Oisilly

Oisilly est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Oisilly

L'église Saint-Léger.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Mirebellois et Fontenois
Maire
Mandat
Charlène Collet
2020-2026
Code postal 21310
Code commune 21467
Démographie
Population
municipale
128 hab. (2019 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 17″ nord, 5° 22′ 00″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 238 m
Superficie 5,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Apollinaire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Oisilly
Géolocalisation sur la carte : France
Oisilly
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Oisilly
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Oisilly

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Oisilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,9 %), forêts (20,4 %), prairies (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le nom de la commune est cité dans les Chroniques de l'abbaye de Bèze sous la dénomination de Auxilicum[8]. On retrouve également les appellations de Ossilleium, Osiliacum puis Ozilly, Oisiley et Oizilly[9].

    L'église fut donnée par Villencus, évêque de Langres à l'abbaye de Bèze en 1130. Cette paroisse lui avait déjà appartenu vers 614, cédée à l'époque par le duc Amalgaire. La commune était divisée en trois seigneuries : Chamblan, Montarean et Ozilly, avec trois châteaux forts, détruits lors du passage des troupes du général Gallas. Elles furent par la suite réunies.

    Un certain frère Jean (Antoine de Bourbon, comte de Moret, 1607-1692), fils naturel de Henri IV et de Jacqueline de Breuil[10], a vécu quelque temps au XVIIe siècle dans un ermitage situé dans une caverne au milieu d'un bois dépendant du village d'Oisilly, où il forma 13 jeunes novices[11].

    En 1852, une épidémie de variole se déclare à Mirebeau-sur-Bèze et se propage à Oisilly[12].

    Avec l'ouverture en 1888 de la section Is-sur-Tille à Gray de la ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray, Oisilly a partagé une gare avec Renève.

    Pendant la Première Guerre mondiale, un camp militaire américain fut installé au lieu-dit la Roche.

    Passé ferroviaire du village

    Horaire de la ligne d' Is-sur-Tille à Gray en 1914.
    Un train à vapeur sur le viaduc d'Oisilly vers 1910.
    Le viaduc d'Oisilly aujourd'hui qui permettait aux trains de franchir la Vingeanne, le Canal entre Champagne et Bourgogne .

    De 1882 au 2 mars 1969, la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant du sud-ouest de la gare de Mirebeau-sur-Bèze, contournait le village par le nord, et, après avoir franchi le Viaduc d'Oisilly s'arrêtait à la gare de Oisilly-Renève, gare commune aux villages d'Oisilly et de Renève et se dirigeait ensuite vers la gare de Champagne-sur-Vingeanne.

    La gare, dont les bâtiments sont encore présents de nos jours, est située au nord du village.

    L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare d'Oisilly-Renève dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens. À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises. À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs puis désaffectée.

    Depuis 2013, cette ligne est utilisée par le Vélorail de la Vingeanne, sur le trajet Mirebeau-sur-Bèze, Oisilly-Renève, Champagne-sur-Vingeanne, Autrey-lès-Gray.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 François Renaud    
    2014 2020 Françoise Clément    
    2020 En cours Charlène Collet    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2019, la commune comptait 128 habitants[Note 3], en diminution de 3,76 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    154201193200203220197215228
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    206205199202209273240175174
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    150165146140145129153117104
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1131048896116108131137133
    2018 2019 - - - - - - -
    128128-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le viaduc ferroviaire d'Oisilly.

    Lieux et monuments

    • Le viaduc construit de 1886 à 1888[17].
    Long de 295 m, il supporte la voie ferrée unique de la ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray et enjambe le canal entre Champagne et Bourgogne, la Vingeanne, la RD 112F et des prairies.
    L'arche surplombant le canal fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruite en béton (le viaduc avait dès sa construction été muni de chambres de minage devant faciliter son dynamitage en cas de guerre).
    • L'église paroissiale Saint-Léger date des XIIe et XIIIe siècles[18].
    Elle est de style roman, elle comprend une nef avec deux travées voûtées et est surmontée d'un clocher carré. Durant la Guerre de Trente ans, elle fut incendiée en 1636 par les troupes du général Matthias Gallas. Elle fut restaurée plusieurs fois, dont la dernière en 1994.
    Les vitraux sont de Marc Couturier et ont pour thème la création du monde[19]. Elle a été inscrite aux Monuments historiques en 1986[20].
    Colombier et orangerie, chapelle Saint-Augustin. L'aile gauche du château fut reconstruite à la suite d'un incendie survenu en 1864
    • Vestiges de la voie romaine menant de Langres à Besançon.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Mémoires présentés par divers savants Par Académie des inscriptions & belles-lettres p.59
    9. Description générale et particulière du duché de Bourgogne, Volume 2, Claude Courtépée, p. 229
    10. Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire ..., Volume 13 Par William Duckett p.343
    11. Revue d'Aquitaine : journal historique de Guienne, Gascogne, Béarn ..., Volume 11, pages 71-72
    12. Exposé des travaux des Conseils d'hygiène publique et de salubrité du département de la Côte-d'Or, Louis Noirot p. 227
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. « Viaduc », notice no IA00126218, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Église paroissiale Saint-Léger », notice no IA00126209, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. Vitraux d'ici, vitraux d'ailleurs, propos d'artistes, Christine Blanchet-Vaque, p.21
    20. « Église Saint-Léger », notice no PA00112579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Presbytère », notice no IA00126215, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « Château », notice no IA00126214, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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