Musée du Quai Branly - Jacques-Chirac
Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac, appelé musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques (civilisations non européennes) avant 2016, est situé dans le 7e arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom et au pied de la tour Eiffel, sur le quai Jacques-Chirac. Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, est inauguré le . La fréquentation se situe à près de 1 500 000 visiteurs en 2014 et franchit en 2016 le cap des 10 millions depuis son ouverture, ce qui le place parmi les plus fréquentés au monde dans sa catégorie.
Pour les articles homonymes, voir Branly.
Jacques Chirac
Nom local |
Musée du quai Branly - Jacques Chirac |
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Type |
Musée national |
Ouverture | |
Gestionnaire | |
Dirigeant |
Emmanuel Kasarhérou (Président)[1],[2] Jérôme Bastianelli (Directeur général) Yves Le Fur (Directeur des collections) |
Surface |
40 600 m2 12 000 m2 d'exposition |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections | |
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Genre | |
Époque | |
Nombre d'objets |
1 170 495 (2014) dont 450 000 objets d'art 3 500 exposées |
Construction |
- |
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Architecte | |
Protection |
Pays | |
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Commune | |
Adresse |
37, quai Branly |
Coordonnées |
48° 51′ 39″ N, 2° 17′ 51″ E |
Le , dix ans après son inauguration, le musée prend le nom de l'ancien président Jacques Chirac, à l'initiative du projet[4]. Son emblème est une statuette Chupicuaro.
Origine
Le site accueille en 1852 le Garde meuble national, puis le Centre des métiers durant l'Exposition universelle de 1937. Alors qu'un parc devait ensuite y être créé, le ministère de l'Équipement installe après la Seconde Guerre mondiale des bâtiments provisoires sur son vaste terrain, qui demeure cependant grevé d'une servitude d'espace vert, reprise pour 7 500 m2 au POS de Paris[5]. Les riverains et la mairie de Paris s'opposent ainsi au Centre de conférences internationales destiné à remplacer celui de l'avenue Kléber, le dernier des grands projets de François Mitterrand, dont le concours est remporté en 1990 par Francis Soler, au point que le gouvernement envisagera d'utiliser la procédure exceptionnelle du projet d'intérêt général pour en imposer la réalisation à la municipalité. La crise immobilière de 1993 et la cohabitation ont cependant raison du projet, qui est abandonné par le gouvernement d'Édouard Balladur en [6].
Jacques Kerchache, marchand d'art et spécialiste en art africain, essaie dès le début des années 1990 de faire entrer les « arts premiers » au musée du Louvre. En 1990, il signe dans le journal Libération un article sur ce sujet et rencontre ensuite Jacques Chirac, alors maire de Paris. Ce dernier, réputé pour être passionné par les « arts premiers », visitait fréquemment le musée Guimet[7], est élu président de la République en 1995. Dès son arrivée à la tête de l'État, il demande l'ouverture d'un département des arts premiers au musée du Louvre. Un an plus tard, il annonce le projet de création d'un nouveau musée, qui rencontre rapidement une opposition interne, suivie en 1999 d'une grève des agents du musée de l'Homme, qui contestent le démantèlement de ses collections et critiquent la primauté du choix esthétique au détriment des considérations scientifiques. En effet, les collections du musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie (MAAO), fermé en 2003, sont également destinées à y être transférées depuis le palais de la Porte-Dorée.
Un nouveau concours international d'architecture est lancé en 1999, désignant Jean Nouvel comme lauréat, lequel choisit notamment de plus que doubler la surface d'espace vert initialement prévue, en la portant à 17 500 m2, par le biais d'un bâtiment-pont édifié sur pilotis. Le permis de construire initial est délivré le , sur la base du POS de Paris révisé en et son second modificatif en , alors que la construction est confiée à la société Joseph Paris. L'établissement est ensuite doté de ses statuts par le décret no 2004-1350 du 9 décembre 2004, relatif au statut de l'Établissement public du musée du Quai Branly[8].
Le musée est inauguré le par Jacques Chirac, en présence notamment de Kofi Annan, Rigoberta Menchú, Paul Okalik, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et Claude Lévi-Strauss. Il a le statut d'établissement public administratif, placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et de la Communication et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Il ouvre au public le avec une première exposition consacrée aux Mnong Gar, une ethnie des montagnes du Viêt Nam méridional étudiée par Georges Condominas, intitulée « Nous avons mangé la forêt : Georges Condominas au Viêt Nam », qui est présentée du au [9], puis reprise en 2007 à Hanoï avec un catalogue spécifique bilingue.
En , le musée s'est associé avec trois autres musées proches pour former la Colline des musées.
En 2016, le musée est labellisé Architecture contemporaine remarquable[10].
Fréquentation
Un point sur la fréquentation du musée est établi régulièrement et permet de mesurer l'évolution du nombre de visiteurs[11]. Après le premier mois d'ouverture, qui a compté 151 000 visiteurs, la moyenne de fréquentation depuis son ouverture s'est établie autour de 125 000 visiteurs par mois et 1 380 000 par an. En 2013, la fréquentation annuelle s'est située autour de 1 350 000 visiteurs[12] et jusqu'à 1 500 000 en 2009 et 2014[13].
L'exposition Tatoueurs, tatoués, qui a eu lieu entre 2014 et 2015, a attiré 702 138 visiteurs en 18 mois d'ouverture[14].
Pour les festivités marquant son dixième anniversaire, le musée enregistre une fréquentation record de 34 586 visiteurs à l'été 2016[15].
Fréquentation cumulée du musée depuis son ouverture :
Date | Fréquentation cumulée |
---|---|
Inauguration | |
8 757 | |
151 000 | |
350 000 | |
800 000 | |
952 000 | |
1 000 000 franchi | |
Septembre 2007 | 2 000 000 franchi |
2 175 000 | |
2 404 000 | |
3 801 873 | |
Février 2009 | 4 000 000 franchi |
4 654 642 | |
5 301 873 | |
5 693 002 | |
6 671 723 | |
8 128 751 | |
[16] | 9 438 899 |
[16] | 10 746 225 |
12 242 042 | |
13 543 319 | |
14 695 241 | |
15 868 953 | |
17 130 770 | |
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2006 | 366 759 | 585 311 | 952 070 |
2007 | 571 554 | 920 886 | 1 492 440 |
2008 | 622 360 | 767 130 | 1 389 490 |
2009 | 698 946 | 797 493 | 1 496 439 |
2010 | 690 504 | 635 650 | 1 326 154 |
2011 | 676 142 | 780 886 | 1 457 028 |
2012 | 673 309 | 607 313 | 1 280 622 |
2013 | 735 042 | 334 417 | 1 069 459 |
2014 | 765 194 | 422 920 | 1 188 114 |
2015 | 716 938 | 317 688 | 1 034 626 |
2016 | 626 119 | 284 726 | 910 845 |
2017 | 627 296 | 546 416 | 1 173 712 |
2018 | Pas de données | 1 261 817 |
Bâtiments
Le musée du Quai Branly, conçu par Jean Nouvel pour près de 233 millions d'euros, comporte quatre bâtiments d'une surface totale de 40 600 m2.
Le pont-musée
Le plus grand bâtiment du musée, recouvert de façades vitrées sérigraphiées et partiellement habillé de bois, abrite principalement les expositions permanente et temporaires. L'architecte ayant voulu faire en partie référence à la tour Eiffel toute proche, sa structure est un pont métallique de 3 200 tonnes fixé par 500 000 boulons, qui est soutenu à 10 m de hauteur par les deux piliers Est et Ouest et 26 pilotis intermédiaires en acier, afin de respecter la servitude d'espace vert du POS de Paris. Sur ce pont sont arrimées trente et une cellules multimédias ou techniques exprimées en façade nord par une succession de « boîtes » colorées en porte-à-faux.
À l'intérieur, une longue rampe sinueuse de faible pente parcourue par une installation d'art vidéo de Charles Sandison (fi), The River composée de mots en mouvements, conduit les visiteurs du hall d'entrée du rez-de-chaussée jusqu'au plateau des collections permanentes, situé au premier étage du bâtiment-pont, en offrant des points de vue sur les salles en contrebas. La galerie d'exposition permanente longue de 200 mètres, est plongée dans la pénombre par des façades vitrées sérigraphiées, afin que la lumière du soleil n'attaque pas les pigments des objets exposés les plus fragiles, constitués de matières organiques végétales ou animales (fibres, peaux, plumes, etc). Ceux-ci sont alors éclairés par des spots dans une scénographie à l'esthétique affirmée voulue par l'architecte, tirant sur les tons d'ocre, de rouge et de noir, qui vise à évoquer pour certains d'entre eux leur charge spirituelle originelle. La galerie est un immense espace non cloisonné de 5 300 m2, traversé par un couloir longitudinal gainé de cuir où de petites cellules multimédias permettent de consulter certains des 150 programmes vidéos du parcours muséographique, et s'ouvre au nord sur près de trente salles thématiques correspondant aux « boîtes » colorées visibles à l'extérieur.
La galerie est surplombée de trois mezzanines. La mezzanine centrale de l'atelier Martine Aublet accueille sur 200 m2 des installations pour comprendre la recherche en anthropologie. Les deux autres mezzanines sont dédiées aux expositions temporaires du plateau des collections. Celle de l'Ouest, de 750 m2, accueille une grande exposition thématique pour 18 mois, celle de l'Est, de 700 m2, plusieurs expositions par an.
Au rez-de-chaussée, une galerie modulable de 2 000 m2 est destinée aux grandes expositions temporaires et contraste par ses murs et plafonds blancs avec la galerie supérieure. Dans l'entrée, qui présente quelques œuvres monumentales, la collection de près de 10 000 instruments de musique, classés par familles, est visible à travers les parois vitrées d'une tour de réserves circulaire de 700 m2 et 16 mètres de diamètre traversant tous les niveaux. Un escalier hélicoïdal qui s'enroule autour de celle-ci mène au niveau inférieur du rez-de-jardin, qui comporte un auditorium de 490 places ouvrant sur un amphithéâtre extérieur végétalisé, une salle de cinéma de 100 places, 6 salles de cours et de recherche et un snack-bar.
Un restaurant, « Les Ombres », accessible par le pilier Est du bâtiment-pont, est également aménagé sur le toit-terrasse, le plus grand de Paris ouvert au public, qui offre une vue dégagée sur la Seine, le Trocadero et la tour Eiffel. Le rez-de-chaussée de ce pilier est occupé par le « Café Branly ». Fin 2021, les chefs Alain Ducasse et Albert Adria créent aux Ombres le projet gastronomique éphémère ADMO : durant 100 jours y est proposé un menu en cinq ou sept temps créés à partir de légumes de saison, de céréales, de poissons et de fruits de mer[18].
Les bâtiments secondaires
Le bâtiment-pont est encadré de trois autres immeubles :
- Bâtiment Université
- Il doit son nom à la rue de l'Université qui longe le musée sur le côté sud. Ce bâtiment y a son entrée principale et abrite une librairie décorée de peintures aborigènes réalisées dans le cadre du 1 % artistique, des bureaux et des ateliers.
- Bâtiment Branly
- Le bâtiment de cinq étages, qui abrite l'administration du musée, donne sur le quai Branly et la Seine. Sa façade principale est recouverte d'un mur végétalisé de 800 m2, le plus grand du monde à l'époque de sa réalisation. Ce dernier, conçu par Patrick Blanc, et qui le fera connaître du grand public, supporte 15 000 plantes cultivées de 150 espèces différentes et assure une continuité verticale au jardin de Gilles Clément en se répandant sur les façades de la ville. Le projet permit ainsi de réunir en un seul lieu l'œuvre complémentaire de deux importants paysagistes français, tout en offrant un écrin végétalisé au bâtiment de Jean Nouvel.
- L'auvent
- Adossé, comme les trois autres aux héberges des immeubles haussmanniens contigus, ce bâtiment, qui est situé entre les bâtiments du pont-musée et Branly, comprend la médiathèque et les réserves de 6 000 m2 sur 11 km de linéaires.
Le jardin
Le jardin[19] qui occupe 17 500 m2 sur les 27 700 m2 du terrain, a été conçu par l'architecte-paysagiste Gilles Clément, rendu célèbre en 1992 par sa réalisation du parc André-Citroën et son usage innovant et original des graminées et des fougères. Protégé de la rumeur des quais par une palissade de verre et planté de 169 arbres, 900 arbustes et 70 200 fougères et graminées, il est composé de sentiers, terrasses, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent, de bassins propices à la méditation et à la rêverie et de hautes graminées ou poacées, refuges d'une petite faune urbaine et de passage. Une œuvre du plasticien lumière Yann Kersalé, « L'Ô », parsème le jardin de tubes LED, de couleur variable selon la météo, qui projettent des auréoles lumineuses sur la sous-face du musée.
Collections
La collection comportait 1 375 385 pièces fin 2020[20], dont 1 147 281 numérisées dans son catalogue en ligne en juin 2022[21] :
- 303 800 objets, dont environ 3 500 sont exposées sur 12 000 m2, incluant 27 180 textiles, 7 094 sculptures, 1 942 peintures ou 852 moulages, certaines de ces pièces appartenant aux 11 273 œuvres de la « collection histoire », mais aussi 9 129 instruments de musique regroupés dans une tour réserves visible du public.
- une iconothèque d'environ 700 000 pièces, dont 493 608 photographies sont numérisées, de même que 19 372 œuvres graphiques, dont 10 563 pièces sont numérisées, comprenant au moins 2 136 gravures et 1 074 dessins, des albums, affiches ou cartes postales.
En outre, le musée possède 70 000 pièces d'archives, dont 38 556 sont numérisées, dans une médiathèque réunissant 320 000 documents, dont 20 000 en accès libre et incluant :
- 281 154 livres et revues, dont :
- 7 078 titres de périodiques (148 848 exemplaires) avec 548 abonnements en cours ;
- un fonds précieux d’environ 3 500 ouvrages des XVIIe-XIXe siècles : récits de voyages, historia, géographie, mission scientifique ;
- 500 microfiches de thèses en ethnologie et anthropologie ;
- 17 603 titres audiovisuels, dont 6 753 films et vidéos et 10 850 documents sonores ;
- plus de 30 bases de données, banques d'images, encyclopédies ;
- plus de 7 000 revues scientifiques électroniques.
Un renouvellement régulier et progressif des objets présentés sur le plateau des collections permet de valoriser les dernières acquisitions, les dons récents, tout en donnant à voir la richesse des collections. Ce renouvellement vise également à préserver les œuvres, pour certaines très fragiles, de l'usure causée notamment par la lumière[22].
Le , Marc Ladreit de Lacharrière annonce avoir fait don de 36 œuvres africaines et océaniennes[23],[24]. Évaluée à 52 millions d'euros, cette collection est la plus importante donation d’œuvres d’art africaines et océaniennes depuis 1945 en France[25]. La collection est exposée à partir de 2021 dans un nouvel espace du musée imaginé par Jean Nouvel[26],[27].
Pavillon des Sessions
Depuis le , un choix de 120 œuvres des collections du musée du Quai Branly est exposé au Pavillon des Sessions, au sein du musée du Louvre. Sélectionnées par Jacques Kerchache, ces œuvres avaient vocation à être une ambassade. D'abord temporaire, elle s'est vue devenir permanente après l'ouverture du musée du Quai Branly. L’architecture intérieure de 1 200 mètres carrés, conçue par Jean-Michel Wilmotte, offre un espace conséquent. L'ambition de Jacques Kerchache était de montrer au visiteur, qu'au même titre que le grand art classique européen, le spectateur pouvait s'émouvoir de la beauté formelle des arts extra-européens, hors de toute explication ethnologique. Pour Jacques Kerchache, « l’essentiel est la qualité plastique d’une œuvre quelle que soit son origine ou sa provenance. Ce qui me touche le plus c’est de percevoir par-delà une forme, le geste créatif d’un artiste »[28].
Musée du Quai Branly
À partir de 2006, le musée réunit les anciennes collections d'ethnologie du musée de l'Homme (abrité par le palais de Chaillot) et celles du musée national des Arts d’Afrique et d'Océanie (installé à la Porte-Dorée). Environ 300 000 objets ont ainsi été transférés du musée de l'Homme ; 3 500 sont exposés sur le plateau des collections permanentes, vaste espace sans cloisons. Les œuvres sont réparties en grandes « zones » continentales : l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques.
En complément du plateau des collections permanentes, environ dix expositions temporaires sont organisées par an, réparties entre les mezzanines du plateau des collections et la Grande galerie du rez-de-chaussée, qui accueille les grandes expositions de niveau international, ce qui permet de présenter des thématiques de fond, comme des expositions-dossiers, tout en donnant à voir la richesse des collections.
Médiathèque
La bibliothèque du musée de l'Homme s'est transformée en médiathèque, regroupant dans une même structure trois pôles documentaires offrant 250 places au total sur 1 350 m2 et déclinant l'ensemble de la documentation scientifique mise à disposition des étudiants, des chercheurs et des conservateurs du musée.
- Le premier pôle documentaire est celui de la bibliothèque. Ses ressources (monographies et périodiques) sont disponibles en accès libre soit dans le salon Jacques Kerchache du rez-de-chaussée ouvert au grand public, soit à la bibliothèque du cinquième étage ouverte aux chercheurs. Elles sont aussi disponibles sur Internet ou communiquées sur place depuis les réserves. La bibliothèque possède des fonds ethnographiques importants comme ceux de Claude Lévi-Strauss, Georges Condominas, Françoise Girard, Jacques Kerchache (don fragmentaire des deux tiers d'une de ses bibliothèques) et Nesterenko ;
- le second pôle documentaire est celui de l'iconothèque qui recouvre les documents photographiques, sérigraphiques et graphiques ;
- le troisième pôle documentaire est celui de la documentation muséale et des archives.
Ces trois pôles sont non seulement réunis administrativement dans le département de la médiathèque du musée, mais intellectuellement par la possibilité d'effectuer une recherche fédérée sur les différents catalogues. L'accompagnement des collections d'objets par les archives les documentant et les collections de la bibliothèque est indispensable à la cohérence du musée.
« L'inscription de la fonction documentaire […] affirme le lien indéfectible entre l'œuvre et son histoire, faisant du futur établissement une « ruche culturelle » »[29].
Théâtre Claude Lévi-Strauss et cinéma
Le théâtre Claude Lévi-Strauss, situé au niveau inférieur sous le hall d'accueil et accessible également depuis le jardin a été conçu par Jean Nouvel avec la collaboration de dUCKS scéno pour la scénographie et Jean-Paul Lamoureux pour l'acoustique[30]. L'espace permet plusieurs configurations grâce à des rideaux acoustiques conçus par Issey Miyake. Le théâtre se compose d'une partie avec des gradins droits d'une capacité de 390 places, d'une scène de 15 m de large par 10 m de profondeur et d'un gradin courbe situé à l'arrière de la scène reproduisant des courbes de niveaux. Le théâtre peut accueillir 483 spectateurs dans sa configuration bi-frontale. Le jardin vient prolonger l'auditorium apportant de la lumière naturelle au sein de l'équipement scénique. Le bar et le foyer public du théâtre peuvent être ouverts ou fermés grâce aux rideaux acoustiques.
Le niveau bas comporte également une salle de cinéma de 100 places en accès libre qui propose une programmation saisonnière de films et peut aussi servir aux colloques.
Afrique du Nord
- Paire de fibules berbères en argent (Maroc).
- Pince à échardes touarègue (Algérie).
- Tunique féminine de mariage berbère, détail (Égypte).
- Bracelet berbère en argent orné d'un cabochon de corail (Égypte).
- Paire de fibules berbères en argent (Maroc).
Afrique de l'Ouest
- Statue androgyne (« roi-femme »), pré-dogon : Soninké/Djenenké, IXe-Xe siècles (Mali).
- Masques dogons (Mali).
- Cimier senoufous de société d'initiation (Côte d'Ivoire).
- Masque d'initiation kebul (Sénégal).
- Pierre peinte dogon (Mali).
Afrique centrale
- Métaux anciens (Gabon, Congo).
- Reine porteuse de coupe, détail, Bamileke (Cameroun).
- Masque royal kuk (Cameroun).
- Présentoir à calebasse anthropomorphe, Foto (Cameroun).
- Masque anthropomorphe Okuyi, détail, Punu (Gabon).
Afrique de l'Est
- Croix de procession (Éthiopie).
- Saint Georges cavalier. Église d'Abba Antonios (Éthiopie).
- Appuie-tête, Jimma (Éthiopie)
- Talisman. Détail de rouleau protecteur (Éthiopie).
- Bouclier, Ganda (Ouganda).
Afrique australe
- Pot à bière ukhamba, Zoulou (Afrique du Sud).
- Appuie-tête, Nguni du Nord (Afrique du Sud).
- Statuette, Tsonga (Afrique du Sud ou Mozambique).
- Appuie-tête, Zoulou (Afrique du Sud).
- Récipient, Swazi (Afrique du Sud ou Swaziland).
Amérique du Nord
- Mât totem « Kaiget », wet'suwet'en (Canada).
- Casse-tête, région des Grands Lacs (Canada).
- Mât héraldique du chef Kwarhsu dit Mât de l'Ours (Canada).
- Robe dite « aux trois villages », Quapaw (États-Unis, Arkansas).
- Masque kiiappaat, Ammassalimint (Groenland).
Mesoamérique
- Divinité féminine, Huastèque (Mexique).
- Statuette féminine dit La Chupicuaro, issue de la culture Chupícuaro, Chupicuaro (Mexique).
- Jarre à décor en panneaux, Tonosi (Panama).
- Sifflet anthropomorphe, Maya (Guatemala).
- Chalchiuhtlicue, déesse de l'eau terrestre, Aztèque (Mexique).
Amérique du Sud
- Vase-portrait mochica (Pérou).
- Masque, Tapirapé (Brésil).
- Figurine masculine (Pérou).
- Collier, Urubu Ka'apor (Brésil).
- Masque de « chuncho » (Bolivie).
Inde
- Coupe-noix d'arec représentant un paon (Inde).
- Vantail de porte de monastère bouddhique (Birmanie).
- Tenture de temple : Krishna et les vachères, détail (Inde).
Indonésie asiatique
- Siège cérémoniel osa osa, Nias (Indonésie).
- Dossier sesako d'un siège d'honneur papadon, Abung (Indonésie).
- Armure baru oroba, Nias (Indonésie).
Indonésie océanienne
- Porte, Tetum (Indonésie).
- Cavalier ja yeda, Nage (Indonésie).
- Porte, Tetum (Indonésie).
Papouasie
- Masque de danse, Papouasie (Indonésie).
- Crâne d'ancestre, Asmat, Papouasie (Indonésie).
- Masque de façade, Chambri (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
- Pectoral (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
- Brassard « tamboo », Iatmul (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Australie
- Masque de deuil (Australie).
- Poteaux funéraires, Tiwi (Australie).
Expositions temporaires
Le musée a été conçu pour accorder une large place aux expositions temporaires[31], qui bénéficient de 40 % de sa surface accessible et dont le nombre s'est élevé à 97 en dix ans[32]. Soumise à de moindre contraintes de conservation, la vaste galerie modulable du rez-de-chaussée contraste par sa clarté et sa luminosité avec le plateau des collections permanentes et autorise un renouvellement innovant et de qualité de sa muséographie.
2021-2022
- Ultime Combat : Arts Martiaux d'Asie
- Désir d'humanité : Les univers de Barthélémy Toguo
- Maro'ura : un trésor polynésien
- Ex Africa : Présences africaines dans l'art d'au'jourd'hui
2018-2019
- Peintures des Lointains. La collection du musée Quai Branly - Jacques-Chirac
- Anting-Anting. L’âme secrète des Philippins
- Océanie
- Fendre l'air. L'art du Bambou au Japon
2017-2018
- Paul Robeson (1896-1976)
- Madagascar. Arts de la Grande Île'
- Bettina Rheims
- Le magasin des petits explorateurs
- Enfers et Fantômes d'Asie
- Les Forêts natales
- Le Pérou avant les Incas
- Génération Rivet
2016-2017
- L'Afrique des routes
- The Color Line, les artistes africains-américains et la ségrégation
- Plumes, visions de l'Amérique précolombienne
- Eclectique
- Du Jourdain au Congo. Art Christianisme en Afrique centrale
- Une Fenêtre sur les Confluences
- Picasso Primitif
- La Pierre sacrée des Maori
- Aztec Hotel. Le style néomaya en Amérique
2015-2016
- Sepik, arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Esthétiques de l'Amour, Sibérie Extrême-Orientale
- Le Comte des nuages. Masanao Abe face au mon Fuji
- Persona, étrangement humain
- Chamanes et divinités de l’Équateur précolombien
- Dakar 66, Chroniques d’un festival panafricain
- Par les images, patrimoine photographique équatorien (1900-1930)
- Matahoata, arts et société aux îles Marquises
- Homme blanc, homme noir. Les représentations de l’Occidental dans l’art africain du 20e siècle
- Jacques Chirac ou le dialogue des cultures
2014-2015
- Mayas, révélation d'un temps sans fin
- L’Éclat des ombres, l'art en noir et blanc des Îles Salomon
- Les Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire
- L'Inca et le Conquistador
2013-2014
- Nocturnes de Colombie
- Photoquai 2013
- Kanak, l'Art est une parole
- Secrets d'ivoire, l'art des Lega d'Afrique centrale
- Bois sacré, initiation dans les forêts guinéennes
- Indiens des Plaines
- Tatoueurs, tatoués
- Tiki Pop
2012-2013
- Cheveux chéris
- Aux sources de la peinture aborigène
- Nigeria, arts de la vallée de la Bénoué
- Un artiste voyageur en Micronésie, l'univers flottant de Paul Jacoulet
- Philippines, archipel des échanges
- Charles Ratton, l’invention des Arts "Primitifs"
2011-2012
- Photoquai 2011
- Samouraï, l'armure du guerrier
- Māori, leurs trésors ont une âme
- Les Séductions du palais, cuisiner et manger en Chine
- Les Maîtres du désordre
- Exhibitions, l'invention du sauvage
- La Pluie
- Patagonie
2010-2011
- Baba Bling : signes intérieurs de richesse à Singapour (2010), commissaire : Kenson Kwok, commissaire associée : Huism Tan
- Dans le blanc des yeux : masques primitifs du Népal (2010), commissaires : Stéphane Breton et Marc Petit
- Lapita : ancêtres océaniens (2010), commissaires : Christophe Sand et Stuart Bedford
- L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix
- Maya, de l'aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala
- Dogon
2009-2010
- Photoquai 2009
- Teotihuacan
- Artistes d’Abomey
- Présence Africaine
- La Fabrique des Images
- Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica
- Autres Maîtres de l'Inde
- Fleuve Congo (2010), commissaire : François Neyt
- Les 10 ans du pavillon des Sessions : chefs-d'œuvre du musée du Quai Branly au Louvre (2010), retrospective par Jean-Pierre Elkabbach
2008-2009
- Upside Down - Les Arctiques
- L’esprit Mingei au Japon : de l’artisanat populaire au design
- Rouge Kwoma
- Chemins de couleurs
- Mangareva
- Recettes des dieux
- Le Siècle du Jazz
- Tarzan !
2007-2008
- Polynésie Arts et divinités 1760-1860
- Paracas – trésors inédits du Pérou ancien
- Elena Izcue, Lima-Paris années 30
- Planète métisse : to mix or not to mix
- Ivoires d'Afrique
- Au nord de Sumatra : les batak
- Walker Evans
- Camera obscura
- Anne Noble
- L'aristocrate et ses cannibales
- Bénin
- Diaspora
- Photoquai 2007
2006-2007
- Romuald Hazoumè et La bouche du roi
- D’un regard l’Autre
- Premières nations, collections royales
- Le Yucatan est ailleurs, expéditions photographiques de Désiré Charnay
- Nouvelle-Irlande, Arts du Pacifique Sud
- Jardin d’amour, installation de Yinka Shonibare, MBE
- Résidence d’artiste : Greg Semu
- Ideqqi, arts de femmes berbères
- Objets blessés. la réparation en Afrique
2005-2006
- « Nous avons mangé la forêt » : Georges Condominas au Vietnam
- Ciwara, chimères africaines
- Qu'est ce qu'un corps?
Revue
Le musée publie depuis 2005 la revue d'anthropologie et de muséologie Gradhiva. Cette revue, fondée par Michel Leiris et Jean Jamin en 1986, est consacrée à la recherche contemporaine en ethnologie, à l'histoire de l'anthropologie, aux archives de grands ethnologues et aux esthétiques non-occidentales. De par sa destination, Gradhiva s'intéresse régulièrement aux collections du musée du Quai Branly.
Controverses
Avant l'ouverture
La création du musée, le plus grand projet de ce genre dans le monde, fut sujette à quelques interrogations avant son ouverture :
- Art ou culture ? Avec le transfert d'une bonne partie des pièces exposées précédemment au musée de l'Homme, la question s'est posée à nouveau du rapport entre ce qui relève des arts — et qui a vocation à être exposé dans le musée du Quai Branly — et ce qui relève de la culture, dans la mesure où le choix de la valorisation esthétique des collections, en vigueur à l'ancien musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie ou au musée Guimet, a été ici privilégié sur le discours ethnographique voire anthropologique, qui a été plus spécialement dévolu au musée de l'Homme.
- Qu'est-ce qu'un « art premier » ? Au début de la mise en forme du projet la qualification de « musée des arts premiers » était parfois avancée. L'expression « art primitif » précédemment employée en histoire de l'art, puis par certains musées de même nature (Museum of Primitive Art de New-York) étant devenue politiquement incorrecte et péjorative, à la différence de son usage pour la peinture italienne ou flamande, son emploi pour l'art extra-occidental était depuis quelques années tombé en désuétude. L'expression d'« art premier » au sens d'art initial issu d'une civilisation au sein d'une aire donnée, bien que moins dévalorisante, reste néanmoins controversée dans la mesure où elle traduirait aussi une conception évolutionniste et ethnocentriste des sociétés humaines, qui pourrait tendre à faire passer les sociétés occidentales ou orientales les plus évoluées comme produisant un « art abouti » à la différence de celui des sociétés « extra-occidentales » restées plus longtemps au sein d'un environnement rural voire naturel et considérées de ce fait comme productrice d'un art plus archaïque. Mais aussi bien chez les anciennes civilisations urbaines précolombiennes, que dans les inventions formelles de l'art africain, trouve-t-on des valeurs esthétiques et culturelles élevées, ou même éloignées de plusieurs siècles des « premières » manifestations artistiques d'une population. Du point de vue chronologique, l'expression est donc aussi contestable et celle-ci a été remise en cause, y compris par les anthropologues, de sorte que l'appellation « musée des Arts premiers », un temps envisagée, a été abandonnée pour désigner le musée du Quai Branly, avant même son inauguration.
- Égalité de représentation pour tous les peuples du monde ? : si le musée a vocation d'exposer les productions artistiques des civilisations du monde entier, on constate néanmoins des disparités dans leur représentation, dues notamment à la taille réduite du plateau des collections au regard de la multitude des peuples et civilisations présents dans la collection. L'ouverture de ce musée a ainsi suscité des protestations au Québec en raison de la quasi-absence initiale d'œuvres du Nord-Est du Canada. Ainsi, contrairement aux Yupiks et aux tribus de la Colombie-Britannique alors exposés, les Inuits du Grand Nord n'étaient représentés que par un peigne et les premières nations du Québec par deux ceintures tissées. Néanmoins, de par leur fragilité (textiles, matières organiques) et leur sensibilité à la lumière et aux infestations, le plateau des collections est sujet à un renouvellement régulier de plusieurs centaines d'œuvres chaque année (98 vitrines, soit 30 %, et 685 œuvres, soit 20 %, en 2013[33]), ce qui peut entraîner une succession des peuples présentés dans chacune des grandes zones géographiques[22].
Après l'ouverture
Tandis que depuis 1992, le musée national de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa demande le retour de tous les restes de dépouilles māories dispersées de par le monde, Stéphane Martin, directeur du musée du Quai Branly à Paris, s'est opposé, pour des raisons scientifiques, à la destruction alors envisagée des têtes de guerriers Maoris conservées en France, dont 7 dans son musée[34]. Selon le directeur, « les crânes sont conservés à l’abri dans une pièce très spéciale et ne seront pas exposés au public[35] ». En effet, pour les partisans de la restitution, ces têtes étaient considérées comme des morceaux de corps humains devant être rendues au nom de la loi sur la bioéthique de 1994[36], position qui ne sera pas retenue par la jurisprudence, tandis que pour la ministre de la Culture de l'époque, Christine Albanel, en vertu de l'article 11 de la loi du sur les musées de France, il s'agissait, à raison, de pièces de collections publiques (en l'occurrence anthropologiques), qui à ce titre étaient inaliénables à défaut d'une procédure préalable de déclassement (ou d'une loi spéciale)[37]. En réponse à cette polémique initiée par la presse anglo-saxonne, la ministre chargea Stéphane Martin de l'organisation d'un « colloque international »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur la question, qui s'est tenu du 22 au et qui a abouti à la restitution des têtes le , par la loi spéciale no 2010-501 du 18 mai 2010, après vérification génétique, la ministre ne s'étant en réalité jamais opposée au principe même de cette restitution, mais uniquement à la procédure illégale suivie par les autorités rouennaises, avec la complicité du gouvernement néo-zélandais, pour restituer l'une des 21 têtes conservées en France[38].
Un autre sujet de controverse est le coût du musée, parfois jugé élevé[39], tant en ce qui concerne le budget de construction qu'en ce qui concerne les coûts d'exploitation.
Enfin, en juin 2020, a lieu une tentative de vol d'un poteau funéraire d'origine tchadienne, qui est dégradé. Les cinq coupables sont condamnés en octobre à des amendes de 250 à 1 000 euros chacun[40].
Le 14 avril 2021, le Conseil de Paris vote le renommage de la majeure partie du quai Branly (de la portion située devant le musée jusqu'à la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d’Hiver) « quai Jacques-Chirac », en hommage à l'ancien président de la République française, notamment pour son rôle dans la création du musée[41].
Notes et références
- Cécile Baquey, « Qui est Emmanuel Kasarhérou, le nouveau président du musée du quai Branly ? », sur France TV Info, (consulté le ).
- « Emmanuel Kasarhérou, un conservateur kanak à la tête du Musée du quai Branly », sur Le Monde, (consulté le ).
- Musée du Quai Branly : fréquentation en hausse de 7 % en 2018, sur le site tourmag.com
- Décret no 2016-818 du 20 juin 2016 paru au Journal Officiel.
- Règlement du Plan d'Occupation des Sols de Paris applicable du 14/12/1989 au 01/12/1994, octobre 1989, p. 148.
- Anne Bauer, « Le gouvernement renonce au projet de Centre de conférences internationales », Les Échos, 25/02/1994, site www.lesechos.fr.
- « Claude Chirac : "Jacques Chirac séchait l'école pour aller au musée Guimet" », sur Europe 1,
- Rapport annuel 2004 du musée du Quai Branly, pp. 1 à 25 et 179, site www.quaibranly.fr.
- Christine Hemmet et al., « Nous avons mangé la forêt… » Georges Condominas au Vietnam, Paris : musée du Quai Branly : Actes Sud, 2006 (ISBN 2-915133-16-6), (musée du Quai Branly) (ISBN 2-7427-6145-4) (Actes Sud).
- Labellisation Architecture contemporaine remarquable du musée du Quai Branly – Jacques Chirac sur la base POP, site www.pop.culture.gouv.fr.
- Site officiel du musée.
- « Le Quai Branly « se porte très bien » malgré une baisse de fréquentation », Le Point, 14 janvier 2013.
- Magali Rangin. Palmarès des musées : la percée du Quai Branly et du MuCEM. 6 mai 2015
- « Le Quai Branly fête ses 10 ans, le musée en 10 chiffres », sur www.europe1.fr (consulté le ).
- « Pour ses dix ans, le musée du Quai Branly a établi un record de fréquentation », 20 Minutes, le 27 juin 2016.
- « Musée du Quai Branly : 1,3 million de visiteurs en 2013 », Le Parisien, (consulté le ).
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
- Alice Bosio, « Bienvenue à ADMO, l'expérience éphémère d'Alain Ducasse », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous », 6-7 novembre 2021, p. 30 (lire en ligne).
- Guide d'exploration du jardin, site quaibranly.fr0
- Chiffres clé, la collection, site quaibranly.fr.
- Collection en ligne du musée, site quaibranly.fr.
- La vie des collections, le plateau des collections, site http://www.quaibranly.fr, septembre 2014.
- Dons exceptionnels au Quai Branly, Le Figaro, Éric Biétry-Rivierre, 14 février 2018.
- Donation Ladreit de Lacharrière, site quaibranly.fr.
- Service de presse du musée du quai Branly - Jacques Chirac, « Communiqué de presse », sur http://www.quaibranly.fr/fr/medias/medias-tab/press/medias-type/Press/medias-action/list/, (consulté en )
- « La collection Marc Ladreit de Lacharrière arrive au Musée du Quai Branly », sur www.sortiraparis.com (consulté le )
- Paris Match, « Marc Ladreit de Lacharrière enrichit le Quai Branly », sur parismatch.com (consulté le )
- Extrait d'entretien cité sur le site du musée du Quai Branly .
- Grandet 2007.
- Michel Gladyrewsky, « Théâtre Claude Levi-Strauss, un lieu multi-fonctionnel variable défini par le textile », Actualité de la scénographie, no 152, , p. 42.
- , site http://www.quaibranly.fr.
- Francine Guillou et David Robert, « Les 10 ans du Quai Branly, En 2006, le Quai Branly se veut pionnier », Le Journal des Arts, 29 avril 2016, p. 11.
- Rapport d'activités 2013 du musée du Quai Branly, p. 32, site quaibranly.fr.
- (en) « France stops Maori mummy's return », BBC News Europe.
- (en) « French Debate: Is Maori Head Body Part or Art? » New York Times.
- Natalie Castetz, « Rouen n’en fait qu’à sa tête »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Libération, 24 octobre 2007.
- (en) Elaine Sciolino, « French Debate: Is Maori Head Body Part or Art? », New York Times, 26 octobre 2007.
- « Christine Albanel conteste les conditions de restitution de « la tête maorie » à la Nouvelle-Zélande », communiqué du ministère de la Culture et de la communication, 22 octobre 2007.
- Cour des Comptes, Rapport public thématique, (les grands chantiers culturels).
- Le militant congolais Emery Mwazulu Diyabanza condamné à 1 000 euros d’amende après sa tentative de vol au Quai Branly, journal Le Monde, 14 octobre 2020.
- « La majeure partie du quai Branly rebaptisée quai Jacques-Chirac », sur Le HuffPost, (consulté le ).
Voir aussi
Articles
- Sally Price, « Dialogue des cultures au musée du Quai Branly », Le Débat, no 148, , p. 179-192 (ISSN 1150-4048).
- Rita Di Lorenzo, « Notre musée d’autrui - Réflexions sur la beauté du musée du Quai Branly », MEI – Médiation et Information, Paris, Harmattan, vol. 24-25 (2006), .
- Giulia Bogliolo Bruna (dir.), « Thule, Rivista italiana di Studi Americanistici », Regards croisés sur l’objet ethnographique : autour des arts premiers, nos 16-17, .
- Odile Grandet, « Bibliothèque de musée, bibliothèque dans un musée ? », Bulletin des bibliothèques de France, vol. 52, no 4, , p. 5-12 (ISSN 0006-2006).
- (en) Odile Grandet, « The Médiathèque at the musée du Quai Branly in Paris: virtual, but more than that », Art Libraries Journal, vol. 32, no 4, , p. 35-39 (ISSN 0307-4722).
- (fr) Jean Guiart, « L'art premier » (317-329) dans Agir à contre-emploi (Chronique d'une vie en zigzags), Le Rocher à la Voile, Nouméa et Pape'ete 2013.
Monographies
- Stéphane Martin, Chefs-d'œuvre : Dans les collections du musée du Quai Branly, Musée du Quai Branly, Paris, 2006 (ISBN 978-2-915133-21-9), 113 p.
- Yves Le Fur (dir.), Musée du Quai Branly. La Collection, Skira Flammarion / Musée du Quai Branly, Paris, 2009 (ISBN 978-2081208766), 480 p. – prix International 2009 du Livre d'Art Tribal de Tribal Art Magazine.
- Benoît De L’Estoile, Le Goût des autres. De l’exposition coloniale aux arts premiers, Paris, Flammarion, 2007 (ISBN 978-2-08-210498-2).
- Régis F. Stauder (sous la direction d'Odile Grandet), De la bibliothèque du chercheur à la bibliothèque de recherche : Le Fonds Condominas à la médiathèque du musée du Quai Branly, enssib, 2008 (mémoire d'étude de conservateur des bibliothèques).
- Leonardo López Luján et Marie-France Fauvet-Berthelot, Aztèques. La Collection de sculptures du musée du Quai Branly,, Musée du Quai Branly, Paris, 2005, (ISBN 9782915133097), 192 p.
- Germain Viatte, Yves Le Fur, Christine Hemmet et Hélène Joubert, Le Guide du musée du Quai Branly, Musée du Quai Branly, Paris, 2006 (ISBN 2-915133-18-2), 307 p.
- Bernard Dupaigne, Le Scandale des arts premiers. La Véritable Histoire du musée du Quai Branly, Mille et une nuits, Paris, 2006, (ISBN 978-2-84205-962-0), 261 p.
- Sally Price, Au musée des illusions : le rendez-vous manqué du Quai Branly, Paris, Éditions Denoël, 2011 (Paris Primitive: Jacques Chirac's Museum on the Quai Branly, Chicago, University of Chicago Press, 2007).
- Jacques Kerchache (dir.) et al., Sculptures : Afrique, Asie, Océanie, Amériques, Paris, RMN, , 477 p. (ISBN 2-7118-4234-7)
Colloques
- Cannibalismes disciplinaires. Quand l'histoire de l'art et l'anthropologie se rencontrent [Colloque du 21 au ], sous la dir. de Thierry Dufrêne et Anne-Christine Taylor, Paris, 2009 (ISBN 978-2-35744-022-7) (BNF 42185459) (en ligne).
Articles connexes
- Affaire des têtes maories
- Collections africaines dans les musées français, Art africain traditionnel, Mission Dakar-Djibouti (Marcel Griaule, Michel Leiris)
- Art premier
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