Mortroux

Mortroux (Mortròu en occitan marchois) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour l’article homonyme, voir Mortroux (Dalhem).

Mortroux

Carte postale du village vers 1920.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes Portes de la Creuse en Marche
Maire
Mandat
Guy Marsaleix
2020-2026
Code postal 23220
Code commune 23136
Démographie
Gentilé Morterolais
Population
municipale
277 hab. (2019 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 54″ nord, 1° 54′ 58″ est
Altitude Min. 300 m
Max. 424 m
Superficie 13,28 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bonnat
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mortroux
Géolocalisation sur la carte : France
Mortroux
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Mortroux
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Mortroux

    Les habitants sont les Morterolais et les Morterolaises.

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 902 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bonnat », sur la commune de Bonnat, mise en service en 1970[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 859,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Châteauroux Déols », sur la commune de Déols, dans le département de l'Indre, mise en service en 1893 et à 51 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Mortroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,8 %), zones agricoles hétérogènes (39 %), forêts (6,6 %), zones urbanisées (2,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Héraldique

    Blason
    Deux écus accolés :

    (1) Coupé d'argent et de sable au lion brochant de l'un en l'autre, à la bordure réduite de gueules.

    (2) De gueules à trois vases sphériques d'or ; au chef hermine.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1953 mars 1983 André Chandernagor SFIO-PS Député, Ministre, Conseiller général
    mars 1989 mars 2008 Thierry Chandernagor PS Fils du précédent, conseiller général
    mars 2008 En cours Guy Marsaleix UMP-LR Retraité de la Gendarmerie
    Conseiller départemental depuis juin 2019,Président de la Communauté de communes
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Dès le Moyen Âge, les creusois émigrent vers les grandes villes. Dans tous les villages les hommes partent souvent dans les métiers du bâtiment de mars à novembre. Certains s'installent définitivement dans ces villes. Au XXe siècle, la guerre de 1914-1918 décime une génération et marque l'accélération du dépeuplement des campagnes. Après la Seconde Guerre mondiale, les campagnes limousines, et même les villes continuent de se dépeupler et la moyenne d'âge augmente sans arrêt. De 1851 (287 000 habitants) à 2005 (123 000 habitants), le département a perdu plus de la moitié de sa population. Mortroux ne déroge pas à cette évolution.

    Mais au début du XXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît un regain démographique. Certes, c'est un phénomène très limité, mais historique : en 5 ans, le Limousin a gagné quelque 14 000 habitants en passant de 710 939 habitants en 1999 à 725 000 habitants en 2005. Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régional Le Populaire du Centre, daté du mercredi  : « Nouveau baby-boom ».

    Les causes principales de ce renouveau sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui, comme la Creuse, promeuvent un tourisme dit « vert » et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A 20 en Limousin et l'A 75).

    Le recensement de 2005 fait toujours apparaître pour le département une diminution du nombre d'habitants, mais celle-ci serait certainement plus importante sans l'apport de cette nouvelle immigration. Pour ce qui concerne le Limousin, si la Creuse perd de la population, la Haute Vienne et la Corréze en gagnent.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2019, la commune comptait 277 habitants[Note 6], en diminution de 6,73 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7525905707538081 0991 0981 1441 179
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0909971 0251 0191 0891 056645656645
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    588604648604597552566614539
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    511484420384331318308307298
    2017 2019 - - - - - - -
    285277-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • La poterie fit la réputation de Mortroux jusqu'au XIIe siècle : des épis de faîtage en poterie polychrome ornent plusieurs maisons du village.

    Au centre du bourg, l’église Sainte Marie-Madeleine, de style roman au clocher couvert de bardeaux, comporte encore quelques éléments datant du XIIe siècle.

    Face à elle, un imposant tilleul, le "Sully", aurait été planté sous le règne d'Henri IV, il y a plus de 400 ans.

    Personnalités liées à la commune

    André Chandernagor, ancien ministre de François Mitterrand de 1981 à 1983, fut maire de la commune de 1953 à 1983.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Bonnat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Mortroux et Bonnat », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Bonnat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Mortroux et Déols », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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