Polminhac

Polminhac (prononcé [pɔlmiɲak]) est une commune française, située dans le département du Cantal en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Cet article possède un paronyme, voir Polignac.

Polminhac

Le château de Pesteils à Polminhac.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès
Maire
Mandat
André Bonhomme
2020-2026
Code postal 15800
Code commune 15154
Démographie
Gentilé Polminhacois, Pominhacoises
Population
municipale
1 188 hab. (2019 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 09″ nord, 2° 34′ 42″ est
Altitude Min. 629 m
Max. 1 178 m
Superficie 29,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aurillac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vic-sur-Cère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Polminhac
Géolocalisation sur la carte : France
Polminhac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Polminhac
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Polminhac
Liens
Site web www.polminhac.fr

    Géographie

    La commune est située dans le Massif central sur la Cère, vallée glaciaire avec ses formes caractéristiques : le profil longitudinal est caractérisé par une plaine subhorizontale dont la platitude trouve son explication dans les dépôts morainiques abandonnés par les glaciers du quaternaire. Le profil transversal est en auge, avec des replats latéraux et des vallées suspendues parallèles ou perpendiculaires à la vallée principale. Entre Vic-sur-Cère et Polminhac, ces vallées fluviales en V (vallée du ruisseau de la Ribe, de Villère) sont suspendues à 200 m au-dessus de la Cère. Cette altitude correspond à l'épaulement de la vallée glaciaire et marque la surface d'un horizon de brèches volcaniques[1]. Le glacier de la Cère qui atteignait une puissance de près de 100 mètres, a déposé en se retirant des moraines frontales de retrait[2]. La moraine de Polminhac a un double vallum dont la convexité est tournée vers l'aval. Le sillon qui les sépare, profond de 10 mètres, a environ 100 mètres de large[3]. La Cère est l'objet d'inondations comme en 1981, lorsque l'eau est passée au-dessus de la main courante du terrain de football de Polminhac[4].

    Bien qu'il soit en voie de périurbanisation, le bourg de Polminhac reste cantonné en pied de coteau[5].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Polminhac est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,1 %), prairies (31,9 %), forêts (13,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,6 %), zones urbanisées (2,9 %), zones humides intérieures (0,8 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 716, alors qu'il était de 695 en 2013 et de 635 en 2008[I 3].

    Parmi ces logements, 73,9 % étaient des résidences principales, 11,2 % des résidences secondaires et 14,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,7 % des appartements[I 4].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Polminhac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,2 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,2 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

    Le logement à Polminhac en 2018.
    Typologie Polminhac[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
    Résidences principales (en %) 73,9 67,7 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 11,2 20,4 9,7
    Logements vacants (en %) 14,9 11,9 8,2

    Toponymie

    L'étymologie du toponyme Polminhac a une origine gallo-romaine. Le toponyme est formé du suffixe -ako (« propriété ») qui a évolué en latin -acum et en -ac dans la langue d'oc, et de Pothumenus, nom propre gallo-romain. Polminhac désigne la « propriété de Pothumenus » ou le « domaine de Pothumenus »[10].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 2001 Christiane de Salvage de Clavières SE  
    mars 2001 avril 2014 Francis Boissonnade    
    avril 2014 mai 2020 Jean-Louis Robert DVD Agriculteur retraité
    mai 2020 En cours André Bonhomme[11] DVD  

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2019, la commune comptait 1 188 habitants[Note 3], en augmentation de 5,04 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3421 4041 5181 6141 5741 6351 6101 5641 560
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4621 4621 4701 4081 4001 2851 3921 3801 238
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2391 2421 2191 1251 1291 1511 0571 058992
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 0091 0121 1321 1761 1351 1561 1181 1071 131
    2018 2019 - - - - - - -
    1 1761 188-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (27,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31,2 %) est inférieur au taux départemental (35,5 %).

    En 2018, la commune comptait 572 hommes pour 604 femmes, soit un taux de 51,36 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,13 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 8]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ou +
    1,3 
    8,9 
    75-89 ans
    9,1 
    21,7 
    60-74 ans
    20,9 
    23,1 
    45-59 ans
    22,5 
    16,4 
    30-44 ans
    18,2 
    13,8 
    15-29 ans
    11,1 
    15,7 
    0-14 ans
    16,9 
    Pyramide des âges du département du Cantal en 2018 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,8 
    9,9 
    75-89 ans
    13,8 
    21,8 
    60-74 ans
    21,4 
    22,4 
    45-59 ans
    20,9 
    16,5 
    30-44 ans
    15,5 
    13,7 
    15-29 ans
    11,9 
    14,6 
    0-14 ans
    13,7 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de La Cavade (ISMH) attesté au XVIe siècle, ne se visite pas.
    • Château de Clavières, ne se visite pas.
    • Château des Huttes, ne se visite pas.
    • Château de Montlauzis ou Monlogis, ne se visite pas.
    • Château de Pesteils, Classé MH ,mobilier, peintures, tapisseries, fresques du XVe, plafonds peints, parc paysagé par l'architecte François-Marie Treyve ; ouvert à la visite.
    • Château de Vixouze, ISMH, visite des extérieurs.
    • Église paroissiale Saint-Victor : elle date du XIIe siècle, pour ses parties romanes les plus anciennes (clocher-peigne à deux étages de trois ouïes, porche, chevet). Fortement remanié depuis le XVe siècle, l'ensemble manque d'unité et a une allure trapue à force d'adjonctions. Cependant, l'église vaut pour son portail monumental amplement sculpté. « Six voussures brisées reposent sur un bandeau[17] lui-même soutenu par autant de colonnettes. Une archivolte inscrit le tout, qui retombe sur deux têtes rudimentaires d'où partent, en retour d'équerre, une torsade et divers motifs, fleurs côtelées à droite, deux animaux luttant, chien (?) et dragon, à gauche »[18].

    Parmi les villages, hameaux et lieux-dits de la commune, on trouve:

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Site de l'Insee

    1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    3. « Chiffres clés - Logement en 2018 à Polminhac » (consulté le ).
    4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Polminhac - Section LOG T2 » (consulté le ).
    5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Polminhac - Section LOG T7 » (consulté le ).
    6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
    7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    8. « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Polminhac (15154) », (consulté le ).

    Autres sources

    1. [PDF] Étude des matériaux morainiques sablo-graveleux du sud du cantal, rapport de synthèse BRGM 80SGN711AUV, novembre 1980, p.5
    2. [PDF] Notice explicative de la feuille de Vic-sur-Cère XIV - 36, éditions du BRGM, 1975, p. 19
    3. Yvonne Boisse de Black du Chouchet, Les glaciations de l'Auvergne, Impr. moderne, , p. 13.
    4. Arthur Cesbron, « Quand « Yolet plage » émerge des eaux », sur lamontagne.fr, .
    5. « Schéma de cohérence territoriale du Bassin d'Aurillac, du Carladès et de la Châtaigneraie », sur scotbacc.fr, .
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 476.
    11. « Cantal. Installation du nouveau conseil municipal de Polminhac », sur Actu.fr, (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
    17. Le bandeau de droite présente « une sorte de loup aux dents acérées, gueule ouverte mordant l'oreille d'un buste humain. La suite est assurée par une succession de motifs variés, notamment de petites têtes humaines séparées par des fleurs... A l'angle extérieur, deux têtes s'embrassent. Sous ces motifs, en très faible relief, une frise de signes cabalistiques variés : rinceaux, fleurs de lys, étoile de David avec au centre un petit rond, marguerites, etc. Le bandeau de gauche reprend même structure et mêmes motifs, avec au bout une course d'animaux se mordant mutuellement. Tout cela exprime la plus grande fantaisie; l'inspiration est archaïque et la facture sommaire ».
    18. Pierre Moulier et Pascale Moulier, Églises romanes de Haute-Auvergne. La région d'Aurillac, Éditions CRÉER, (lire en ligne), p. 59.
    19. Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne », Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI, , p. 123, lire en ligne sur Gallica
      L'auteur cite également Salès, toponyme qui n'apparait ni sur la carte IGN ni sur celle de Cassini. Salesse, commune de Saint-Simon (Cantal)?

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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