Aidegaxto

Aidegaxto, Aide-gaizto ou Lainogaixto est un génie de la mythologie basque qui, selon les croyances labourdines, forme et dirige les tempêtes.

Illustration d'Aire-gaizto ou Aide

Ailleurs on le nomme Ortzi, Ostri, Urtzi ou Ortzilanoa.

Étymologie

Les Basques ont toujours vu des images génies (ireluak) dans les formes de nuages lors des tempêtes. Début de la tempête dans l'Urola Kosta.

Aide-gaizto, littéralement « mauvais ciel » en basque. Contraction des mots aide (« ciel ») et gaizto (« méchant »).

Ce nom d'Aidegaxto est une contraction des mots aide et gaizto.
Le suffixe a désigne l'article : aidegaxtoa se traduit donc par « le mauvais ciel ».
Ortzia signifie le firmament, le ciel, la tempête en basque. Ortzilanoa (contraction de ortzi et laino + a (l'article) signifie: le nuage Ortzi. Pour dire le nuage d'Ortzi il faut ajouter le suffixe KO (article partitif) a ortzi. Ce qui donne, ortziko lainoa (le nuage d'Ortzi).

Légendes et croyances

  • En Lapurdi, on pense qu'Aide conduit les tempêtes.
  • Des bougies bénites seront allumées pour calmer Aide-gaizto, des branches de laurier doivent être brûlées sur le porche de la maison, ou des feuilles d'aubépine blanche doivent être portées sur la tête pendant que la tempête dure.
  • Une autre façon de se protéger des attaques d'Aidegaxto consiste à placer une hache sur la porte principale de la maison. Si la hache est en vieille pierre, c'est beaucoup mieux.
  • D'autres protections sont de toujours placées à l'entrée principale de la maison, une croix faite de laurier, ou avec des bâtons de noisetier et de frêne, un brin d'aubépine blanche, un eguzki-lore.

Pour protéger un champ ou une botte de foin de la foudre, une faucille ou une faux doit être placée dessus.

Avec l'herbe de Rumex Crispus, il faut prier, ou montrer une direction à la pluie de l'orage pour sauver ses récoltes et son bétail, et s'en éloigner, de sont des croyancea à Zeanuri.

De telles coutumes ont également eu lieu à Aia, Ataun, Dorrao et Orendain, mais la géographie de ces coutumes, en plus de l'Euskal Herria, couvre presque tout les Pyrénées et sont arrivées à nous jusqu'à nos jours.

On peut dire la même chose des cloches pour effrayer les génies de la tempête avec le son des cloches de nos ermitages et églises, ainsi que pour conjurer les orages.

Sur les toits des églises, la croix, la barre, les branches de laurier, etc. placés sur les paratonnerres, ils sont révélateurs d'un long processus qui va du paganisme au christianisme, mais toujours dans l'intention de protéger les gens, leur bétail et les récoltes des forces maléfiques de la tempête.

Note

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI. Exemple :

lau (le chiffre 4) se prononce laou et non lo (la lettre u se prononçant comme l'espagnol, ou, sauf en souletin, langue parlée en Soule, province française du Pays basque où il se prononce comme en français).

aide se prononce aïdé et gaizto gaïsto.

Bibliographie

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