Morizécourt
Morizécourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Morizécourt | |
Une petite maison lorraine typique | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vosges côté Sud Ouest |
Maire Mandat |
Alexandre Destrigneville 2020-2026 |
Code postal | 88320 |
Code commune | 88314 |
Démographie | |
Gentilé | Quénards |
Population municipale |
101 hab. (2019 ) |
Densité | 9,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 04′ 16″ nord, 5° 51′ 40″ est |
Altitude | 350 m Min. 279 m Max. 422 m |
Superficie | 10,68 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vittel - Contrexéville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Village entouré par les communes de Serécourt, Frain et Saint-Julien. La commune est membre de la Communauté de communes des Vosges côté Sud-Ouest.
Réseau hydrographique
La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le ruisseau de Deuilly, le ruisseau de la Chèvre et le ruisseau de l'Etang de Chalandray[3],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Morizécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,5 %), forêts (35,9 %), terres arables (16 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Autrefois nommé Malzécourt (Malsei Curtis en 1044 dans le titre de confirmation du prieuré de Deuilly).
Morizécourt viendrait de Maurisil curia et non Malise curtis d’où l’on a traduit le nom de saint Maurice patron de la paroisse (1875).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 101 habitants[Note 5], en diminution de 12,93 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église : Bas-côtés et chœur roman (XIIe siècle). Voûtes des nefs et absides, gothique flamboyant (XVe siècle). Le vitrail du chœur, saint Maurice devant ses juges, est posé en 1895.
Le château de Deuilly : Avec son antique donjon, il fut démoli à trois reprises. D’abord par les Suédois, ensuite par les pillards qui s’ajoutaient à la confusion des temps ; enfin les plaintes des malheureux habitants parvinrent aux oreilles de Louis XIII qui prescrit de détruire les anciennes forteresses féodales, repaires des brigands et des pillards. C’est ainsi que la définitive œuvre de destruction du château de Deuilly commença en [16]. On rasa plus de 200 forteresses de la même manière à cette époque de la guerre de Trente Ans. Il est probable qu’en faisant démolir des châteaux, Richelieu avait surtout pour but de châtier les gentilshommes qui en étaient propriétaires et dont l’énergie et le patriotisme l’avaient irrité.
Le prieuré de Deuilly : Le couvent des bénédictins élevé primitivement en 1044 au pied de la forteresse de Deuilly de et par le duc de Bar Gauthier et sa femme Odile, fut doté magnifiquement et remis à l’abbé de Saint-Epvre de Toul.
Le prieuré fut démoli une première fois en 1467 par Pierre du Châtelet qui craignait de voir les Bourguignons s’y installer puis, en 1562, Olry du Châtelet, qui s'était converti au protestantisme, agrandit sa demeure.
En 1625, les bénédictins recommencèrent à rebâtir leur couvent qui porta alors le nom de prieuré Saint-Georges de Deuilly[17]. En 1713, la vaste propriété fut entourée de mur et une chapelle y fut ajoutée. Un moine très pénitent pour se punir s’enferma dans la cave pendant treize ans.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les séminaristes de Saint-Dié sont venus se réfugier à Morizécourt. La chapelle du prieuré possède un vitrail représentant saint Georges de Deuilly terrassant le dragon, ce vitrail est d’origine. Il ne reste aujourd’hui que le bâtiment principal avec la belle porte d’entrée qui sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [17].
Le patrimoine architectural rural : Une enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale) a été réalisée par le service régional de l'inventaire[18].
Sacrilège
En 1575, les habitants de Morizécourt, au bailliage de La Marche, allèrent en procession au-devant d'un nommé Blaisot, sous prétexte que c'était un prophète[19].
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Blasonnement :
Burelé d'or et de sable de huit pièces à la crosse abbatiale de gueules brochant sur le tout.
Commentaires : Le burelé appartient à la famille Deuilly, jadis propriétaire du lieu, et la crosse représente le prieuré bénédictin. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Fonds concernant l'abbaye de Flabémont, le prieuré de Deuilly et les communes environnantes (1469-1892)
- Prieuré de Deuilly-lès-Morizécourt
- Les prieuré de Deuilly
- Dictionnaire topographique du département des Vosges : Morizécourt
- Vestiges gallo-romains et mérovingiens
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
Liens externes
- Village de Morizécourt
- Morizécourt sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine]
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Morizécourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- Liste des communes couvertes par un PPR ou classées en zone sismique
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- « Fiche communale de Morizécourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Le château de Deuilly
- « Ancien Prieuré », notice no PA00107208, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale)
- ' Arcft. de Lorraine, Ancerville, 9. — ^ Id., Cliâtel, 3!-
- Portail des communes de France
- Portail des Vosges