'Antonio Rossellino. Un portrait de Pierpont Morgan est suspendu au-dessus de l'âtre. Dans cette pièce, on retrouve la voute d'acier qui servait à protéger les manuscrits les plus précieux.
L'aile nord abrite également des manuscrits sous un plafond peint par James Wall Finn. Dans cette salle, on retrouve quelques-unes des plus anciennes pièces de l'Antiquité.
La librairie originale, la pièce la plus spectaculaire, se retrouve dans l'aile est. Très haute, elle contient des étagères sur toute la hauteur et accueille d'inestimables manuscrits et ouvrages. Au-dessus de la cheminée, une tapisserie du XVIe siècle est suspendue et illustre l'avarice, un des péchés capitaux, à travers le roi Midas. Deux escaliers donnent accès aux balcons. La plafond a lui aussi été peint par Mowbray. Des présentoirs sont répartis dans la pièce où on peut admirer notamment une bible de Johannes Gutenberg, des enluminures médiévales et des manuscrits originaux de plusieurs artistes.
Collections
La collection inestimable est riche de 350 000 pièces[1]. Elle comprend des dessins et des estampes, des livres anciens, des manuscrits du Moyen Âge et de la Renaissance, des manuscrits d'ouvrages littéraires et historiques, des partitions originales et des sceaux antiques. On y trouve ainsi des enluminures du psautier de Ramsey, les Évangiles de Lindau, trois exemplaires de la Bible de Gutenberg, un manuscrit de la main de Mozart, des lettres illustrées de Van Gogh ou encore le plus grand ensemble de gravures de Rembrandt conservé aux États-Unis. On trouve aussi des partitions de Mozart, le manuscrit original d'Eugénie Grandet qu'Honoré de Balzac avait offert à Madame Hanska, des bijoux et des pièces d'orfèvrerie, le manuscrit original du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry ainsi que des partitions de la main de Beethoven et de Brahms.
La collection de sceaux du Proche-Orient notamment est une des plus importantes au monde avec des pièces entre 3500 et 330 avant Jésus-Christ.
Galerie
Quelques-unes des œuvres du musée.
- Retable de Hans Memling.
- Retable de Hans Memling.
- Enluminure de Don Silvestro dei Gherarducci.
- Œuvre de Martin Codax.
La Morgan Library dans la littérature et au cinéma
Cinéma
- Ragtime, film de Miloš Forman (1981).
Notes et références
- Renzo Piano conquiert l'Amérique – Frédéric Edelmann, Le Monde, 13 mai 2006
Voir aussi
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- (en) Site officiel de la Morgan Library
- (en) John Pierpont Morgan, List Of Coptic Manuscripts In The Pierpont Morgan Library, New York, Privately printed, (lire en ligne).
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