Claude Gauvreau

Claude Gauvreau, né le et mort le à Montréal, est un poète, dramaturge, peintre et critique d'art libertaire[1],[2] canadien québécois.

Claude Gauvreau
Pierre Gauvreau, Françoise Sullivan, Louise Renaud, Madeleine et Mimi Lalonde, Claude Gauvreau et Marcel Barbeau à Saint-Hilaire, 1946
Biographie
Naissance
Décès

Montréal (Québec), Canada
Nom de naissance
Joseph Jules André Guy Claude Gauvreau
Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Autres informations
Mouvement

Biographie

Claude Gauvreau fait des études classiques au collège Sainte-Marie de Montréal et obtient un baccalauréat en philosophie de l'Université de Montréal.

Le 75 rue Sherbrooke Ouest
où demeurait Claude Gauvreau[3]
.

Il découvre les arts modernes par son frère Pierre, qui fréquentait l'École des beaux-arts de Montréal, et rencontre le peintre Paul-Émile Borduas. Il devient alors un avocat inconditionnel du mouvement automatiste. Il est le seul poète, donc théoricien, du groupe automatiste et est aussi un des signataires du manifeste Refus global paru en alors que Claude a à peine 23 ans.

C'est entre 19 et 21 ans qu'il rédige Les Entrailles, une série de 26 objets dramatiques en lesquels apparaissent déjà des esquisses de ce qui deviendra bientôt le signe particulier de son écriture, l'exploréen, travail sur la langue et invention de mots basée sur un automatiste surrationnel, relié à une réalité psychologique davantage que physique. L'objet « Fatigue et réalité sans soupçon » est un exemple d'automatisme surrationnel que le poète développe plus tard dans ses pièces d'envergure.

En 1947, il présente sa première pièce, Bien-être, avec l'actrice Muriel Guilbault, la muse incomparable dont il est profondément amoureux, bien que ce soit un amour à sens unique.

Après le suicide de Muriel survenu le , Claude Gauvreau entreprend d'écrire le roman Beauté baroque dans lequel il relate sa relation avec la comédienne[4]. Après cet exercice éprouvant, il souffre d'amnésie[5]. Quelques années plus tard, fin , Gauvreau fait un premier séjour à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il est traité par le psychiatre Lorenzo Morin[6]. À partir de ce moment, la vie du poète alternera entre séjours et congés en clinique où il aura l'occasion d'y rencontrer parfois le médecin et homme de lettres Jacques Ferron qui est chargé de l'aile des femmes vers la fin des années soixante et début soixante-dix.

En 1956, il fonde les Éditions de Feu-Antonin afin d'y publier son recueil des poèmes, Les Brochuges[7], mais qui paraît seulement au début de 1957. Par contre, Roland Giguère fait paraître dans ses Éditions Erta Sur fil métamorphose (collection de la Tête armée #4) de Gauvreau. Les deux livres sont les seuls à avoir été publiés de son vivant. L'Étal mixte, son premier recueil de poésie, était écrit de 1950 à 1951 et préparé pour publication aux Éditions d'Orphée de André Goulet en 1968. Cependant, l'ouvrage n'a jamais été édité et près de 800 exemplaires de l'édition originale sur mille ont été détruits. Deux-cent-deux ont été retrouvés et publiés en 1977, juste avant les œuvres créatrices complètes et avec l'autorisation des Éditions Parti pris.

Le groupe automatiste se dissout peu à peu et, dans un fantasme d'agression, il croit que le groupe se rebelle contre lui ou du moins, contre leur propre union. Jean-Paul Riopelle nie son art abstrait et réussit à en vivre décemment par la suite. Il joint aussi le groupe surréaliste ce qui est contraire à leur pensée puisque, selon eux, ils les ont surpassés. Marcelle Ferron fait de l'art alimentaire ; elle est engagée par le gouvernement pour une œuvre au palais de justice de Granby. Jean-Paul Mousseau, lui, est acheté par le clergé. Or, ce groupe était opposé au clergé et à l'État.[réf. souhaitée]

Anarchiste[8] et révolutionnaire, Claude Gauvreau admire Bakounine, Makhno, Juan García Oliver et Ravachol[9].

Il participe à la Nuit de la poésie du [10].

Le , il travaille jusque tard le soir avec Jean-Pierre Ronfard, metteur en scène de sa pièce Les Oranges sont vertes. Gauvreau refuse l'idée de Ronfard de continuer le lendemain, jour où débuteront les premières répétitions, et ils s'efforcent de tout finir cette nuit-là. Le lendemain, Gauvreau est retrouvé mort  près d'un immeuble de Montréal  empalé par une clôture. Il se serait défenestré. Une autre thèse soutient toutefois qu'il serait accidentellement tombé du toit où il faisait des réparations.

D'après le rapport du coroner et le rapport d'incident du service de la police de Montréal, le en début d'après-midi un automobiliste signale avoir aperçu un homme chuter d'un toit en face du 4070, rue Saint-Denis à Montréal. Claude Gauvreau est transféré à l'hôpital Notre-Dame où son décès est constaté. Après examen interne du médecin, Claude Gauvreau est mort des suites d'un polytraumatisme, de fractures multiples et d'une inondation des bronches et de la trachée par du sang. Le coroner indique que les causes du décès s'avèrent violentes mais qu'il est impossible de déterminer les circonstances de celle-ci en l'absence de témoin[11].

En 1974, il était le sujet d'un long métrage documentaire Claude Gauvreau - Poète, réalisé par Jean-Claude Labrecque et produit par l'Office national du film du Canada[12].

Le fonds d'archives de Claude Gauvreau est conservé au centre d'archives de Montréal des Bibliothèque et Archives nationales du Québec[13].

Œuvres

  • Sur fil métamorphose, Montréal, avec des dessins de Jean-Claude Mousseau, Éditions Erta, coll. de la tête armée, 1953, 55 p.
  • Brochuges, Montréal, Éditions de Feu-Antonin, 1957, 63 p.
  • Étal mixte, Montréal, Éditions d'Orphée, avec six dessins de l'auteur, 1968, 71 p.
    • Publications posthumes
      • Œuvres créatrices complètes, Ottawa, Parti pris, collection du Chien d'Or, 1977, 1498 p. (ISBN 0-88512-070-1)
      • Trois lettres, Montréal, Éditions d'Orphée, 1991, 36 p. (ISBN 289418042X)
      • La charge de l'orignal épormyable, (pièce de théâtre), Montréal, L'Hexagone, témoignages de Pierre Bernard, André Brassard et Jacques Godin ; notes de André-G. Bourassa, 1992, 250 p. (ISBN 2-89006-465-4)
      • Beauté baroque, roman moniste, Montréal, postface de Jean Salvy, L'Hexagone, 1992, 192 p. (ISBN 2890064514)
      • Étal mixte et autres poèmes (1948-1971), Montréal, note biographique de Claude Gauvreau ; notes d'André-G. Bourassa ; témoignage de Rober Racine, L'Hexagone, 1993, 261 p. (ISBN 2-89006-481-6)
      • Correspondance (1949-1950) Claude Gauvreau, Jean-Claude Dussault, Montréal, présentation de Jean-Claude Dussault ; notes d'André-G. Bourassa, 1993, 458 p. (ISBN 2-89006-499-9)
      • Les oranges sont vertes, (pièce de théâtre en quatre actes 1958-1970), Montréal, témoignages de Roger Blay... [et al.] ; notes d'André-G. Bourassa, L'Hexagone, 1994, 280 p. (ISBN 2-89006-509-X)
      • Écrits sur l'art, Montréal, texte établi et présenté par Gilles Lapointe avec la collaboration de Philippe Brosseau, L'Hexagone, 1996, 410 p. (ISBN 2-89006-530-8)
      • Lettres à Paul-Émile Borduas, édition critique par Gilles Lapointe, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, coll. « Bibliothèque du Nouveau Monde », 2002, 459 p. (ISBN 978-2-7606-1814-5)
      • Lettre à André Breton. Le 7 janvier 1961, édition critique par Gilles Lapointe, Montréal, Le temps volé éditeur, 2011, 103 p. (ISBN ) [14],[15]

Jacques Ferron affirme, dans son livre Du fond de mon arrière-cuisine, l'existence d'une œuvre nommée Lobotomie dont il aurait eu connaissance au moment où il s'occupait du poète à Saint-Jean-de-Dieu et qui aurait été détruite subséquemment par Gauvreau peu après que Ferron lui ait fortement recommandé de la publier[16].

Œuvres pour la radio

Claude Gauvreau a écrit plusieurs textes radiophoniques, du radio-théâtre, et d'autres "Automatisme pour la radio". Il s'agit d'une part importante de son corpus. Parmi celles-ci, Le coureur de marathon (1951) qui a été montée pour la radio dans le cadre des "Nouveautés dramatiques" à Radio-Canada, réalisée par Guy Beaulne, cosignée par Muriel Guilbaut et Claude Gauvreau, s'est vu attribuer le Canadian Radio Award en 1952[17]. Cette pièce radiophonique a été reprise le 25 février 1969 dans le cadre de l'émission "Studio essai" à Radio-Canada. À la réalisation, Robert Blondin, les acteurs impliqués sont alors Luc Durand, Roger Michael, Michèle Provost et Claire Richard[18]. La pièce ne figure pas dans les OCC (Œuvres Créatrices Complètes) mais a été publiée dans un numéro des Écrits du Canada français (revue Les Écrits), Tome IV, Montréal, 1958, p. 195 à 219[19].

En 1955, Radio-Canada lui commande treize demi-heure radiophoniques inspirées par les contes de science-fiction de Ray Bradbury. Le projet prend le nom d'Astéroïde 1313. Finalement Gauvreau n'écrira que neuf demi-heure. Dans son Autobiographie en guise de préface de ses OCC (Œuvres Créatrices complètes) le poète justifie l'abandon de son contrat ainsi : "après la neuvième, la nécessité de défendre mes pleins droits de citoyen occasionna mon arrestation et mon hospitalisation".

Dans les OCC (Œuvres Créatrices Complètes) sont réunis plusieurs de ses textes radiophoniques dans les sections "L'imagination règne (prose radiophonique), "Automatisme pour la radio" (réunissant treize textes à quatre voix) et "Cinq ouïes" (théâtre). Dans cette dernière section, nous retrouvons entre autres Magruhilne et la vie (tragédie baroque) présentée à l'émission "Studio essai", réalisée par Robert Blondin, en 1969. Le même réalisateur a aussi mis au programme de son émission le radio-théâtre de Claude Gauvreau, Affaire de taille, autre texte radiophonique que l'on retrouve dans les OCC (Oeuvres Créatrices Complètes).

L'une des phrases préférées de Claude Gauvreau sur le fragment d'une œuvre de l'artiste Michel Goulet.

Un langage «exploréen»

Il y a chez Claude Gauvreau une façon de dire qui tend vers l'inconnu. Fils de militaire, Gauvreau exprime ses secrets et son désir de provocation au moyen d'un langage mystérieux à mi-chemin entre le langage parlé et l'onomatopée (ou ce que la dactylo permet)... En fait, comme Gauvreau faisait partie du mouvement automatiste, il décide de décomposer les mots pour retourner à leur nature propre: les phonèmes.[20]

Traductions

  • Entrails, traduction de Les entrailles par Ray Ellenwood, Toronto, Coach House Quebec translation, 1981 (ISBN 0-88910-224-4) (prix de la traduction du Conseil des arts du Canada 1981 [21]); réédité chez, Exile Éditions, 1991, 188 p. (ISBN 1550960261)
  • The Charge of the Expormidable Moose, traduction de La charge de l'orignal épormyable par Ray Ellenwood , Toronto, Exile Éditions, 1996, 160 p. (ISBN 1-55096-181-0)
  • Bellezza barocca. Romanzo monista, 1952, Fabiola Baldo trad., Turin, L'Harmattan Italia, 2003, 147 p.

Postérité, adaptations et œuvres inspirées

  • La charge de l’orignal épormyable, pièce de théâtre, présentée en 1970 au théâtre Gésu. Mise en scène : Claude Paradis (professeur au Cégep de Rosemont) associé à la troupe Les Saltimbanques et le Groupe Zéro. Il n’y eut qu’une seule et unique représentation de la pièce qui a été un échec retentissant. Les acteurs ont quitté la salle au milieu du deuxième acte devant seize spectateurs.

Distribution : Yvirnig/Roger Blay, Mougnan/Robert Gravel, Cegestelle/Michelle Rossignol, Cochebenne/Robert Lalonde, Ivulka/Luce Guilbeaut, Drouvoual/Marcel Sabourin, Muselgine/Katerine Mousseau, Paprikouce/Andrée St-Laurent, L’Abbé Émile Baribeau/Ronald France, Batlam/Jean-Pierre Ronfard, Compagnons de Batlam/Pierre Curzi, Marie-Louise Dion, France Fennec, Ghislain Gaudreault, Diane Gauthier, Paul Savoie, Lucile Vernet, Jean-Guy Viau.

  • Trop belle pour mourir (texte inédit composé pour l'artiste et reproduit dans Étal mixte et autres poèmes à L'Hexagone en 1993), artiste Robert Charlebois, pop rock, (mis en musique par Robert Charlebois), album Je rêve à Rio, Étiquettes Barclay, 1974.
  • La charge de l’orignal épormyable, pièce de théâtre, présentée au Théâtre du Nouveau Monde TNM du 8 mars au 16 avril 1974. Mise en scène : Jean-Pierre Ronfard, décors : Germain, costumes : Bernard Cournoyer, éclairages : Jacques Sauriol, son : Michel Beaulieu, meubles et accessoires : Wendell Dennis. [23]

Distribution : Gilles Renaud/Mycroft Mixeudeim, Jean-Guy Viau/Beckett-Bobo, Muriel Dutil/Marie-Jeanne Commode, Jean-Pierre Bergeron/Lontil-Déparey, Han Masson/Laura Pa, Michel Magny/Dydrame Daduve, Robert Gravel/Letasse-Cromagnon.

  • La charge de l’orignal épormyable, pièce de théâtre, présentée du 13 novembre 1990 au 8 décembre 1990 au Théâtre du Nouveau Monde TNM, mise en scène : André Brassard, assistante à la mise en scène : Roxanne Henry, décor : Michel Crête, costumes : Marc-André Coulombe, éclairages : Manon Choinière, musique et environnement sonore : Pierre Moreau[24].

Distribution : Jacques Godin/Mycroft Mixeudeim, Robert Lalonde/Mycroft Mixeudeim, Adèle Reinhardt/Marie-Jeanne Commode, Michel Paré/Beckett-Bobo, René Richard Cyr/Lontil-Déparey, Sylvie Léonard/Laura Pa, Monique Spaziani/Dydrame Daduve, Paul Cagelet/Letasse-Cromagnon. (dans la reprise de la pièce en tournée Robert Lalonde a pris la relève de Jacques Godin pour interpréter Mycroft Mixeudeim).

  • Ode à l'ennemi (tiré d'Étal mixte), artiste French B, électro pop, poème mis en musique par Jean-Robert Bisaillon et Richard Gauthier, Les éditions Translucide, Audiogram, étiquette SUMO, SMCD 23001, 1991[25].
  • Beauté baroque, roman moniste, inspiré de l’œuvre de Gauvreau et adapté pour le théâtre par Jean Salvy, présenté du 22 janvier au 7 mars 1992 au Café de la Place des Arts. Mise en scène et adaptation : Jean Salvy, décor et accessoires : Francine Marcotte, costumes : Michel Robidas assisté de Gaëtan Tyler, éclairages : Gérard Souvay, musique : Julie Vincent d’après une entrée de cirque de Nino Rota, bande sonore : Richard Soly[26].

Distribution : Eric Cabana, Raymond Legault et Julie Vincent.

  • Le vampire et la nymphomane, opéra, production Chants libres, diffusion à Radio-Canada, dans le cadre de l'opéra du dimanche, le 7 décembre 1996, réalisation : Pierre-Mathieu Fortin, monteur : Patrick Parenteau. Musique : Serge Provost, interprétée par le Nouvel Ensemble Moderne, dirigé par Lorraine Vaillancourt, mise en scène : Lorraine Pintal, décor : Michel Goulet, costumes : Ginette Noiseux, éclairage : Guy Simard, maquillage : Jacques-Lee Pelletier. Baryton : Doug Macnaughton, soprano : Pauline Vaillancourt, mezzo-soprano : Fides Krucker. Le vampire : Albert Millaire, la nymphomane : Monique Mercure[28].
  • Les oranges sont vertes, pièce de théâtre, présentée du 15 septembre au 10 octobre 1998, au TNM Théâtre du Nouveau Monde, mise en scène : Lorraine Pintal assistée de Lou Arteau, décor : Danièle Lévesque, costumes : François St-Aubin, éclairages : Michel Beaulieu, musique : Jean Derome, chorégraphies : Catherine Tardif. [29]

Distribution : Yvirnig/Pierre Lebeau, Musselgine/Catherine Archambault, L’Abbée Emile Baribeau/Marc Béland, Cochebenne/Daniel Brière, Drouvoual/Pierre Collin, Paprikouce/Andrée Lachapelle, Cégestelle/Marie-France Marcotte, Mougnan/Daniel Parent, Ivulka/Pascale Montpetit, Batlam/Antoine Toupin, les révolutionnaires/Sébastien Ricard, Julie Le Breton, Catherine Allard, Rodrigue Gilbert, Anne Paquet, Sébastien Rajotte.

  • L’asile de la pureté, pièce de théâtre, présentée au Théâtre du Nouveau Monde TNM du 10 février au 6 mars 2004, mise en scène : Lorraine Pintal assistée de Claude Lemelin, décor : Danièle Lévesque, costumes : Marie-Chantal Vaillancourt, éclairages : Michel Beaulieu, musique : Walter Boudreau, accessoires : Normand Blais, maquillages : Jacques-Lee Pelletier[30].

Distribution : Marc Béland/Donatien Marcassilar, Carl Béchard/Croufandié, Eudes Levert, Annie Berthiaume/Catherine Tayet, Vincent Bilodeau/Portier Béchin, Cyrano de Bergerac, Estelle Clareton/Édith Luel, Jane Rameau, Frédéric Desager/Abraham de Turelure, Amable George, Brigitte Lafleur/Junie, Alexis Martin/Fortunat Leswick, Éric Paulhus/Fabrice Sigmond, Dominic Théberge/Luc-Albert et Marthe Turgeon/Irène.

  • Des Suzes de Brakchita, spectacle (montages sonores, théâtre, vidéo) autour de l'œuvre de Claude Gauvreau, création de Thierry Dimanche, production Rhizome, 2004[31].
  • La grande tribu (c'est la faute à Papineau) Grotesquerie, roman, Victor-Lévy Beaulieu, Trois-Pistoles, Éditions Trois-Pistoles, 2008, 875 p. (ISBN 9782895831686) (l'auteur met en scène le personnage de Claude Gauvreau. Il s'agit d'un des personnages principaux de son livre). Réédition chez Boréal, collection Boréal compact, 2011, 880 p. (ISBN 9782764621110)[32],[33].
  • La charge de l’orignal épormyable, pièce de théâtre, présentée du 10 mars au 4 avril 2009 au Théâtre du Nouveau Monde TNM, mise en scène : Lorraine Pintal assistée de Betzaïda Thomas, scénographie : Jean Bard, costumes : Marc Sénécal, éclairages : Michel Beaulieu, musique : Walter Boudreau assisté d’Alain Thibault, maquillage : Jacques-Lee Pelletier, perruques : Rachel Tremblay[34],[35].

Distribution : François Papineau/Mycroft Mixeudeim, Sylvie Moreau/Marie-Jeanne Commode, Éric Bernier/Lontil-Déparey, Didier Lucien/Letasse-Cromagnon, Pascale Montpetit/Dydrame Daduve, Francis Ducharme/Beckett-Bobo.

  • L'asile de la pureté, pièce de théâtre, présentée du 10 au 28 mars 2009 au théâtre du Trident à Québec, mise en scène: Martin Faucher, assistante à la mise en scène et régie: Hélène Rheault, scénographie: Vano Hotton, costumes: Virginie Leclerc, éclairages: Sonoyo Nishikawa, musique: Marc Vallée, maquillages: Hélène Pearson[36].

Distribution: Bertrand Alain, Marie-Josée Bastien, Normand Bissonnette, Frédérik Bouffard, Éva Daigle, Hugues Frenette, Steve Gagnon, Véronika Makdissi-Warren, Jean-Sébastien Ouellette, Klervi Thienpont, Marjorie Vaillancourt et Réjean Vallée.

Documentaire

Jean-Claude Labrecque a réalisé en 1974 pour l'Office National du Film un long métrage documentaire intitulé "Claude Gauvreau Poète"[41].

Notes et références

  1. Gilles Lapointe, « Une découverte étonnante », Journal LUQAM, vol. XXXVIII, no 4, 17 octobre 2011, « texte intégral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  2. Gilles Lapointe, « Lettre de Claude Gauvreau à André Breton, le 7 janvier 1961 », Études françaises, vol. 48, no 1, 2012, p. 66-118, texte intégral.
  3. patrimoine.ville.montreal.qc.ca
  4. François Dumont, « Le conflit des poétiques dans Beauté baroque », Urgences, no 28, , p. 49-50 (ISSN 0226-9554 et 1927-3924, DOI https://doi.org/10.7202/025588ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Claude Gauvreau, Lettres à Paul-Émiles Borduas, Montréal, PUM, , 461 p. (ISBN 2-7606-1814-5), Chronologie (p64). On consultera la lettre du 6 août 1954 en laquelle le poète s'explique sur ses difficultés d'écriture, (p132sq.).
  6. « Encyclopédie sur la mort. La mort et la mort volontaire à travers les pays et les âges. »
  7. Jacques Marchand, Claude Gauvreau, poète et mythocrate, VLB éditeur, , 448 p., p. 362
  8. « L'Édition littéraire au Québec de 1940 à 1960 », Cahiers d'études littéraires et culturels, no 9, Sherbrooke, GRELQ, 1985, p.69.
  9. Claude Gauvreau, Écrits sur l’art, Montréal, L’Hexagone, 1996, p.360-361.
  10. Office Canada, La nuit de la poésie 27 mars 1970 (lire en ligne)
  11. Procès-verbal du coroner daté du , dossier 1657, année 1971. (TP12,S2,SS26,SSS1) conservé à BAnQ Vieux-Montréal
  12. « Claude Gauvreau - Poète », sur ONF.ca, (consulté le )
  13. Fonds Claude Gauvreau (MSS466) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  14. Claude Gauvreau, « Une découverte étonnante », sur actualités.uqam.ca, (consulté le )
  15. Gilles Lapointe, « Lettre de Claude Gauvreau à André Breton 7 janvier 1961 », sur erudit.org, (consulté le )
  16. Du fond de mon arrière-cuisine, Ferron, 1973, p.224-228
  17. Pierre Pagé, « Histoire de la radio au Québec: information, éducation, culture. », sur books.google.ca, ? (consulté le )
  18. Centre Archives Gaston-Miron, « "Le coureur de marathon" », sur cagm.umontreal.ca, ? (consulté le )
  19. Gaston Imbeau, « Bibliographie des écrits déjà publiés de Claude Gauvreau (Mémoire de maîtrise UdM) », sur numerique.banq.qc.ca, ? (consulté le )
  20. Jean-Pierre Denis, « Claude Gauvreau: du tombeau du père au langage exploréen », sur erudit.org, (consulté le )
  21. (en) Ray Ellenwood, « Entrails », sur rayellenwood.files.wordpress.com, (consulté le )
  22. TNM, « Programme de Les oranges sont vertes (1972) », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
  23. TNM, « Programme de La charge de l'orignal épormyable 1974 », sur numerique.banq.qc.ca, ? (consulté le )
  24. TNM, « Programme de La charge de l'orignal épormyable », sur numerique.banq.qc.ca, ? (consulté le )
  25. Québec info musique, « French B, Ode à l'ennemi », sur qim.com, (consulté le )
  26. Pierre Popovic, « "Beauté baroque" », sur erudit.org, (consulté le )
  27. Université de Sherbrooke, « Liste des récipiendaires du prix Gémeaux pour le meilleur rôle masculin série ou émission dramatique », sur bilan.usherbrooke.ca, ? (consulté le )
  28. Chants libres, « Le vampire et la nymphomane », sur chantslibres.org, (consulté le )
  29. Pierre Popovic, « Pour mémoire: les oranges sont vertes », sur erudit.org, (consulté le )
  30. TNM, « Programme de L'asile de la pureté au TNM », sur erudit.org, ? (consulté le )
  31. Josiane Ouellet, « Des Suzes de Brakchita: l'orignal épormyable », sur voir.ca, (consulté le )
  32. Chantal Guy, « La grande tribu: une aboutissement littéraire », sur lapresse.ca, (consulté le )
  33. Christian Desmeules, « Entretien-C'est la faute à VLB », sur ledevoir.com, (consulté le )
  34. Louise Vigeant, « Gauvreau, "mort par fanatisme candide" », sur erudit.org, (consulté le )
  35. Alexandre Vigneault, « La charge de l'orignal épormyable: le cirque de la cruauté », sur erudit.org, (consulté le )
  36. Jean Saint-Hilaire, « L'asile de la pureté: la thèse peut faire tiquer mais pas le rendu », sur lesoleil.com, (consulté le )
  37. Josée Lapointe, « Chloé Sainte-Marie: l'affranchissement », sur lapresse.ca, (consulté le )
  38. Annie Landreville, « Chloé Sainte-Poésie », sur moutonnoir.com, (consulté le )
  39. Alain Brunet, « "Concerto de l'asile" né d'une improbable complicité », sur lapresse.ca, (consulté le )
  40. Musée des beaux-arts de Sherbrooke, « Simon-Claude Beauvreau. La charge, fiction et réalité dramatiques. », sur mbas.qc.ca, (consulté le )
  41. L'office National Du film, « Claude Gauvreau - Poète » [Documentaire de Jean-Claude Labrecque réalisé en 1974, libre d'accès.], sur https://www.onf.ca, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • André Beaudet, « Parler en langue(s) » dans Littérature l'imposture, Montréal, Les Herbes rouges, Montréal, 1984, (p.49-70). (ISBN 978-2-920051-20-1)
  • Jacques Marchand, Claude Gauvreau, poète et mythocrate, Montréal, VLB éditeur, 1979, 438 p.
  • Jacques Beaudry, La fatigue d'être (Saint-Denys Garneau, Claude Gauvreau, Hubert Aquin), Montréal, Éditions Hurtubise, 2008, 144 p. (ISBN 9782896471072)
  • Jean-Marc Desgent, Artaud Gauvreau, Montréal, Poètes de Brousse, coll. Essai libre, 2010, (épuisé) (ISBN 9782923338323) ; réédité en 2018, Montréal, Poètes de Brousse, coll. Essai libre, (ISBN 9782924671191).
  • Gertrude Millaire, Une Vie, un Poète - Claude Gauvreau (1925-1971), Francopolis, novembre 2012 (texte intégral).
  • Yohann Rose, Le défi « Gauvreau » : le procès éditorial ou la naissance d'un peuple sous la pierre tombale des Occ : un mémoire pour l'oubli en forme d'écran paranoïaque : un silence-manifeste, Précis de dépense improductive, t. I, Montréal, 2007, (ISBN 978-2-923588-00-1).
  • Janou Saint-Denis, Claude Gauvreau, le cygne, Montréal, Presses de l'Université du Québec, Éditions du Noroît, 1978, 295 p. (ISBN 978-0777002063)
  • Francis Dupuis-Déri, Pistes pour une histoire de l’anarchisme au Québec, Bulletin d'histoire politique, Association québécoise d'histoire politique, vol. 16, n° 2, (texte intégral).
  • Marc-André Cyr, Claude Gauvreau, écrivain de l'anarchie, Rupture, n° 7, printemps 2007 (texte intégral).
  • Michel Nestor, Sur les traces de l’anarchisme au Québec : les années 1940, Ruptures, n° 5, printemps 2005 (texte intégral).
  • Collectif, « Paul-Marie Lapointe et Claude Gauvreau. Inédits », Études françaises, numéro préparé par Gilles Lapointe, vol. 48, n° 1, 2012, 179 p. (L’automatisme en mouvement).

Articles connexes

Liens externes

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