La Gauche (Luxembourg)

La Gauche (en luxembourgeois : Déi Lénk) est un mouvement politique luxembourgeois de Gauche[1] à gauche radicale[6], fondé en 1999. Il fait partie du Parti de la gauche européenne et est associé au groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique.

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La Gauche
(lb) Déi Lénk

Logotype officiel.
Présentation
Direction Collective
Fondation 1993 (Nouvelle Gauche)
(La Gauche)
Scission de Parti communiste luxembourgeois
Siège 5, rue Aldringen, Luxembourg
Organisation de jeunesse Jonk Lénk
Journal Goosch
Positionnement Gauche[1] à gauche radicale[2]
Idéologie Anticapitalisme
Socialisme démocratique[3]
Écosocialisme
Euroscepticisme
Féminisme
Affiliation européenne Parti de la gauche européenne
Gauche anticapitaliste européenne
Adhérents 500 (2018)[4]
Couleurs Rouge
Site web www.dei-lenk.lu
Représentation
Députés
2  /  60
Députés européens
0  /  6
Bourgmestres
0  /  102
Conseillers communaux[5]
8  /  600

La Gauche est née sur les bases du mouvement Nouvelle Gauche fondé en 1993 par des dissidents du Parti communiste luxembourgeois (KPL), avec qui elle renouera une alliance de 1999 à 2004.

Historique

Après la chute du mur de Berlin en 1989, les querelles idéologiques au sein du Parti communiste luxembourgeois se sont accentuées et en 1993 des dissidents trotskistes et marxistes quittent le KPL pour former la Nouvelle Gauche (en luxembourgeois : Nei Lénk)[7].

La Nouvelle gauche devient La Gauche le , mouvement se voulant unitaire puis qu'il rassemble des militants principalement issus, outre ceux de la Nouvelle Gauche, du Parti communiste luxembourgeois, du Parti socialiste révolutionnaire ainsi que de l'aile gauche du Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP)[7]. Les adhésions au mouvement se font cependant sur une base individuelle, et non par organisation, ce qui le différencie d'une coalition. Il se situe à gauche de la social-démocratie.

Il s'est présenté pour la première fois aux élections législatives en 1999, où il a obtenu 3,3 % des suffrages et un député (André Hoffmann)[7]. Aux élections communales du , il obtient deux sièges à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du pays ainsi que plusieurs sièges dans diverses villes réputées « ouvrières », mais également à Luxembourg : son score national s'établit autour de 4 %[8].

Le , des élections anticipées se tiennent à Esch-sur-Alzette, face à l'impossibilité de constituer une majorité : la Gauche y obtient 12,78 % des voix (contre 10,78 en octobre et 7,87 % en juin). André Hoffmann devient maire-adjoint d'Esch-sur-Alzette et quitte son mandat de député, qu'il laisse à Aloyse Bisdorff (lb) (KPL).

En 2004, le mouvement unitaire connaît de fortes tensions avec le KPL, qui lui reproche de devenir un parti politique à part entière. Les désaccords persistants sur la forme du mouvement conduisent à la présentation de listes séparées aux législatives de juin, où la Gauche ne remporte plus que 1,9 % des voix (contre 0,92 % pour le KPL)[9], et aucun député. Dès lors, La Gauche et le Parti communiste présentent chacun des listes séparées à chaque élection[7].

Bien qu'il n'ait obtenu aucun député siège de député européen aux élections européennes de 2004 avec 1,69 % des voix (1,17 % pour le KPL)[10], il est associé au groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique. En 2009, la Gauche obtient 3,3 % des voix aux élections législatives ; André Hoffman est député.

Idéologie

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La Gauche se considère comme un mouvement social, démocratique et anticapitaliste engagé pour une société plus juste[11].

Le mouvement souhaite une redistribution des richesses, un accès équitable aux ressources, la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes, le développement de la sécurité sociale, l'éradication de la pauvreté, une société écologiquement durable, la démocratie participative, et la transparence dans la prise de décision politique[11].

Il veut un nouveau modèle social, économique et politique qui rejette la concurrence, la maximisation du profit et l'intérêt personnel[11].

Il souhaite également que les ressources naturelles soient conservées de manière durable en tant que moyens de subsistance, ainsi qu'une transformation socio-écologique, une répartition équitable des richesses créées et un ordre économique basé sur la solidarité au niveau national et mondial[11].

Résultats électoraux

Élections législatives

Année Voix  % Rang Sièges
1999 110 274 3,3 6e
1  /  60
2004 62 071 1,9 6e
0  /  60
2009 109 184 3,3 6e
1  /  60
2013 161 759 4,9 6e
2  /  60
2018 193 594 5,5 7e
2  /  60

Élections européennes

Année Voix  % Rang Sièges
1999 28 130 2,77 6e
0  /  6
2004 18 345 1,68 6e
0  /  6
2009 38 289 3,37 6e
0  /  6
2014 67 544 5,76 6e
0  /  6
2019 60 812 4,83 7e
0  /  6

Notes et références

  1. (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Taylor & Francis, , 221 p. (ISBN 978-0-203-94609-1, lire en ligne).
  2. « [Communales] Déi Lénk : « L’original plutôt que la copie » », sur Le Quotidien, (consulté le ).
  3. (en) Wolfram Nordsieck, « Luxembourg », sur Parties and Elections in Europe, .
  4. Fondation Zentrum fir politesch Bildung, « Partis politiques au Luxembourg », sur https://zpb.lu, (consulté le )
  5. Communes de plus de 3 000 habitants uniquement, où l'élection au scrutin de liste avec représentation proportionnelle est employé.
  6. Le Quotidien, « [Communales] Déi Lénk : « L'original plutôt que la copie » » (consulté le )
  7. Laurent Moyse, « Déi Lénk, de l’émancipation à la visibilité », sur https://paperjam.lu, (consulté le )
  8. Résultat des élections communales de 1999 « Copie archivée » (version du 8 septembre 2006 sur l'Internet Archive).
  9. « Résultats des élections législatives luxembourgeoises de 2004 », sur public.lu.
  10. « Résultat des élections européennes 2004 pour le Luxembourg », sur public.lu.
  11. (lb) « D'Leit staark maachen », sur www.dei-lenk.lu (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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