Ourembaya

Ourembaya est un village malinké (mandingue) de la Guinée situé à 12 kilomètres au sud de Kankan, dans la préfecture de Kankan et la région de Kankan.

Ourembaya
Collège du village.
Géographie
Pays
Région
Préfecture
Altitude
380 m
Coordonnées
10° 16′ 12″ N, 9° 20′ 37″ O
Démographie
Population
1 719 hab. ()
Identifiants
Site web
Géolocalisation sur la carte : Guinée

Toponymie

Le village Ourembaya est aussi connu comme Ourambaya, Ouranbaya, Ourembaia et Ourimbaya.

Histoire

Ourembaya est un village historique de la Guinée depuis des siècles. Des écrits historiques[1] démontrent l'importance d'Ourembaya dans la région[2]

Par ailleurs, il est connu par la légende d'Ourembaya Balla de Laminigbe Bayo (Guinée)[3] et de Ramatta Diakité (Mali)[4].

Géographie

Ourembaya est situé à 380 mètres d'altitude, sur la rive droite du Milo[5], le principal fleuve qui traverse la Haute-Guinée et devient le fleuve Niger (ou Djoliba en mandingue), lorsqu'il pénètre au Mali.

Il est limité :

  • au nord par Dabola (Kankan) à 9 min en voiture et à une distance de 5,6 km ;
  • au nord-est par Sadia (Kankan) à 17 min en voiture et à une distance de 12,8 km ;
  • au sud-est par Tintioulen (Kankan) à 30 min par la route nationale 1 sur une distance de 29,1 km, et par une voie locale en 39 min sur une distance de 30,1 km ;
  • au sud par Ouleke-Kiniero à 6,7 km, par Sirimaya à 8,6 km et au sud-ouest par Borofian à 18,6 km, par Balandou à 3 min en voiture et à une distance de 2,2 km et au nord-ouest par Makono à une distance de 30,7 km en passant par la route nationale 6[6].

Climat

Ourembaya possède un climat de savane de type Aw selon la classification de Köppen. La température moyenne annuelle est de 26,2 °C. Les précipitations, beaucoup plus importantes en été qu'elles ne le sont en hiver, sont en moyenne de 1 083,9 mm[7].

Démographie

Les Ourembayakas, habitants d'Ourembaya parlent le malinké. En 2013, la population comptait 1 719 personnes[8] dont 150 élèves, 454 personnes non scolarisées et 41 enfants de moins de 7 ans.

Transports

Ourembaya est accessible :

Économie

Ourembaya est un village essentiellement agricole. Ses habitants cultivent principalement du fonio, du manioc, de l'igname, de l'acajou, du beurre de karité, etc. La production maraîchère est un secteur en cours de modernisation.

L'élevage est également pratiqué.

Culture

Les Ourembayakas pratiquent le doundoumba (ou dundumba), aussi appelé « la danse des hommes forts[9] ».

La fête des mares est la période festive d'Ourembaya. En effet, comme dans plusieurs autres localités guinéennes, les mares sont considérées comme des lieux mystiques et culturels où les riverains pratiquent une seule fois par an la pêche traditionnelle, avant de procéder à une cérémonie invoquant les divinités de ces mares, dont ils espèrent les grâces[10].

Masque sacré des Malinkés, le Kondén apparaît à la fin des célébrations du Ramadan et tous les villageois l'entourent[11].

Éducation

La première école primaire publique d'Ourembaya a été créée en 1959 et un nouveau collège moderne a été créé en 2017.

Lieux de culte

Il y a trois mosquées dans le village.

Notes et références

  1. Général Arlabosse, « Une phase de la lutte contre Sarnory (1890-1892), souvenirs du général Arlabosse » (consulté le )
  2. Gustave Humbert, Étienne Péroz, « Au Niger: Récits de campagnes, 1891-1892 » (consulté le )
  3. Laminingbe Bayo - Ourembaya Balla, Nanfadima, « Laminingbe Bayo - Ourembaya Balla, Nanfadima » (consulté le )
  4. Ramata diakité, « Ourembaya Balla, Nafarmals pratiqu » (consulté le )
  5. Service national des points d’eau de Guinée, « www.snapeguinee.org » (consulté le )
  6. Moustapha Kourouma, « Itineraire Kankan-Ourembaya » (consulté le )
  7. Météo et climat : Ouranbaya
  8. Populationdata.net, « Populationdata.net » (consulté le )
  9. « L'origine de la danse doundoumba », guineepeople.com, 12 décembre 2018
  10. « Kankan : un conflit entre les villages de Makolon et Ourembaya fait un mort et 16 blessés graves », Guinée Today's, jeudi 4 avril 2019
  11. (en) Dave Kobrenski, « Konden », in Djoliba crossing : journeys into West African music and culture, Artemisia Books, New Hampshire, USA, 2013, p. 136-139 (ISBN 9780982668900)

Liens externes

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