Nadhir Ben Ammou
Nadhir Ben Ammou, né en 1959 à Dar Chaâbane (gouvernorat de Nabeul), est un homme politique, universitaire et avocat tunisien, ministre de la Justice dans le gouvernement Ali Larayedh.
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Nadhir Ben Ammou | |
Nadhir Ben Ammou à l'assemblée constituante en 2014. | |
Fonctions | |
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Député de la première circonscription de Tunis | |
– (4 ans, 11 mois et 11 jours) |
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Élection | 26 octobre 2014 |
Législature | Ire |
Groupe politique | Ennahdha (2014-2017) |
Ministre tunisien de la Justice | |
– (10 mois et 16 jours) |
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Président | Moncef Marzouki |
Chef du gouvernement | Ali Larayedh |
Gouvernement | Larayedh |
Prédécesseur | Noureddine Bhiri |
Successeur | Hafedh Ben Salah |
Biographie | |
Date de naissance | (62-63 ans) |
Lieu de naissance | Dar Chaâbane (Tunisie) |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Indépendant (jusqu'en 2014) Ennahdha (2014-2017) Indépendant (depuis 2017) |
Profession | Universitaire Avocat |
Biographie
Études
Après avoir obtenu en 1978 un baccalauréat littéraire au lycée secondaire Ali-Belhouane de Nabeul, il intègre la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, où il obtient une licence en 1982, un diplôme d'études approfondies en 1984, une agrégation et un doctorat d'État en 1996, tous en droit privé et en sciences criminelles[1].
Carrière d'universitaire et d'avocat
Il devient ensuite assistant (1984-1996) puis professeur (1996-2014) à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis[1]. Durant ce parcours, il est par ailleurs chef du département de droit privé (2003-2005) puis vice-doyen et directeur des études (2008-2011)[1]. Il est aussi professeur invité aux universités de Montréal (Canada), de Pise (Italie) et, en 2011-2012, de l'université Panthéon-Sorbonne (France)[2].
Il est également avocat auprès de la Cour de cassation et du Tribunal administratif, ainsi que conseiller juridique[2].
Rôle depuis la révolution de 2011
En 2013, il devient ministre de la Justice dans le gouvernement Ali Larayedh ; il fait partie des technocrates indépendants sollicités pour diriger plusieurs ministères régaliens, demande auparavant insatisfaite et qui avait entraîné la chute du gouvernement Hamadi Jebali[2]. Lors de son passage à la tête du ministère, plusieurs accusations de partialité le prennent pour cible et son indépendance est sévèrement remise en question[3].
Le , sa candidature est annoncée pour les élections législatives du 26 octobre : il est présenté en remplacement de Tarak Dhiab[3] et élu en tant que numéro trois de la liste d'Ennahdha dans la première circonscription de Tunis. Il y devient assesseur chargé des affaires législatives, membre de la commission de l'agriculture (mars-septembre 2016) et de la commission de législation générale (dès )[1].
Le , il démissionne du groupe parlementaire d'Ennahdha à la suite du vote par son parti de la loi sur la réconciliation administrative[4].
Vie privée
Nadhir Ben Ammou est marié et père de deux enfants[2].
Ouvrages
- 1996 : Le pouvoir de contrôle de la Cour de cassation
- 2008 : Le nantissement du fonds de commerce
- 2008 : Les contrats spéciaux, la vente et l'échange
- 2011 : Montages contractuels et droit des sociétés
- 2011 : Les nullités dans le Code des sociétés commerciales
- 2011 : La responsabilité de l'intermédiaire financier
- 2012 : Les transformations juridiques et institutionnelles en Méditerranée
Références
- « Nadhir Ben Ammou », sur majles.marsad.tn (consulté le ).
- « Biographie de Nadhir Ben Ammou, nouveau ministre de la Justice », sur babnet.net, (consulté le ).
- « L'ancien ministre indépendant de la Justice, Nadhir Ben Ammou intègre les listes d'Ennahdha », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Démission de Nadhir Ben Ammou du bloc Ennahdha », sur kapitalis.com, (consulté le ).