Mornay (Ain)

Mornay est une ancienne commune française du département de l'Ain. Le , la commune fusionne avec Volognat pour donner la commune de Nurieux-Volognat.

Pour les articles homonymes, voir Mornay.

Mornay

Chapelle.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Commune Nurieux-Volognat
Code commune 01267
Démographie
Population 340 hab. (1968)
Géographie
Coordonnées 46° 11′ 38″ nord, 5° 31′ 02″ est
Élections
Départementales Pont-d'Ain
Historique
Commune(s) d'intégration Nurieux-Volognat
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mornay
Géolocalisation sur la carte : France
Mornay
Géolocalisation sur la carte : Ain
Mornay
Géolocalisation sur la carte : Ain
Mornay

    Géographie

    Mornay et Volognat qui forment aujourd'hui Nurieux-Volognat.

    Situation

    Mornay se situe au centre-est du département de l'Ain dans le Haut-Bugey, dans le massif du Jura. Son territoire est vallonné par les Monts Berthiand. Il était délimité par les communes de Sonthonnax-la-Montagne, Napt, Izernore, Volognat, Béard-Géovreissiat, Brion et Leyssard.

    La commune comprenait quatre agglomérations : Nurieux, Mornay, Vers et Crépiat. Elle est située à 35 kilomètres de Bourg-en-Bresse, 7 kilomètres de Nantua, 5 kilomètres d'Izernore.

    Voies routières

    Le village se trouve à environ 4 kilomètres de l'entrée "La Croix Châlon" de l'autoroute A 404. Celle-ci rejoint l'autoroute A 40 en 6 kilomètres.

    Mornay est située le long de la route départementale 979 en direction de Bourg-en-Bresse en passant par le col de Berthiand. De l'autre côté, elle rejoint Montréal-la-Cluse (la Cluse), et se trouve prolongée par la route départementale 1084 en direction de Bellegarde-sur-Valserine, en passant par Nantua. Le passage du col de Berthiand interdit l'accès aux poids-lourds, et limite donc le passage des camions dans la commune.

    Le hameau de Nurieux est également traversé par la route départementale 11 entre Cerdon et Matafelon-Granges.

    Transport ferroviaire

    La ligne du Haut-Bugey a été rénovée en vue du passage du TGV le long de la ligne Paris - Genève, mais également pour la desserte des TER. Il ne s'agit pas d'une ligne à grande vitesse, c'est-à-dire que les trains circulent à des vitesses d'environ 80 à 120 km/h[1].

    Nurieux a été choisi pour accueillir une halte[2]. Les travaux ont débuté par la démolition, en 2007, des quais[3],[4] et des voies existantes. Par la suite, la construction d'un tunnel[5] sous les voies et de deux ascenseurs permettant l'accès aux quais a eu lieu. L'ancienne gare[6] vieille de plus de cent ans a été abattue[7] en octobre 2008 pour permettre la construction d'un bâtiment plus moderne et plus proche des nouveaux quais.

    La halte est composée de trois voies et de deux quais. La quai central est long de 400 mètres et réservé au TGV, le latéral est utilisé pour les TER et sera long de 200 mètres. La voie opposée à la gare, est la voie dite directe. Elle sera empruntée à partir du par les TGV ne s'arrêtant pas à Nurieux-Volognat.

    Ces travaux sont également l'occasion d'un aménagement du réseau routier à l'entrée de la commune[8], avec notamment la construction d'un carrefour giratoire sur la route départementale 979, permettant un accès direct au parking de la gare, et desservant également la future zone industrielle.

    Les prévisions SNCF du début de l'année 2009 offre deux arrêts TGV par jour[9]. Ceci pour permettre aux habitants du secteur de pouvoir effectuer une journée complète à Paris, avec un départ tôt le matin à 6 h 45 en semaine et 8 h 30 les samedi et dimanche. Un arrêt dans le sens des retours est fixé à 20 h 30.

    Toponymie

    Panneau d'entrée de Mornay

    Le nom de la commune de Mornay n'a cessé de changer au cours des siècles, tout comme le nom de ses hameaux. En voici la liste[10] :

    Mornay Nurieux Crépiat Vers
    Date Nom Date Nom Date Nom Date Nom
    1164 Moornaco 1299 Niruel 1394 Crépia 1299 Apud Vert
    1176 Mornacus 1337 Neyruel 1483 Crepiacus 1510 Vert parrochie de Mornay
    1250 Mornais 1650 Nuyriel 1503 Crépiaz 1650 Vers
    1306 Mornay XVIIIe siècle Nurieu XVIIIe siècle Crépiat

    Histoire

    Du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle

    Le territoire de Mornay était déjà occupé à l'âge du bronze. La voie romaine Lyon-Besançon le traverse et des cimetières des époques burgondes et mérovingiennes ont été mis au jour au XIXe siècle.

    Au Moyen Âge, la seigneurie de Mornay passa des mains de la famille de Mornay à celles des Chalant, Verjon, Moyria pour être vendue en 1770 au baron d'Heyriat, Jean-Pierre-Emmanuel Laguette. À la Révolution, Mornay devient chef-lieu de canton mais est remplacé en 1827 par Izernore.

    Aux XIXe et XXe siècles, le hameau de Nurieux connaît un grand essor économique et démographique avec la construction en 1875 de la ligne de chemin de fer Bourg-La Cluse et l'apparition de la gare à Nurieux. Le percement du tunnel sous la montagne du Berthiand nécessita beaucoup de main d'œuvre ouvrière et de mineurs.

    Du début du XXe siècle à nos jours

    Vers 1890, Emmanuel Reffay, un meunier jurassien, fit construire une minoterie à proximité de l'Oignin. Celle-ci était pourvue d'un moulin à eau relié à une centrale électrique nécessaire pour lui fournir l'énergie. Mais la production en électricité étant excédentaire, elle permit d'alimenter, vers 1902, le village de Nurieux et le hameau d'Izernore.

    Le barrage d’Intriat a été construit à partir de 1913, à l’initiative de la famille Montange, fondatrice de la société « Forces de l’Oignin », assurant l'électrification de tout le canton d'Izernore. Le barrage alimente l’usine des Trablettes, 1 km en aval, par une conduite en ciment qui fait passerelle sur l’Oignin[11].

    Cette société fut nationalisée en 1946, et l'usine fut vendue en 1958 à la société « Stamp », qui deviendra une importante usine de transformation de matières plastiques. Henry Massonnet[12] est le fondateur de cette société, il achète une première partie des bâtiments le , et la seconde (à l'ouest de la RD 11) le . L'entreprise s'est spécialisée dans la fabrication de grands bacs, ayant une capacité de 1 500 litres, puis dans des objets plus petits destinés à un public plus large tels des casiers à bouteilles ou des glacières de camping.

    La plus célèbre invention[13] d'Henry Massonnet est le tabouret « Tam Tam[14] ». Il a été conçu, en 1967, à la demande de sa clientèle qui souhaitait un « petit tabouret qui pourrait servir aussi aux pêcheurs ». D'une forme « paraboloïde hyperbolique », à ses débuts, il était peu apprécié, jusqu'à la parution d'un reportage sur la propriété de Brigitte Bardot, « La Madrague », à Saint Tropez. On y voyait un de ces tabourets au milieu du salon. Ceci permit d'augmenter les ventes, et la société produisait entre 500 000 et 600 000 pièces par an. Aujourd'hui, il inspire nombre de designers qui le décline sous une infinité de couleurs et de motifs.

    Lors de la fusion avec Volognat le , c'est le nom de Nurieux, le hameau le plus peuplé, qui est conservé au détriment de Mornay et au grand dam des habitants de l'ancien chef-lieu[15].

    Politique et administration

    Ancienne mairie.

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    458405533698463500470512484
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    453422406410360332321335336
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    317281303271304282269264290
    1962 1968 - - - - - - -
    297340-------
    (Source : Ldh/EHESS/Cassini[16])

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle de Mornay[17] datant du XIe siècle, classée monument historique depuis 1982. Cet édifice couvert est idéalement situé sur un belvédère. On y accède par un chemin en forte pente, celui-ci est bordé d'un mur de pierres sèches puis d'une haie de buis. Le château des seigneurs de Mornay se trouvait à proximité.

    Le bâtiment est de style roman. Il est construit en moellons, avec des murs d'environ 1,15 mètre d'épaisseur. Le toit est en lauzes.

    À l'intérieur, la nef est une voûte en berceau brisée. Le chœur, d'une dimension de 4,5 × 1,70 mètres, voûté en berceau brisé, est surélevé et légèrement décalé par rapport à la nef.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. Diagramme des vitesses de la ligne du Haut-Bugey. Nurieux se situe au point kilométrique 33.
      2. À la différence d’une gare, une halte ne dispose que de billetteries automatiques, mais pas de guichetiers.
      3. Photo avant démolition des quais.
      4. Photo après démolition des quais.
      5. Photo de la construction du tunnel.
      6. Photo de l'ancienne gare.
      7. Destruction de l'ancienne gare.
      8. Plan de la future halte de Nurieux (Document-RFF), sur jacquemin77.free.fr
      9. « Arrêts TGV en gare de Nurieux-Volognat »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), communiqué de Charles de La Verpillière député de l'Ain
      10. Raymond Bergeret, Le moulin de Nurieux & le château de Volognat, A. Bonavitacola, 1999, p. 50-51 (ISBN 2-908208-34-2).
      11. Le Progrès, « Izernore. Avant/après : moulin et barrage près du pont d’Intriat », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
      12. Raymond Bergeret, Le Moulin de Nurieux & le Château de Volognat, A. Bonavitacola, 1999, p. 145 - 151 (ISBN 2-908208-34-2).
      13. Raymond Bergeret, Le moulin de Nurieux & le château de Volognat, A. Bonavitacola, 1999, p. 148 - 149 (ISBN 2-908208-34-2).
      14. Historique de la chaise moulée,(texte et photos) sur placeaudesign.com
      15. « Commune de Mornay (01267) », sur insee.fr (consulté le )
      16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Nurieux-Volognat », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
      17. La chapelle de Mornay, sur nurieux-volognat.fr
      18. S. Benoit, F. Récamier, J. Trouvel, C. de Chivré, I. Lecourt-Lançon, Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton d'Izernore, ITALIQ, 1998, p. 151-152 (ISBN 2-907656-29-5).
      • Portail de l’Ain
      • Portail des communes de France
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.