Octave Nitkowski

Octave Nitkowski naît le 18 juin 1996[1] à Arras, dans le Pas-de-Calais. Il grandit à Rouvroy[2]. Descendant de mineurs, il se définit d'ailleurs lui-même comme un « fils du bassin minier[3] ».

Il suit sa scolarité dans des établissements scolaires classés ZEP[1] au terme de laquelle il obtient le baccalauréat économique et social. À la rentrée 2013, il intègre Sciences Po Paris (dans la promotion 2018)[4] ainsi que l'université Paris-IV où il poursuit des études d'histoire[5].

Portant un intérêt à la politique depuis son enfance, il lit la presse politique à partir de l'âge de 10 ans avec Le Canard enchaîné à l'occasion de l'élection présidentielle de 2007^{[réf. nécessaire]}. Inscrit sur Twitter depuis décembre 2011, il y commente l'élection présidentielle de 2012^{[réf. nécessaire]}. En avril 2012, il décide de créer un blog[6], dans lequel il chronique le duel des législatives qui oppose Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. Il est à l'origine de la révélation de l'affaire du faux tract en arabe de Mélenchon, ce qui lui fait acquérir une certaine renommée[7]. En conséquence, de nombreux médias nationaux s'intéressent à la pertinence des analyses de la part d'un adolescent de 15 ans. Au lendemain des législatives, à la demande de la rédaction de Libération, il commence la rédaction d'un autre blog[8], dans lequel son objectif est de « donner la parole aux habitants d'Hénin-Beaumont ».

En décembre 2013, il lance aux éditions Jacob-Duvernet une collection d'essais intitulée « La France perd le Nord », dans laquelle il fait le parallèle entre la politique du Nord-Pas-de-Calais et la politique nationale. Le premier tome, Le Front national des villes et le Front national des champs s’intéresse aux nouvelles stratégies engagées par le Front national à Hénin-Beaumont, et aux conséquences nationales qu’elles représentent[7].

Le Front national des villes et le Front national des champs suscite la controverse : l'ouvrage révèle l'homosexualité des élus frontistes Steeve Briois et Bruno Bilde. La parution est d'abord interdite par décision du Tribunal de grande instance de Paris[9]. Mais le 19 décembre 2013, la cour d'appel de Paris infirme le jugement de première instance, et autorise les mentions concernant l'orientation sexuelle de Steeve Briois[10]. S’appuyant sur une décision de la Cour européenne des droits de l'homme, la Cour de cassation estime, le 11 juillet 2018, que l’atteinte à la vie privée peut être considérée comme secondaire par rapport à la nécessité d’informer le public de l'homosexualité de Steeve Briois, celle-ci étant d’après elle d’« intérêt général »[11]. En 2015, Steeve Briois perd à nouveau un procès contre Octave Nitkowski, et se trouve condamné à verser à ce dernier 2 500 euros de frais d'avocat[12].

La publication du second tome de la série « La France perd le nord », La Gauche à Hénin, devait intervenir au printemps 2014, mais la maison d'édition a été placée en liquidation judiciaire.^{[réf. souhaitée]}

Il poursuit ensuite ses études à Sciences Po Paris et à La Sorbonne, puis en Russie et enfin à l'Université Paris-Panthéon-Assas[13].

Comme il l'indique sur son profil Twitter, il prête serment comme avocat le 7 décembre 2021. En 2022, il déclare que sa vocation est née de ses comparutions au tribunal lors des affaires de 2013-2015[13].

• Le Front national des villes et le Front national des champs, Paris, Jacob-Duvernet, 2013, 185 p. (ISBN 978-2-84724-524-0, SUDOC 178840610).

• Notices d'autorité :

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  • Système universitaire de documentation
  • WorldCat
• « À l'ombre des terrils », blog sur liberation.fr.

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