Nana Akufo-Addo
Nana Akufo-Addo, né le à Kyebi, est un avocat et homme d'État ghanéen, membre du Nouveau Parti patriotique. Il est président de la République depuis le . Il a été président de la CEDEAO de 2020 au 3 juillet 2022[1].
Pour les articles homonymes, voir Akufo et Addo (homonymie).
Nana Akufo-Addo | |
Nana Akufo-Addo en juin 2017. | |
Fonctions | |
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Président de la République du Ghana | |
En fonction depuis le (5 ans, 7 mois et 28 jours) |
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Élection | 7 décembre 2016 |
Réélection | 7 décembre 2020 |
Vice-président | Mahamudu Bawumia |
Prédécesseur | John Dramani Mahama |
Président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest | |
– (1 an, 9 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Mahamadou Issoufou |
Successeur | Umaro Sissoco Embaló |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (4 ans, 3 mois et 26 jours) |
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Président | John Kufuor |
Prédécesseur | Hackman Owusu-Agyeman |
Successeur | Akwasi Osei-Adjei |
Ministre de la Justice | |
– (2 ans, 2 mois et 25 jours) |
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Président | John Kufuor |
Prédécesseur | Obed Asamoah |
Successeur | Papa Owusu-Ankomah |
Biographie | |
Nom de naissance | William Addo Dankwa Akufo-Addo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kyebi (Ghana) |
Nationalité | Ghanéenne |
Parti politique | Nouveau Parti patriotique (NPP) |
Père | Edward Akufo-Addo |
Mère | Nana Yeboakua Ofori-Atta |
Conjoint | Rebecca Akufo-Addo |
Profession | Avocat |
Religion | Christianisme |
Résidence | The Flagstaff House (Accra) |
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Présidents de la République du Ghana | |
Biographie
William Addo Dankwa Akufo-Addo naît à Accra d'une importante famille de la royauté et de la politique ghanéenne. Il est le fils d'Edward Akufo-Addo et Adeline Yeboakua Ofori-Atta[2]. Son père, né à Akropong-Akuapem (en) a été juge en chef du Ghana (de 1966 à 1970), président de la Commission constitutionnelle (de 1967 à 1968) et président de la République (de 1970 à 1972). Le grand-père maternel d'Akufo-Addo était Nana Sir Ofori Atta Ier, roi d'Akyem Abuakwa, qui était un membre du Conseil exécutif du gouverneur de la Côte-de-l'Or avant l'indépendance du Ghana. Il est le neveu de Kofi Asante Ofori-Atta et de William Ofori-Atta. Son grand-oncle, J. B. Danquah, est un membre de la Big Six[3].
Il commence ses études primaires à l'école de garçons du Gouvernement à Adabraka (en) et ensuite à l'école Rowe Road (maintenant appelé Kinbu), dans le quartier d'Accra Central. Il part ensuite au Royaume-Uni pour étudier à Lancing dans le Sussex pour l'obtention de son O-level et son A-level ; on le surnomme alors « Billy ». Puis, il commence un cours de philosophie, politique et d'économie au New College à Oxford en 1962, mais l'abandonne peu de temps après[4]. Il retourne enfin au Ghana en 1962 pour enseigner à l'Accra Academy, avant d'étudier l'économie à l'université du Ghana à Legon en 1964. Il obtient son baccalauréat en sciences de l'économie en 1967. Il rejoint ensuite le Inner Temple pour devenir avocat en vertu du programme de mentorat aux Inns of court, où aucun diplôme officiel de droit n'était nécessaire[5]. Il est admis au barreau de l'Angleterre (Middle Temple) en , puis au barreau du Ghana en [6]. Akufo-Addo a travaillé avec la succursale parisienne du cabinet d'avocat américain Coudert Brothers et, en 1979, il cofonda le cabinet d'avocat Prempeh and Co[7].
Carrière politique
La participation d'Akufo-Addo à la vie politique débute vers la fin des années 1970, lorsqu'il rejoint le People's Movement for Freedom and Justice[8] (le Mouvement populaire pour la Liberté et la Justice), une organisation créée pour s'opposer au modèle d'un « gouvernement d'union » du Conseil militaire suprême[9] du général Acheampong (1972-1978). En , il fait partie d'un vaste groupe d'élites, l'Alliance for Change, une alliance qui a organisé des manifestations contre les politiques néo-libérales telles que l'introduction de la taxe sur la valeur ajoutée, et les violations des droits humains de la présidence Rawlings[10]. L'organisation s'effondra plus tard en raison de luttes entre des membres pour les postes de directions. Dans les années 1990, il forme une organisation pour les droits civiques appelé Ghana's Committee on Human and People's Rights.
Course à la présidence
En , Akufo-Addo se proposa comme candidat à la présidence du NPP, mais il perdit contre John Kufuor. Akufo-Addo devient alors le chef de campagne de Kufuor qui remporte l'élection présidentielle en , et assume ensuite la présidence du Ghana à partir de . Akufo-Addo deviendra le premier procureur général et ministre de la Justice de l'époque Kufuor. Il changera de poste plus tard pour travailler au ministère des Affaires étrangères et au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)[11],[12].
Aux primaires présidentielles de 2007, il est un candidat populaire du NPP, perdant de peu les élections[13]. En 2008, il représente le NPP aux élections chaudement disputées qu'il perd contre John Atta Mills, du Congrès national démocratique (NDC). Au premier tour, Akufo-Addo amasse 49,13 % des voix, en légère avance sur Atta Mills, en dessous du 50 % requis pour remporter la victoire[14].
Il se lance à nouveau dans la course pour la présidence aux élections nationales de 2012 contre John Mahama du NDC, qui succède à John Atta Mills, alors décédé. Mahama est déclaré vainqueur de l'élection. Un résultat qui a été juridiquement contesté par Akufo-Addo. L'affaire a suscité beaucoup de controverse, mais la Cour Suprême décida, à cinq contre quatre, que Mahama était le vainqueur légitime. Akufo-Addo accepte tout de même le verdict pour assurer le maintien de la stabilité économique et internationale[2].
En , Akufo-Addo annonce sa candidature à la présidence du pays pour la troisième fois, en vue des élections de 2016. Il remporte la victoire aux primaires du NPP en avec 94,35 % des voix[15]. La même année il sert en tant que président de l'organisation du Commonwealth d'observation des élections pour les élections sud-africaine[16],[17].
Avec sa campagne électorale, il met l'accent sur l'économie en promettant la stabilisation du taux de change du cédi et la réduction du niveau de chômage[18]. Le , le président Mahama concède la défaite[19] et Akufo-Addo est élu avec 53,83 % des voix contre Mahama, qui n'en remporta que 44,41 %[20].
Président de la République
Akufo-Addo prend ses fonctions le . Son investiture a lieu au Black Star Square (en) d'Accra. Douze présidents africains et européens ont assisté à la cérémonie, notamment Edgar Lungu, Abdel Fattah el-Sisi, Ernest Bai Koroma, Robert Mugabe, et Muhammadu Buhari[21],[22],[23]. Akufo-Addo se fit critiquer sur la scène internationale, en particulier sur les médias sociaux, pour avoir plagié des parties de son discours d'investiture en reprenant mot pour mot des discours des présidents américains John F. Kennedy, Bill Clinton et George W. Bush ainsi que des remarques livrées par le président nigérian, Muhammadu Buhari lors d'un événement de l'Institut des États-Unis pour la paix en 2015[24],[25],[26],[27],[28],[29]. Son bureau de presse publia des excuses, son directeur de la communication décrivant la situation comme une « simple erreur qui n'était certainement pas délibérée »[30],[31],[32]. À la suite de ce scandale, on découvrit qu'Akufo-Addo avait également plagié des parties de son discours de défaite en 2013 après que la Cour suprême du Ghana eut donné la victoire au président John Mahama en copiant intégralement une partie du discours du vice-président Al Gore en 2000 lors de son discours de défaite après la décision de la Cour Suprême américaine[33],[34],[35].
En , Akufo-Addo lance un programme, le SHS, qui rendra gratuit l'enseignement secondaire pour tous les Ghanéens. Le président déclare qu'il s'agit d'un « investissement nécessaire à l'avenir des travailleurs du pays » et que c'est un programme qui va aider les parents qui sont incapables de payer pour l'éducation de leurs enfants en raison de difficultés financières. Le programme a bien été accueilli par la population, les parents et les élèves ont été ravis et enthousiastes, toutefois, les écoles privées se sont opposées au programme, avertissant qu'il allait faire diminuer le nombre d'étudiants inscrits dans le secteur privé[36],[37]. En 2017, Akufo-Addo nomme Elizabeth Agyemang une des dix ministres régionaux adjoints de son gouvernement. En septembre 2020, Akufo-Ado devient président de la CEDEAO[38].
En décembre 2020, Nana Akufo-Addo, se présente pour un second et dernier mandat. Il est réélu dès le premier tour de l'élection présidentielle ghanéenne de 2020 avec 51 % des voix face notamment à l'ancien président John Dramani Mahama, qui réunit 47 % des suffrages.
Articles connexes
Notes et références
- « Embaló prend la tête de la Cédeao : Levée de l’embargo économique imposé au Mali… », sur Africa Guinee | Actualité sur la Guinée et l'Afrique (consulté le )
- (en) Cameron Duodu, « Why Akufo-Addo chose caution, not confrontation », New African, .
- (en) « Salute the New King: President-elect of Ghana Nana Addo Dankwa Akufo-Addo », primenewsghana.com, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Kofi Ata, « Why has Nana Akufo Addo omitted Oxford University from his Profile? », sur Modern Ghana, (consulté le ).
- (en) « Prof. Kwaku Asare writes : Nana Akufo-Addo has no law degree but… », sur Manasseh Azure Awuni, (consulté le ).
- (en) Ivor Agyeman-Duah, Between Faith and History: A Biography of J.A. Kufuor, Africa World Press, , p. 81 et 95.
- (en) « Akufo-Addo, Prempeh & Co. », sur Lawyers.com (consulté le ).
- (en) Mike Oquaye, « Why Nana Akufo-Addo Should be Elected President », Daily Graphic, Ghana, (lire en ligne).
- (en) David Owusu-Ansah, Historical Dictionaries of Africa : Historical Dictionary of Ghana (4), Rowman & Littlefield Publishers, .
- (en) Jasper Ayelazuno, Neo-liberalism and Resistance in Ghana : Understanding the Political Agency of the Subalterns in Social-historical Context, université York, (présentation en ligne), chap. 7.
- (en) « Africa will continue to dominate Ghana's foreign policy - Akufo-Addo », ghanaweb, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Ghana: NPP Presidential Race for Election 2008 », allafrica.com, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Zam R. Samin, « Akufo-Addo Gets Another Boost », AllAfrica, (lire en ligne).
- (en) Gabby Otchere-Darko, « Ghana's fragile elections: consolidating African democracy through e-voting », Georgetown Journal of International Affairs, vol. 11, no 2, .
- (en) « Ghana's Presidential Candidates », Africa Research Bulletin: Political, Social and Cultural Series, vol. 51, no 10, .
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- (en) « South Africa elections 'crucial' says Akufo-Addo », sur thecommonwealth.org, (consulté le ).
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- (en) Julia Glum, « Who Is Nana Akufo-Addo? Ghana President's Plagiarism Scandal, Explainedsite=International Business Times », (consulté le ).
- (en) « Full text: Akufo-Addo's post-verdict speech », sur Modern Ghana, (consulté le ).
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- (en) « Saint Akufo-Addo in the web of the moral shame of new-age plagiarism », sur Ghanaweb, (consulté le ).
- (en) Francisca Kakra Forson, « Ghana Launches Free High School Education », sur MyJoyOnline, (consulté le ).
- (en) « Akuffo-Addo launches free SHS » (version du 29 juillet 2018 sur l'Internet Archive), sur Ghana News Agency.
- « Cedeao : Nana Akufo-Addo, nouveau président en exercice de la CEDEAO », sur KOACI, (consulté le ).
Liens externes
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