Muriel Guilbault

Muriel Guilbault (, Duck Lake, Saskatchewan, Montréal), est une comédienne de théâtre québécoise. Elle a signé le Refus global, un manifeste artistique publié en 1948, avec l'appui de quinze cosignataires dont les peintres Jean-Paul Riopelle, Claude Gauvreau, Pierre Gauvreau, Marcel Barbeau et Marcelle Ferron.

Muriel Guilbault et Gratien Gélinas dans la pièce Tit-Coq, 1948
Muriel Guilbault
Muriel Guilbault et le réalisateur Jacques Desbaillets au micro de CBC en 1945.
Biographie
Naissance
Décès
(à 29 ans)
Montréal
Nationalité
Activité

Biographie

Actrice au talent et à la beauté exceptionnels, elle se fait connaître très tôt dans les milieux artistiques montréalais et devient une vedette populaire dans les radio-théâtres sur les ondes de Radio-Canada.

Gravitant autour des automatistes, elle joue dans la pièce Bien être de Claude Gauvreau. Celui-ci la considère comme la cristallisation de l'idéal féminin selon le surréalisme et elle devint le grand amour de sa vie. Il la surnomme « la muse incomparable » et écrit un roman à clé sur elle : Beauté baroque[1].

Jean-Paul Sartre, de passage au Québec en , la voit jouer dans Huis clos et lui offre de venir jouer la pièce à Paris[2]. Gratien Gélinas écrit le personnage de Marie-Ange dans la pièce Tit-Coq pour elle.

Après plusieurs tentatives de suicide, elle arrive à ses fins le . Elle est retrouvée pendue dans la salle de bain de l'appartement qu'elle partage avec son conjoint[3]. Jacques Ferron, écrira: « Muriel […] avait du feu au théâtre, du talent et de l'ambition, […] faisant l'admiration de tous »[4]. Elle était la sœur de la comédienne Dyne Mousso.

Distinctions

Notes et références

  1. Patricia Smart, « Derrière la femme-objet : la représentation de Muriel Guilbault dans Beauté baroque », Études françaises, Les Presses de l'Université de Montréal, vol. 34, nos 2-3, , p. 99-111 (ISSN 0014-2085 et 1492-1405, lire en ligne)
  2. Patricia Smart, Les femmes du refus global, Montréal, Boréal, coll. « Essais Docs », , 334 p. (ISBN 978-2-89052-897-0, présentation en ligne), p. 151
  3. Procès-verbal du coroner, dossier 1, année 1952. (TP12,S2,SS26,SSS1) conservé à BAnQ Vieux-Montréal.
  4. Jacques Ferron, Du fond de mon arrière-cuisine, Montréal, Éditions du Jour, coll. « Les Romanciers du jour » (no 105), , 290 p. (présentation en ligne), p. 263

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