Pintade
Les pintades sont des oiseaux de l'ordre des Galliformes et de la famille des Numididae (parfois placée dans celle des Phasianidae), originaires d'Afrique, au plumage foncé pointillé de blanc, qui se nourrissent de graines ainsi que de vers, fourmis, araignées, tiques[1]. Certaines sont domestiquées. Volailles d’ornement, elles sont surtout appréciées pour leur chair.
Numididae
Pour les articles homonymes, voir Pintade (homonymie).
Histoire
La principale pintade domestique (Numida meleagris) garde de son ancêtre l'instinct de se percher et un caractère farouche. Importée d'Afrique du Nord (l'antique Numidie) par les Grecs et les Romains qui l'utilisent comme offrande aux dieux et l'élèvent en basse-cour, elle est nommée « poule d'Inde » au Moyen Âge puis « poule du pharaon » et « pintade » lorsqu'un navigateur vénitien au service du Portugal en ramènera un spécimen d'Afrique de l'Est. Elle est introduite au XVe siècle en France qui est le premier pays à sélectionner des pintades en vue de les élever, ce qui en fait en 2010 le premier producteur mondial avec ses régions d'élevage des Pays de la Loire, du Grand Sud-Ouest, de Rhône-Alpes et de la Région Centre[2].
Description
L'oiseau est grégaire, terrestre et dodu, de taille moyenne (de 40 à 72 cm) et à petite tête cornée et à queue courte et pendante. De larges zones de peau nue ornent le cou et la tête ; la plupart des espèces portent une crête ou un casque ossifié.
La Pintade commune, Numida meleagris, possède une crête cornée sur la tête et des barbillons violets. Elle est élevée pour sa chair, principalement en France, premier pays producteur de pintades, où elle est considérée comme domestique. Elle est originaire d'Afrique où elle vit à l'état sauvage sur la majeure partie du continent. Des populations férales (retournées à l'état sauvage) existent sur l'île d'Haïti, dans les Caraïbes.
Ce gallinacé est omnivore ; il se nourrit de verdure, de baies, de graines, d'insectes et autres petits invertébrés, de petits vertébrés (souris, grenouilles...). Bien qu'il soit capable de voler, il est essentiellement coureur.
La pintade pond aux alentours de 12 à 15 œufs. Au bout de 27 à 28 jours d'incubation, l'éclosion a lieu. Les deux parents participent à l'élevage des pintadeaux.
La pintade cacabe ou criaille.
L'élevage de pintades se nomme la méléagriculture.
Habitat
Les pintades vivent en Afrique, au sud du Sahara, où elles occupent une large variété d'habitats, depuis la forêt pluviale dense jusqu'au semi-désert.
Liste des genres et espèces
D'après la classification de référence (version 5.1, 2015) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :
Calendrier
Le 25e jour du mois de messidor (des moissons) du calendrier républicain / révolutionnaire français est dénommé jour de la pintade[3], généralement chaque 13 juillet du calendrier grégorien.
Terminologie
Le substantif féminin[4],[5],[6] pintade (prononcé [pɛ̃tad][5]) est un emprunt[4],[5] au portugais pintada[4],[5],[6], proprement « (oiseau) peint »[4],[5], lui-même féminin du participe passé du pintar (« peindre »)[4],[5],[6], verbe issu du latin vulgaire *pinctare, variante de *pictare, lui-même issu du latin classique pictus, participe passé de pingere (« peindre »)[5].
Notes et références
- (en-US) Allie Layos, « Guinea Fowl: Reasons Why You Need One on Your Farm », sur Wide Open Pets, (consulté le )
- Fernand Cousteaux, « Quand la pintade devient chapon », sur La Dépêche,
- Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 28.
- « Pintade », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 23 novembre 2016].
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « pintade » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 23 novembre 2016].
- Entrée « pintade », sur Dictionnaires de français en ligne, Larousse [consulté le 23 novembre 2016].
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Marie Lamblard, préface Ernest Pignon-Ernest, L'Oiseau nègre L'aventure des pintades dionysiaques, éd. Imago, Paris, 2003 (ISBN 2-911416-81-3)
Liens externes
- (en) Référence Congrès ornithologique international :
- (en) Référence BioLib : Numididae Sharpe, 1899
- (en) Référence Catalogue of Life : Numididae (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Numididae (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Numididae (taxons inclus)
- Pintade de Pucheran
- Pintade de Numidie
- Pintade à poitrine blanche
- Pintade noire (Agelastes niger)
- Pintade de Pucheran
- Pintade noire
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