Nadia d'Angely
Nadia d'Angely[Note 1], peut-être née Alice Carton[1], est une actrice de théâtre et de cinéma belge.
Autres noms |
Nadia Dangely, Nadia d'Angély, Nadia Dangély |
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Nationalité | |
Activités |
Elle reste surtout connue pour avoir joué des rôles de mère dans les débuts du cinéma belge.
Biographie
En dehors des rôles qu'elle a interprétés au théâtre et au cinéma, on ne sait pratiquement rien de Nadia d'Angely.
Il est possible qu'elle ait commencé sa carrière au milieu des années 1890, en jouant des rôles de soubrettes. En effet, des noms de scène très proches, Diane Dangely[2] et Diana Dangely[3], apparaissent dans la presse en 1896, au sujet d'une actrice de l'Eden-Théâtre de Nîmes : « Mlle Diana Dangely, jeune soubrette du théâtre d’Amiens, a joué [à l'Eden-Théâtre] cet hiver tout le répertoire. Très gracieuse et presque enfantine, Mlle Dangely fait partie de tous les spectacles d'ouverture, les spectateurs auront donc l’occasion de faire, avec elle, plus ample connaissance. »[3],[Note 2].
Nadia d'Angely joue au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles et au casino-théâtre de Nieuport-les-Bains en 1898[5]. Elle a fait une courte carrière en France, en particulier à Paris au théâtre de l'Ambigu en 1908, et au cours de la saison théâtrale 1910-1911 au Nouveau-Théâtre de Lyon. La Première Guerre mondiale met un coup d'arrêt à sa carrière et après la fin du conflit, elle n'aura plus désormais que de rares engagements au théâtre, et seulement deux rôles au cinéma.
Après une toute dernière apparition sur scène à Caen en mars 1926[6], Nadia d'Angely disparaît de l'affiche et tombe dans l'oubli[1],[Note 3].
Théâtre
- 1898 : Le Diable ou le Comte de Saint-Germain, drame en 5 actes par Alfred Delacour et Lambert Thiboust, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juin) : la marquise Appiani[7]
- 1899 : Le Roi s'amuse, drame en 5 actes en vers de Victor Hugo, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juin)
- 1899 : Les Deux gosses, drame en 5 actes de Pierre Decourcelle, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (octobre) : la mère
- 1900 : Devant l'ennemi, drame en 5 actes et 6 tableaux de Paul Charton au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (mai)
- 1900 : Le Médecin des enfants, drame en 5 actes d'Adolphe Dennery et Anicet Bourgeois, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juillet)
- 1901 : Nana, drame en 5 actes de William Busnach d'après le roman d'Émile Zola, aux Galeries Saint-Hubert de Bruxelles (août) : Nana
- 1903 : Marie-Jeanne ou la femme du peuple, drame en 5 actes et 6 tableaux d'Adolphe Dennery et Julien de Mallian, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juillet) : Marie-Jeanne
- 1903 : Le Maître de forges, pièce en 4 actes et 5 tableaux de Georges Ohnet, au théâtre Minard de Gand (novembre)
- 1904 : Les Mystères de Saint-Pétersbourg, drame en 5 actes et 10 tableaux de Pierre Decourcelle et Stanislas Rzewuski, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (novembre)
- 1906 : Napoléon III et Orsini, drame en 5 actes et 6 tableaux de Maynard, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juillet) : Rita
- 1906 : Ce qui arriva au percepteur, pièce en 3 actes de Serge Basset, au théâtre de la Comédie-Mondaine de Bruxelles ()[8]
- 1908 : Les Mystères de Paris, drame en 5 actes et 11 tableaux d'Ernest Blum d'après Eugène Sue, au théâtre de l'Ambigu () : la comtesse Sarah[9]
- 1909 : Les Étapes, comédie de Gustave Van Zype, au théâtre des Variétés d'Anvers (janvier) : Mme Thérat
- 1909 : La Dame aux camélias, drame en 5 actes d'Alexandre Dumas fils, au théâtre Molière de Bruxelles (juillet) : Marguerite Gautier
- 1909 : La Sacrifiée, pièce en 3 actes de Gaston Devore, au théâtre des Variétés de Charleroi (décembre)
- 1910 : Les frères De Graeve, drame en 8 tableaux de César Van Cauwenberghe, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juin)
- 1910 : Denise, pièce en 4 actes d'Alexandre Dumas fils, au théâtre Molière de Bruxelles (août) : Mme de Thauzette
- 1910 : La Dame de Monsoreau, drame en 5 actes et 11 tableaux d'Alexandre Dumas et Auguste Maquet, au Nouveau-Théâtre de Lyon (septembre)
- 1910 : La Mendiante de Saint-Sulpice, drame en 5 actes et 10 tableaux de Xavier de Montépin et Jules Dornay, au Nouveau-Théâtre de Lyon (octobre)
- 1910 : La Loupiotte, drame en 5 actes et 9 tableaux d'Arthur Bernède, au Nouveau-Théâtre de Lyon (novembre)
- 1910 : Le Petit Jacques, drame en 5 actes et 9 tableaux de Pierre Decourcelle, au Nouveau-Théâtre de Lyon (décembre)
- 1911 : La Bande à Fifi, drame en 5 actes et 8 tableaux de Gardel-Hervé et Maurice Varret, au Nouveau-Théâtre de Lyon (janvier)
- 1911 : La Goualeuse, drame en 5 actes et 7 tableaux de Gaston Marot et Alévy[10], au Nouveau-Théâtre de Lyon (février) : la goualeuse
- 1911 : Hamlet, tragédie en 5 actes de Shakespeare, au Nouveau-Théâtre de Lyon (mars) : la reine Gertrude
- 1911 : Biribi, drame en 5 actes de Georges Darien et Marcel Lauras, au Nouveau-théâtre de Lyon (mars)
- 1911 : La Traite des blanches, drame en 5 actes et 7 tableaux de Marc Bonis-Charancle, au Nouveau-théâtre de Lyon (avril)
- 1911 : Ruy Blas, pièce en 5 actes de Victor Hugo, au théâtre Molière de Bruxelles (août) : la reine
- 1911 : Le Chemineau, drame en 5 actes en vers de Jean Richepin, au théâtre Molière de Bruxelles (septembre) : Toinette
- 1912 : Le Bossu, drame en 5 actes et 12 tableaux de Paul Féval et Anicet Bourgeois, au théâtre Molière de Bruxelles (1er juin) : Blanche de Caylus[11]. Pièce reprise le .
- 1912 : La Porteuse de pain, drame en 5 actes et 9 tableaux de Xavier de Montépin et Jules Dornay, au théâtre Molière de Bruxelles ()
- 1912 : Vingt ans après, drame en 5 actes et 10 tableaux d'Alexandre Dumas et Auguste Maquet, au théâtre Molière de Bruxelles ()
- 1912 : Malbrough s'en va-t-en guerre, opérette en 3 actes de Maurice Vaucaire et A. Nessi, musique de Ruggero Leoncavallo, au théâtre Molière de Bruxelles (octobre)
- 1912 : Les Saltimbanques, opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux de Maurice Ordonneau, musique de Louis Ganne, au théâtre Molière de Bruxelles (novembre) : Mme Malicorne
- 1912 : Le Roi des montagnes, opérette en 3 actes de Maurice Ordonneau, musique de Franz Lehar, au théâtre Molière de Bruxelles (décembre)
- 1913 : La Poupée, opéra-comique en 4 actes et 5 tableaux de Maurice Ordonneau et Victor Léon, musique d'Edmond Audran, au théâtre Molière de Bruxelles (janvier)
- 1913 : Les Deux gosses, drame en 5 actes de Pierre Decourcelle, au Grand-Théâtre de Roubaix (décembre)
- 1920 : Les Apaches du grand monde, drame en 5 actes et 8 tableaux de Georges Fernoux et Eugène Joullot, aux Folies-Bergère de Bruxelles (août)
- 1923 : Le Pont vivant, pièce en 4 actes et 12 tableaux d'André Mauprey d'après Sutton Vane, au théâtre des Variétés de Charleroi (août) : Mrs Polkes
- 1923 : La Sacrifiée, pièce en 3 actes de Gaston Devore, au théâtre des Variétés de Charleroi (septembre) : Mme Baudricourt
Cinéma
- 1911 : Deux filles d'Espagne / Deux jeunes filles se ressemblent, d'Albert Capellani
- 1914 : Maudite soit la guerre / Vervloekt zig den oorlog, d'Alfred Machin : Madame Modzel[12].
- 1919 : La Belgique martyre / Het gemartelde België, de Charles Tutelier : la mère
- 1921 : La Petite Chanteuse des rues / Het Straatzangeresje, d'Armand Du Plessy : la mère Hanssens
Notes et références
Notes
- Également orthographié Nadia Dangely (avec ou sans accent dans les deux cas). Elle ne doit pas être confondue avec l'actrice Marthe Angély, active à la même époque sur les scènes parisiennes.
- On trouve bien mention d'une Mlle Dangély, citée comme soubrette dans une adaptation théâtrale du Maître de forges à Amiens en 1895[4]
- En 1931, une lectrice des Dimanches de la femme fait paraître un appel à témoins pour retrouver « Nadia Dangély, née Alice Carton ». Cet appel ne semble pas avoir obtenu de réponse.
Références
- La moisson. F. 825. Les Dimanches de la femme, n° 462, 11 janvier 1931, non paginé (vue 17/19) lire en ligne sur Gallica.
- « Tableaux de troupes. Nîmes. Eden-Théâtre », sur Gallica, L'Europe artiste, (consulté le ), p. 143
- « Eden-Théâtre », sur Gallica, Nîmes-journal, (consulté le ), non paginé (vues 1 et 2)
- « Chronique théâtrale », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Progrès de la Somme, (consulté le ), p. 2-3
- « Les villégiatures. À Nieuport-les-Bains », sur www.belgicapress.be, La Réforme, (consulté le ), p. 5
- Caen. Le bal des médaillés militaires. Ouest-Éclair, 10 mars 1926, p. 4, lire en ligne sur Gallica. Dans l'article, elle est présentée comme Mme Nadia d'Angely, de l'Ambigu.
- La semaine théâtrale. Étranger. Bruxelles. Le Monde artiste, 3 juillet 1898, p. 424, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Un mot personnel. Le Figaro, 7 novembre 1906, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Les théâtres. Les nouveaux spectacles de l'Ambigu-Comique. Le Figaro, 1er juin 1908, p. p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Notice "M. Alévy (Armand Lévy, dit)". Nos auteurs et compositeurs dramatiques, par Jules Martin, p. 19, Ernest Flammarion éditeur à Paris, 1908, lire en ligne sur Gallica.
- Etranger. La journée à Bruxelles. Comoedia, 1er juin 1912, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- Alfred Machin, « Maudite soit la guerre », sur gparchives.com, (consulté le )
Lien externe
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