Musée paléochrétien d'Aquilée
Le musée paléochrétien d'Aquilée (Museo paleocristiano di Monastero) est un musée archéologique national situé à Aquilée, en Italie du Nord (Frioul-Vénétie Julienne). Il abrite des œuvres et objets datant de la période chrétienne de la cité, du IVe siècle au Haut Moyen Âge (patriarcat d'Aquilée). Il est installé depuis 1961 dans l'ancien monastère de religieuses bénédictines de Santa Maria[1], au lieu-dit Monastero à la sortie nord-est de la ville.
Type |
Musée archéologique |
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Ouverture |
1961 |
Site web |
Collections |
Sculpture, mosaïques, objets divers |
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Genre | |
Provenance |
Locale |
Époque |
Période paléochrétienne |
Article dédié |
Monastère bénédictin de Santa Maria |
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Protection |
Bien culturel italien (d) |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
Piazza Pirano 1, Loc. Monastero, Aquileia |
Coordonnées |
45° 46′ 40″ N, 13° 22′ 16″ E |
Collections
Au rez-de-chaussée, on peut observer, à partir d'une passerelle, les traces d'une basilique paléochrétienne (édifice rectangulaire à nef unique dans un premier temps, prolongée par une abside) du IVe siècle, qui a précédé le monastère bénédictin. Il reste une partie du pavement de mosaïques, ainsi que les vestiges des piliers de pierre qui ont permis de transformer l'édifice dans un deuxième temps (fin Ve siècle ou bien VIe siècle) en basilique à trois nefs. Sont exposées aussi des sculptures et des inscriptions funéraires.
Les deux étages ne couvrent qu'une partie de la nef, de sorte qu'on peut observer d'en haut, comme d'un balcon, les vestiges conservés au rez-de-chaussée. Au premier étage est exposée la mosaïque provenant de l'abside de la basilique paléochrétienne découverte en 1894 au Fondo Tullio[2] de Beligna[3], immédiatement au sud d'Aquilée sur la route de Grado. Cette mosaïque de la fin du IVe siècle représente douze agneaux autour d'un paon dans un entrelacs de sarments de vigne et symbolise le Christ et les douze apôtres. On voit aussi un bas-relief inachevé du IVe siècle avec les visages de saint Pierre et de saint Paul, de profil et se faisant face. Au deuxième étage, on trouve principalement des stèles et inscriptions funéraires des IVe et Ve siècles. Parmi les inscriptions, celle de Restutus est d'un intérêt particulier : Restutus est un étranger, venu d'Afrique ; retenu à Aquilée (par la maladie ?), sans pouvoir retourner auprès des siens malgré son profond désir de retrouver sa terre natale, il a été accueilli et aidé comme un des leurs par la confrérie des Florenses, qui lui a élevé cette sépulture[4].
Notes et références
- Le monastère a été fondé au VIIe siècle ; détruit par les invasions hongroises du Xe siècle, il est restauré par le patriarche Poppon d'Aquilée. (it) G.G. Corbanese, Il Friuli, Trieste e l'Istria dalla preistoria alla caduta del patriarcato d'Aquileia, Bologna, 1984 (« Il monastero benedettino di S. Maria di Aquileia », p. 255).
- L. Bertacchi, « La chiesa del Fondo Tullio », in Da Aquileia a Venezia, Milan, 1980.
- Le nom de cette localité fait référence au dieu celtique Belenos, particulièrement honoré à Aquilée et dans sa région, qui avait un temple à cet endroit.
- CIL, 5, 1703 ; (it) Giovanni Rinaldi, « Osservazioni sull’epitaffio di Restuto », Antichità Altoadriatiche V (1974), Aquileia e l’Africa (pdf en ligne) ; (en) Peter Kruschwitz, The Petrified Muse.
Voir aussi
Bibliographie
- (it) Ezio Marocco, Aquileia romana e cristiana, Trieste, Bruno Facchin Editore, 2000.
- (it) Maurizio Buora et Paolo Casadio, Monastero di Aquileia, Società Friulana di Archeologia - Editreg di Fabio Prenc, Trieste, 2018.
Liens externes
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