Ambassade des États-Unis en Israël
L'ambassade des États-Unis en Israël est la représentation diplomatique des États-Unis auprès d'Israël. Elle est située à Jérusalem depuis le .
Ambassade des États-Unis en Israël | ||
États-Unis |
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L'ambassade des États-Unis en Israël, à Jérusalem. | ||
Lieu | 14 David Flusser Street Jérusalem |
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Coordonnées | 31° 44′ 52″ nord, 35° 13′ 29″ est | |
Ambassadeur | Thomas R. Nides | |
Nomination | ||
Site web | http://il.usembassy.gov/ | |
Géolocalisation sur la carte : Israël
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Voir aussi : Ambassade d'Israël aux États-Unis | ||
Histoire
Création
Les États-Unis ont été le premier pays à reconnaître de facto le nouvel État d'Israël le [1]. La reconnaissance de jure a eu lieu le . Peu de temps après, l'ambassade américaine à Tel Aviv a été ouverte. James Grover McDonald est devenu le premier ambassadeur le .
Débat sur le transfert à Jérusalem
La loi sur l'ambassade de Jérusalem, adoptée par le Congrès en 1995, oblige les États-Unis à transférer leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem d'ici le et à ce que les États-Unis considèrent Jérusalem comme la capitale d'Israël. L'ambassade reste toutefois à Tel Aviv parce que la loi permet également au président de « reporter indéfiniment l'application de la loi si le déménagement présente des problèmes de sécurité nationale ».
Les accords d'Oslo prévoient que le statut de Jerusalem doit être négocié[2]
Le consulat général à Jérusalem, créé en 1844, représente les États-Unis à Jérusalem, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en tant que mission indépendante des États-Unis dont les membres ne sont pas accrédités auprès d'un gouvernement étranger.
En 2001, au sommet de Taba, Bill Clinton propose que Jérusalem puisse être une ville ouverte, capitale de deux États, israélien et palestinien.
En 2003, l'initiative de Genève accorde Palestiniens et Israéliens. Selon cet accord, « les capitales mutuellement reconnues des deux Parties seront situées dans des zones de Jérusalem placées sous leur souveraineté respective. »
Transfert
Le , le président américain Donald Trump déclare que les États-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d'Israël et annonce son intention de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem[3],[4]. Le , le vice-président américain Mike Pence annonce que l'ambassade américaine ouvrira avant la fin de l'année 2019[5].
Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem le [6]. La date correspond aux 70 ans de la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël. Ivanka Trump, fille et conseillère du président Trump, représente les États-Unis lors de la cérémonie d'inauguration. Le bâtiment reçoit une bénédiction religieuse chrétienne. Cette bénédiction est faite par John Hagee et Robert Jeffress (en), deux pasteurs texans invités par Donald Trump qui, selon l'historien Jean-Pierre Filiu, se seraient fait remarquer dans le passé par des déclarations à caractère antisémite[7] et liés à l'organisation de John Hagee Chrétiens unis pour Israël.
Dans le cadre de la Marche du retour, des manifestations sont organisées[8] dans la bande de Gaza par le Hamas contre l’inauguration à Jérusalem de l’ambassade américaine. Ces manifestations sont perçues comme violentes par Israël[9],[10]. L'armée israélienne ouvre alors le feu depuis sa frontière avec Gaza : 62 Palestiniens sont tués[11],[12], dont 50 membres du Hamas et 3 membres du Jihad islamique palestinien[13],[14],[15],[16]. Plusieurs centaines d'autres sont blessés - plus de 2000 blessés selon l'ambassadeur palestinien à l'ONU[17]. Face à une critique internationale, Israël revendique son droit à défendre son intégrité territoriale[18],[19]. Seuls les États-Unis soutiennent Israël au Conseil de sécurité des Nations unies[20] : le , l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley déclare qu'Israël a fait preuve de retenue et réfute le lien entre ces violentes manifestations et l'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem[20],[21].
Ce déplacement d'ambassade a été décrit comme un « acte de provocation et d’hostilité contre la nation islamique » dans un texte de l'Organisation de la coopération islamique[22].
Le dimanche , 10 000 personnes manifestent pacifiquement contre l'installation de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem à Casablanca au Maroc, avec les slogans « Palestine’s eternal capital » et « Death to Israel »[23].
Bâtiment de l’ancienne ambassade
Le bâtiment de l'ancienne ambassade à Tel-Aviv, situé à l'intersection des rues Hayarkon et Shalom Aleichem, s'élève sur six étages avec une façade brute et fortifiée. Une barrière de sécurité a été érigée dans les années 1990 pour empêcher les attaques sur l'ambassade par des véhicules. Au sud de l'immeuble se trouve le parking, également entouré d'un mur. Le toit du bâtiment est couvert d'antennes et d'appareils électroniques.
La résidence de l'ancienne ambassade, située à Herzliya, près de Tel-Aviv, se retrouve vide ; le milliardaire américain Sheldon Adelson, soutien du transfert de l'ambassade, rachète alors le bâtiment pour un prix record de 67 millions de dollars[24].
Ambassadeurs
Diplomate | Date de nomination |
Date de remise des lettres de créance |
Date de Fin de mission |
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Martin Indyk | |||
Daniel C. Kurtzer | |||
Richard Henry Jones | |||
James B. Cunningham | |||
Daniel B. Shapiro | |||
David M. Friedman | |||
Thomas R. Nides | en cours |
Notes et références
- il.usembassy.gov / Policy & History
- Rapport des Nations unies.
- (en)Presidential Proclamation Recognizing Jerusalem as the Capital of the State of Israel and Relocating the United States Embassy to Israel to Jerusalem
- Jérusalem, capitale d’Israël : une décision plus réfléchie qu’il n’y paraît
- Jérusalem : l'ambassade américaine ouvrira avant la fin 2019
- Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem
- Jean-Pierre Filiu, « Les amis antisémites de Trump à Jérusalem », Un si Proche Orient, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Inside look: How Gaza protesters attempted to breach the border fence », The Jerusalem Post | JPost.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « ‘Unprecedented’ violence in Gaza leaves 58 Palestinians dead, thousands wounded », The Jerusalem Post | JPost.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « 'Ready for a shocker? I agree with Hamas' », sur Israel National News, (consulté le )
- « Gaza : au moins 60 victimes palestiniennes à la suite des heurts de lundi », sur leparisien.fr, (consulté le )
- (en) Ian Lee and Salma Abdelaziz, CNN, « Hamas claims 50 of its members died in Monday's clashes in Gaza », CNN, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Judah Ari Gross, « Hamas official: 50 of the 62 Gazans killed in border violence were our members », The Times of Israel, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jack Khoury, « 50 of Dead in Gaza Protests Were Hamas Activists, Says Senior Hamas Official », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Hamas official: 50 of those killed in Gaza Monday were members », The Jerusalem Post | JPost.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Hamas says most of protesters killed by Israel in Gaza were members », NBC News, (lire en ligne, consulté le )
- « En direct : au moins 41 morts à Gaza, l'ambassade américaine inaugurée à Jérusalem », sur france24.com, (consulté le )
- (en) « 'We will protect the State of Israel' », sur Israel National News (consulté le )
- (en) « Netanyahu: Riots on border are not civilian protests, but warlike acts by Hamas », The Jerusalem Post | JPost.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Carol Morello, Loveday Morris et Karen DeYoung, « Israel, U.S. criticized for Palestinian deaths in Gaza clashes as death toll rises », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Calls for Investigation, but No Consensus at UN Gaza Meeting », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Le Monde avec AFP, « Les pays musulmans réclament une « force de protection internationale » pour les Palestiniens », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Reuters, « Over 10,000 Moroccans Protest U.S. Embassy Move to Jerusalem », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Julie Connan et Thierry Oberlé, « Sheldon Adelson, un parrain en or », Le Figaro, 16-17 janvier 2021, p. 15 (lire en ligne).
Annexes
Articles connexes
Lien externe
- (en) Site officiel
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