NGC 4772
NGC 4772 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Vierge à environ 88 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 4772 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.
NGC 4772 | |
La galaxie spirale NGC 4772. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Vierge |
Ascension droite (α) | 12h 53m 29,1s [1] |
Déclinaison (δ) | 02° 10′ 06″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 11,0 [2] 12,0 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 12,90 mag/am2 [alpha 1] |
Dimensions apparentes (V) | 3,4′ × 1,7′ [2] |
Décalage vers le rouge | 0,003469 ± 0,000017 [1] |
Angle de position | 147° [2] |
Localisation dans la constellation : Vierge | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 040 ± 5 km/s [alpha 2] |
Distance | 27,043 ± 9,235 Mpc (∼88,2 millions d'a.l.)[3] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale |
Type de galaxie | SA(s)a[1] Sa?[4] SABa[5] Sa[2] |
Dimensions | 87 000 a.l. [alpha 3] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel [4] |
Date | [4] |
Désignation(s) | PGC 43798 UGC 8021 MCG 0-33-18 CGCG 15-32 [2] |
Liste des galaxies spirales | |
NGC 4772 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R1')SAB(r)a pec dans son atlas des galaxies[6],[7].
La classe de luminosité de NGC 4772 est I et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER b, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 3[1].
NGC 4772 présente un disque tronqué[8],[9] et en raison de son mouvement dans le milieu intergalactique dans l'amas de la Vierge, elle subit une pression dynamique qui la dépouille de ses gaz, mais elle présente un taux normal de formation d'étoiles[8].
Distance de NGC 4772
Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 27,043 ± 9,235 Mpc (∼88,2 millions d'a.l.)[3], ce qui est nettement à l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage qui donne ici une valeur de 14,5 ± 1,1 Mpc (∼47,3 millions d'a.l.)[alpha 4].
Cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance très différente en se basant sur le décalage. Cela est sans doute dû à la faible gravité exercée par le Groupe local ou par l'amas de la Vierge lui-même, certaines galaxies se dirigeant vers le centre de l'amas, qui contrebalance l'expansion de l'Univers et qui rend ainsi la loi de Hubble-Lemaître moins applicable. Selon ces deux mesures, NGC 4772 se dirige vers le centre de l'amas en direction de la Voie lactée. La distance de 27,043 Mpc est peut-être plus près de la réalité. À cette distance, la taille maximale de la galaxie est de 87 kal.
Trou noir supermassif
Selon une étude basée sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 4772, on obtient une valeur de 107,5 (32 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[10].
Supernova
Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 4772 : SN 1988E et SN 2012cu[11].
SN 1988E
Cette supernova a été découverte le par l'astronome japonais Yoshiaki Taniguchi[12] de l'université d'Ehime[13]. Cette supernova était de type II[14].
SN 2012cu
Cette supernova a été découverte le à Yamagata au Japon par l'astronome japonais Koichi Itagaki. Cette supernova était de type Ia[15].
Groupes de M49, de M60 et l'amas de la Vierge
Selon A.M. Garcia, NGC 4772 est l'une des nombreuses galaxies du groupe de M49 (127 au total) qu'il a décrit dans un article publié en 1993[16]. On retrouve dans cette liste 63 galaxies du New General Catalogue dont NGC 4382 (M85), NGC 4472 (M49), NGC 4516, NGC 4649 (M60) ainsi que 20 galaxies de l'Index Catalogue.
D'autre part, NGC 4772 apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[17]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 10 autres galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[18], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[19],[20].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans un article d'A.M. Garcia[16], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
Notes et références
Notes
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho
Références
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4772 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4700 à 4799 »
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- (en) « NGC 4772 sur HyperLeda »
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4772
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4772 » (consulté le )
- Rebecca A. Koopmann et Jeffrey D. P. Kenney, « Hα Morphologies and Environmental Effects in Virgo Cluster Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 613, no 2, , p. 866-885 (DOI 10.1086/423191, Bibcode 2004ApJ...613..866K, lire en ligne [PDF])
- « disque galactique - Galactic disc » (consulté le )
- X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3, , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
- (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
- (en) « INTERNATIONAL ASTRONOMICAL UNION, Yoshiaki TANIGUCHI » (consulté le )
- (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams (UAI), IAUC 4543: Poss. SN IN NGC 4772; 1987A; 1987s; 1987N » (consulté le )
- (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2012 » (consulté le )
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
- (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
- (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 4772 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4772 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4772 sur la base de données LEDA
- NGC 4772 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4772 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4772 sur le site du professeur C. Seligman
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