Chanteraine

Chanteraine est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est, issue de la fusion (en 1973) des trois anciennes communes de Morlaincourt, Chennevières et Oëy.

Chanteraine

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Bar-le-Duc - Sud Meuse
Maire
Mandat
Michel Lagabe
2020-2026
Code postal 55500
Code commune 55358
Démographie
Gentilé Chanterainois, Chanterainoises
Population
municipale
189 hab. (2019 )
Densité 8,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 52″ nord, 5° 22′ 15″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 391 m
Superficie 22,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ligny-en-Barrois
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chanteraine
Géolocalisation sur la carte : France
Chanteraine
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Chanteraine
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Chanteraine

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chanteraine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,1 %), forêts (29,1 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes Marlaincourt en 1793[8] ; Morlaincourt en 1801[8] ; Chanteraine en 1972 ; Morlaincour puis Chanteraine à la suite de sa fusion-association avec Chennevières et Oëy qui a eu lieu le 1er janvier 1973.

    Histoire

    Habitée dès l'époque gallo-romaine, Morlaincourt est au XIIIe siècle le centre d'un fief important appelé Malberg. Le premier seigneur connu est, en 1261, Évrard, chevalier de Vargnenciaux. Le seigneur de Morlaincourt étant vassal du comte de Ligny, le village est assiégé par Charles Quint.

    Au XVIe siècle, la seigneurie est achetée par un juriste anobli puis passe à son gendre, Dominique Dordelu, et à ses descendants, les Boucher de Morlaincourt, les Mussey puis les Rodouant de Montrouge. Le fief est racheté peu avant la Révolution par le dernier fermier général de Ligny, Jean Brigeat de Lambert.

    Sous l'Ancien Régime, Chennevières dépend du bailliage de Bar-le-Duc et de la prévôté de Ligny-en-Barrois.

    En 1870 et pendant la Deuxième Guerre mondiale, Morlaincourt et Oëy sont occupés par les troupes allemandes.

    L'activité dominante à Morlaincourt était la culture de la vigne, jusqu'à ce que le phylloxéra oblige les vignerons, au début du XXe siècle, à se reconvertir dans l'agriculture et l'élevage. Certains habitants vont travailler à Ligny-en-Barrois.

    Communes essentiellement agricoles, Oëy et Chennevières pratiquent la culture et l’élevage. Jusqu'au XIXe siècle, le chanvre était cultivé à Chennevières.

    Fusion de communes

    Le , Morlaincourt devient Chanteraine à la suite de sa fusion-association avec Chennevières et Oëy[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Jean-Marie Bouchon    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2019, la commune comptait 189 habitants[Note 3], en diminution de 2,07 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    152277299318338319316317325
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    312313325315302304286280252
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    264239223184174157140115148
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    148100200205251236216207205
    2014 2019 - - - - - - -
    187189-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Morlaincourt (XVIe siècle) inscrit au titre des monuments historiques depuis 1988[13].
    • L'église Saint-Èvre de Chennevières.
    • L'église Saint-Remi de Morlaincourt.
    • L'église Saint-Rémi de Oëy.

    Personnalités liées à la commune

    • Charles-Sigisbert Alexandre de Saint-Balmont. Né le paroisse Saint-Sébastien de Nancy, fils de Jean-Baptiste (°1738+1814), maître particulier des Eaux & Forêts de Bourmont, et de Françoise Toustain (°1752+1820), il participe à la guerre des Insurgés d'Amérique du Nord contre les Anglais. De ce fait, il est admis au sein de la très prestigieuse Société des Cincinnati. Il épouse le 7 août 1803 à Morlaincourt Marie-Anne-Gabrielle Brigeat de Lambert (°1782+1850), fille de Jean-François-Nicolas-Alexandre et de Jeanne-Barbe-Gabrielle de La Morre. Chevalier de Saint Louis et de Saint Hubert (ordre spécifiquement barrois supprimé en 1824. Lieutenant-colonel de cavalerie, il se retire avec son épouse à Ligny-en-Barrois.

    Héraldique

    Blason
    Tranché d'azur à la tour ouverte et ajourée du champ et de gueules aux broyes d'or mises en bande ; à la bande d'or chargée de trois grenouilles de profil de sinople allumée du champ.
    Détails
    Armoiries composées et dessinées par R.A. Louis et adoptées par la commune en mars 2009.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=55&codecom=358
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. « Le château de Morlaincourt », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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