Nicolas Koechlin (1838-1892)
Nicolas Koechlin, prononcé ke'klɛ̃, né le à Mulhouse et mort le à Paris, est un industriel et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Koechlin.
Conseiller général du Doubs Canton de L'Isle-sur-le-Doubs | |
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Décès |
(à 53 ans) Paris |
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Nicolas Koechlin (grand-père paternel) André Koechlin (grand-père maternel) Pierre de La Fouchardière (arrière-petit-fils) |
Parti politique |
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Biographie
Fils de Nicolas Ferdinand Koechlin (1812-1875) et de Julie Caroline Koechlin (1820-1875), Nicolas est le petit-fils de Nicolas Koechlin (aïeul paternel) et d'André Koechlin (aïeul maternel), tous deux d'importants industriels et hommes politiques mulhousiens sous la Monarchie de Juillet.
Le , il épouse Juliette Meiner (1844-1931), fille du maître de forges Louis Meiner, maire monarchiste[1] de L'Isle-sur-le-Doubs et conseiller général du Doubs. Le couple aura cinq enfants. L'aînée, Marie-Louise (1865-1913), épousera en 1887 le vicomte Raymond Decazes (1851-1916), petit-fils de Joseph-Léonard Decazes, et lui donnera sept enfants dont Cécile (1889-1981), mère de Pierre de La Fouchardière.
Associé depuis 1866 à l'entreprise André Koechlin & Cie, Nicolas Koechlin fonde une filature dans la ville de son beau-père après la Guerre franco-allemande de 1870 et l'annexion de l'Alsace. Pendant le conflit, il a mené un corps de volontaires dans les Vosges. Capitaine de cavalerie, il est l'officier d'ordonnance du duc d'Aumale quand celui-ci commande le 7e corps d'armée à Besançon (1872-1879).
En 1879, Nicolas Koechlin brigue le mandat de conseiller général du canton de L'Isle-sur-le-Doubs, vacant depuis la mort de son beau-père. Il est élu le , avec 1 353 voix, face au candidat républicain, Mouchet (965 voix)[1]. Réélu le et le , il bat à cette dernière occasion le député républicain Jules Gros par 1 416 voix contre 804[2].
Alors que sa circulaire électorale de 1879 l'avait présenté comme un monarchiste rallié à la République[1], Koechlin reste l'un des chefs du parti royaliste dans son département, aux côtés de Werner de Mérode. Ainsi, le , une forte majorité du comité « conservateur » du Doubs le choisit pour candidat aux élections sénatoriales du 25 janvier 1885 après le refus de l'ancien député Estignard, initialement pressenti[3]. Deux sièges étant à pourvoir, Mérode est candidat à sa propre réélection. N'ayant obtenu que 350 voix (soit 39% des 891 votants), Koechlin arrive en dernière position du scrutin, légèrement derrière Mérode (42%) et loin derrière les deux élus républicains, Gaudy (58%) et Oudet (59%)[4].
Dans la seconde moitié des années 1880, il préside plusieurs conférences et banquets royalistes, notamment à Besançon (), à Montbéliard () et à Pont-de-Roide (), avec pour orateurs respectifs Louis Calla[5], Cornélis-Henri de Witt - dont le discours est interrompu par des perturbateurs républicains[6] - et Adrien Maggiolo[7].
Lors des élections législatives de 1889, Koechlin est le candidat des conservateurs dans l'arrondissement de Montbéliard, face à un député sortant républicain, Jules Viette, et au boulangiste Louis-Honoré Petit. Avec 4 794 voix (28% des votants), il devance Petit (571 voix, soit 3%) mais est nettement distancé par Viette, réélu par 11 347 suffrages (67%). Troisième dans le canton de Montbéliard, le candidat royaliste n'est arrivé en tête que dans les cantons de Maîche et du Russey[4].
Atteint d'une fluxion de poitrine[8], Nicolas Koechlin meurt le dans son hôtel parisien du 10, rue Dumont-d'Urville[9]. Au lendemain des obsèques religieuses, célébrées par le pasteur Isaac Picard au temple protestant de l'Étoile , il est inhumé à L'Isle-sur-le-Doubs le [10].
Pour approfondir
Bibliographie
- Georges Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914, Mulhouse, Meininger, 1914, notice no 338.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
- Portrait et notice biographique sur le site du service commun de documentation de l'Université de Haute-Alsace (consulté le ).
Notes et références
- Le Temps, , p. 2.
- Le Soleil, , p. 1.
- Le Moniteur universel, , p. 1.
- Auguste Emonot, Les Élections politiques à Montbéliard et dans le département du Doubs : résultats pour la période de 1804 à 1898, Montbéliard, 1898, p. 24, 28 et 36.
- Le Moniteur universel, , p. 2.
- Le Moniteur universel, , p. 2.
- Le Soleil, , p. 3.
- Le Moniteur universel, , p. 3.
- Archives de Paris, état civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1892, acte no 453 (vue 30 sur 31).
- Le Moniteur universel, , p. 1.
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