NGC 4457

NGC 4457 est une galaxie spirale intermédiaire située dans la constellation de la Vierge à environ 40 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4457

La galaxie spirale intermédiaire NGC 4457.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 28m 59,0s[1]
Déclinaison (δ) 03° 34 14 [1]
Magnitude apparente (V) 10,9[2]
11,8 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,84 mag/am2[alpha 1]
Dimensions apparentes (V) 2,6 × 2,3[2]
Décalage vers le rouge 0,002942 ± 0,000020[1]
Angle de position 66°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

Astrométrie
Vitesse radiale 882 ± 6 km/s [alpha 2]
Distance 12,3 ± 0,9 Mpc (40,1 millions d'a.l.)[alpha 3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie (R)SAB(s)0/a[1] SB0-a[2] SB0-a/R[3]
R)SAB(s)a)[4]
Dimensions 30 000 a.l.[alpha 4]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 41101
UGC 7609
MCG 1-32-75
VCC 1145
IRAS 12264+0350[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 4457 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R)SAB(s)a dans son atlas des galaxies[5].

Le professeur Seligman est d'avis que NGC 4457 est une galaxie spirale intermédiaire intermédiaire et un gros plan du centre de la galaxie sur l'image obtenue des données du relevé SDSS semble lui donne raison. On voit effectivement deux pâles bras spiraux bleus reliés à un début de barre de part et d'autre du bulbe galactique. Les autres sources consultées la classe comme une galaxie lenticulaire, mais la base de données NASA/IPAC lui attribue les caractéristiques d'une spirsle, dont sa classe de luminosité.

La classe de luminosité de NGC 4457 est II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

NGC 4457 présente un disque tronqué[6],[7] et en raison de son mouvement dans le milieu intergalactique dans l'amas de la Viege, elle subit une pression dynamique qui la dépouille de ses gaz, mais elle présente un taux normal de formation d'étoiles[6].

Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 11,990 ± 3,152 Mpc (39,1 millions d'a.l.)[8], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[alpha 3].

Trou noir supermassif

Selon une autre étudee basés sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 4457, on obtient une valeur de 107,7 (50 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[9].

Groupes de M49, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4457 est une des nombreuses galaxies du groupe de M49 (127 au total), qu'il a décrit dans un article publié en 1993[10]. On retrouve dans cette liste 63 galaxies du New General Catalogue dont NGC 4382 (M85), NGC 4472 (M49), NGC 4649 (M60) ainsi que 20 galaxies de l'Index Catalogue.

D'autre part, NGC 4457 apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[11]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 10 autres galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[12], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[13],[14].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans un article d'A.M. Garcia[10], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  4. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.

Références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4457 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4400 à 4499 »
  3. (en) « NGC 4457 sur HyperLeda » (consulté le )
  4. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4457
  6. Rebecca A. Koopmann et Jeffrey D. P. Kenney, « Hα Morphologies and Environmental Effects in Virgo Cluster Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 613, no 2, , p. 866-885 (DOI 10.1086/423191, Bibcode 2004ApJ...613..866K, lire en ligne [PDF])
  7. « disque galactique - Galactic disc » (consulté le )
  8. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  9. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3, , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  10. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  11. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  13. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  14. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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