Nikki Haley
Nimrata Haley, dite Nikki Haley, née Randhawa le à Bamberg (Caroline du Sud), est une femme politique et diplomate américaine, membre du Parti républicain et ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies du au .
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Nikki Haley | |
Nikki Haley en 2017. | |
Fonctions | |
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29e ambassadrice américaine auprès des Nations unies | |
– (1 an, 11 mois et 6 jours) |
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Président | Donald Trump |
Gouvernement | Administration Trump |
Prédécesseur | Michele J. Sison (intérim) Samantha Power |
Successeur | Jonathan Cohen (intérim) Kelly Knight Craft |
116e gouverneur de Caroline du Sud | |
– (6 ans et 12 jours) |
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Élection | 2 novembre 2010 |
Réélection | 4 novembre 2014 |
Lieutenant-gouverneur | Ken Ard Glenn F. McConnell Yancey McGill Henry McMaster |
Prédécesseur | Mark Sanford |
Successeur | Henry McMaster |
Biographie | |
Nom de naissance | Nimrata Randhawa |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bamberg (Caroline du Sud, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain |
Diplômée de | Université de Clemson |
Profession | Comptable |
Religion | Méthodisme |
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Gouverneurs de Caroline du Sud | |
Elle est auparavant élue à la Chambre des représentants de Caroline du Sud de 2005 à 2011 et gouverneur de Caroline du Sud de 2011 à 2017.
Biographie
Origines familiales, vie privée et études
Nikki Haley naît et est élevée dans une famille de confession sikh. Ses parents sont en effet des émigrés de l'État indien du Pendjab qui arrivent en Caroline du Sud dans les années 1960. Elle est diplômée des Orangeburg Preparatory Schools (1989) et a également un baccalauréat universitaire en comptabilité de l'université de Clemson. Elle se convertit à la religion de son mari, Michael Haley, officier dans la Garde nationale des États-Unis, le méthodisme, avant son mariage. Le , ils se marient à la fois dans une église méthodiste et dans un gurdwara (temple) sikh. Toutefois, elle assiste encore à des cérémonies sikh par respect pour la culture de ses parents[1],[2]. Nikki Haley est mère de deux enfants, Rena et Nalin.
Chambre des représentants de Caroline du Sud
En 2004, Nikki Haley bat lors de l'investiture républicaine le représentant d'État sortant Larry Koon, en poste depuis 1975. Elle est ensuite facilement élue à la Chambre des représentants de Caroline du Sud pour le 87e district avec 98,94 % des suffrages[3]. Elle prend ses fonctions le et est ensuite très largement réélue en 2006 (plus de 99 % des voix) et 2008 (83,12 %). Todd Atwater, membre du Parti républicain, lui succède le .
Gouverneur de Caroline du Sud
Le , Nikki Haley annonce qu'elle est candidate à l'investiture républicaine pour le poste de gouverneur de Caroline du Sud, alors détenu par Mark Sanford. Le , elle est notamment soutenue dans sa campagne par Jenny Sanford, première dame de Caroline de Sud, ainsi que Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts. Toutefois, elle est alors nettement distancée dans les sondages et dans la collecte de fonds, jusqu'à ce qu'elle soit soutenue par la candidate à la vice-présidence des États-Unis pour le Parti républicain en 2008 et ancienne gouverneur de l'Alaska Sarah Palin.
Le , jour de l'investiture républicaine, Haley arrive en tête avec 48,86 % des voix, contre des « poids-lourds politiques » de l'État, à savoir le représentant fédéral Gresham Barrett (en) (21,75 %), le procureur général d'État Henry McMaster (16,93 %) et le lieutenant-gouverneur André Bauer (12,46 %). Cependant, aucun candidat n'ayant réuni une majorité absolue dès le premier tour, un second tour se tient le [4]. Haley est définitivement investie en obtenant 233 733 voix soit 65,04 % contre 125 601 voix soit 34,96 % à Barrett[5].
Le , elle bat Vincent Sheheen, candidat du Parti démocrate et élu au Sénat de Caroline du Sud, en obtenant une majorité absolue des suffrages[6]. Elle devient la première femme à accéder à la fonction de gouverneur de Caroline du Sud.
Haley est associée au mouvement Tea Party et aux Mama Grizzlies, du fait de l'appui que Sarah Palin lui apporte. Fin 2011, elle annonce son soutien à Mitt Romney en vue de la primaire présidentielle de 2012.
Réélue lors des élections de 2014 face à Sheheen qui se représente, elle fait retirer en 2015 le drapeau confédéré de la législature d'État de Caroline du Sud, quelque temps après la tuerie de Charleston, lors de laquelle un suprémaciste blanc assassine neuf noirs[7] et après que l'activiste Bree Newsome ait décroché le drapeau du mat de 9 mètres qu'elle a escaladé, en un geste de désobéissance civile[8],[9].
Elle est mise en avant comme faisant partie de la nouvelle génération de personnalités politiques républicaines, à la fois talentueuse et issue de l'immigration, comme la gouverneur du Nouveau-Mexique Susana Martinez ou le sénateur fédéral pour la Floride Marco Rubio[2], qu'elle appuie lors des primaires présidentielles de 2016[10]. À la suite du désistement de ce dernier, elle soutient Ted Cruz[11], sénateur fédéral pour le Texas faisant lui-aussi partie de la nouvelle génération de personnalités politiques républicains conservatrices. Après l'arrêt de la campagne de Cruz, elle se range derrière le dernier candidat en lice et vainqueur des primaires, Donald Trump[12].
Ambassadrice à l'Organisation des Nations unies
Le , Donald Trump choisit Nikki Haley comme future ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies[13]. Le , sa nomination est officiellement proposée au Sénat des États-Unis[14]. Elle est confirmée quatre jours plus tard et démissionne de son mandat de gouverneur ; elle entre en poste le jour suivant[15]. En quelques mois, elle s'impose comme une « étoile montante » de la diplomatie américaine[7]. Considérée comme une pragmatique, elle parvient à maintenir un canal de discussion entre l'ONU et l'administration Trump, pourtant hostile à l'institution internationale[16].
Lors d'une réunion à l'ONU, elle brandit des photos d'enfants syriens morts, à la suite d'une attaque chimique qui aurait été menée par le régime de Bachar el-Assad ; elle fustige alors son allié russe : « Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie ? »[17].
En , elle adresse une vive mise en garde aux membres de l'ONU avant l’adoption d’une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël : « nous ne nous attendons pas à ce que ceux que nous avons aidés nous ciblent. Jeudi, il y aura un vote critiquant notre choix. Les États-Unis noteront les noms »[18],[19]. Par ailleurs, elle encourage le déménagement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem[16].
À son bilan, elle porte ainsi une attitude offensive à l'égard de la Syrie, une fermeté vis-à-vis de Moscou (davantage que le président Trump), mais aussi de lourdes sanctions contre la Corée du Nord ou encore un embargo sur les armes au Soudan du Sud. Elle défend également une réforme de l'ONU, qui passerait par des économies, et critique des ONG défendant les droits de l'homme. Appliquant la politique trumpienne prenant le contre-pied du multilatéralisme, elle défend aussi le retrait des États-Unis de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, de l'accord de Paris sur le climat, du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, de l'UNESCO et de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien[16].
Elle présente sa démission le [20], mais reste cependant en poste jusqu'à la fin de la même année[21]. Le suivant, le président Trump annonce officiellement qu'il nomme Heather Nauert pour lui succéder mais celle-ci renonce à sa candidature le [22]. C'est finalement Kelly Knight Craft qui lui succède. Nikki Haley est alors considérée comme une potentielle future candidate à la présidence des États-Unis[16].
Après la politique
En , elle publie ses mémoires, With All Due Respect (St. Martin's Press)[23]. En avril 2019, elle avait été nommée au conseil d'administration de Boeing mais démissionne l'année suivante, étant opposée à la demande de renflouement par des fonds publics de l'avionneur pour cause de pandémie[24].
Elle déclare en février 2021 lors d'un entretien avec la presse que Donald Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat en 2024, celui-ci ayant « laissé tomber » le parti républicain et étant « tombé trop bas » en s'obstinant à refuser sa défaite à l'élection présidentielle de 2020. Elle confirme par ailleurs envisager de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2024[25].
Historique électoral
Année | Nikki Haley | Démocrate | Vert | Libertarien | Indépendants |
---|---|---|---|---|---|
2010 | 51,37 % | 46,91 % | 1,50 % | — | 0,22 % |
2014 | 55,90 % | 41,42 % | — | 1,24 % | 1,44 % |
Notes et références
- Richard Hétu, « Le phénomène Nikki Haley : une ex-sikhe élue gouverneur ? », La Presse, (consulté le ).
- Adèle Smith, « Nikki Haley, nouvelle figure républicaine de la diversité », Le Figaro, (consulté le ).
- (en) « SC State House 087 Race - Nov 02, 2004 », Ourcampaigns.com (consulté le ).
- (en) « SC Governor - R Primary Race - Jun 08, 2010 », Ourcampaigns.com (consulté le ).
- (en) « SC Governor - R Runoff Race - Jun 22, 2010 », Ourcampaigns.com (consulté le ).
- (en) « Nikki Haley », Ballotpedia.org (consulté le ).
- Marie-Caroline Meijer, « Qui est Nikki Haley, l'étoile montante de la politique américaine ? », sur bfmtv.com, .
- « Bree Newsome – « Le temps est maintenant venu de faire preuve d’un courage véritable » », sur Entre les lignes entre les mots, (consulté le )
- (en-US) The Washington Times https://www.washingtontimes.com, « Confederate flag outside S.C. Statehouse torn down; 2 activists arrested », sur The Washington Times (consulté le )
- (en) Dana Bash, Jamie Gangel et Eric Bradner, « Nikki Haley endorses Marco Rubio », CNN, (consulté le ).
- (en) « Cruz Wins Support of Former Rubio Backers in Texas », sur The Texas Tribune, (consulté le ).
- (en) Daniel Strauss, « Nikki Haley signals support for Trump », sur Politico, .
- « Etats-Unis: Donald Trump choisit la jeune gouverneure Nikki Haley comme ambassadrice à l'ONU », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Nominations Sent to the Senate », Whitehouse.gov, .
- « Nikki Haley devient ambassadrice américaine à l'ONU », sur La Presse, .
- Marie Bourreau, « Nikki Haley, le tremplin des Nations unies vers la Maison Blanche », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, dénonce l'attaque "atroce" avec des photos chocs », sur huffingtonpost.fr, .
- « Jérusalem/ONU: "les USA noteront les noms" des pays qui votent contre eux (N. Haley », sur i24NEWS, .
- (en) « US will take names of those who vote to reject Jerusalem recognition », sur theguardian, .
- « Nikki Haley, ambassadrice américaine à l'ONU démissionne », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Nikki Haley Resigned as U.S. Ambassador to the United Nations », sur New York Times, (consulté le ).
- « Etats-Unis : Heather Nauert retire sa candidature au poste d’ambassadrice à l’ONU », Le Monde, (lire en ligne)
- Maurin Picard, « Nikki Haley, la fidèle indocile de Trump », sur Le Figaro, 16-17 novembre 2019.
- « Le départ inattendu de Nikki Haley enfonce Boeing dans la crise », sur Le Figaro,
- « Trump ne pourra pas se représenter en 2024 », sur TVA Nouvelles,
- (en) « Governor - History », sur www.ourcampaigns.com (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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- (en) C-SPAN
- (en) Politifact
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