Parfouru-sur-Odon
Parfouru-sur-Odon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 196 habitants[Note 1].
Parfouru-sur-Odon | |
Vue sur le village. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Maire Mandat |
David Piccand 2020-2026 |
Code postal | 14310 |
Code commune | 14491 |
Démographie | |
Gentilé | Parfourutains |
Population municipale |
196 hab. (2019 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 27″ nord, 0° 36′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 69 m Max. 217 m |
Superficie | 3,65 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aunay-sur-Odon |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Parfouru-sur-Odon est située dans la vallée de l'Odon et sur le trajet de l'A84, à 4 kilomètres de Villers-Bocage. Elle fait partie de la communauté de communes Pré-Bocage Intercom. Le village offre des paysages vallonnés et boisés.
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Vire[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Georges D », sur la commune de Seulline, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 007,2 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Parfouru-sur-Odon est une commune rurale[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), prairies (46 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Perfunt Ru en 1198 (Magni Rotuli) et sous la forme latine Profondus Rivus super Odonem en 1267 (ch. de Mondaye)[24].
Le toponyme est issu de l'ancien français ru et du latin profundus, soit « ruisseau profond »[25]. L'Odon traverse le territoire.
Le gentilé est Parfourutain.
Histoire
L'église paroissiale est dédiée à saint Laurent et le patronage appartenait à l'abbé de Cerisy[24].
La Révolution française atteint le village de Parfouru en 1789 sans que semble signalé historiquement le moindre incident de parcours parmi les habitants.
Toutefois, les chroniqueurs signalent qu'à défaut d'avoir prêté le serment constitutionnel relatif à la Constitution civile du clergé, Jean-François Moran, curé de Parfouru, est frappé de déportation le , au grand dam des fidèles attachés à la paroisse.
Le presbytère est désaffecté à cette époque, mais reconstruit sous la Restauration. En 1905, il devient la propriété de la commune, conformément à la loi de séparation des Églises et de l'État. Puis, la mairie s'installe dans le presbytère de Parfouru qui était désaffecté depuis de longues années.
Pour parachever le souvenir de la Révolution à Parfouru, le député du Calvados, Alain Tourret, invité par la municipalité, est venu replanter le solennellement un arbre de la laïcité, afin de remplacer celui qui avait été détruit par des malfaiteurs quelques jours plus tôt.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 196 habitants[Note 9], en augmentation de 1,03 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Parfouru-sur-Odon a compté jusqu'à 210 habitants en 1866.
Lieux et monuments
- Église Saint-Laurent, remaniée au XVIIIe siècle. Elle appartenait à l'abbaye de Cerisy-la-Forêt.
- Château de Parfouru, édifié au XVIIe siècle, résidence de Philippe-François-Henri Abaquesné, seigneur de Parfouru en 1767. Philippe Abaquesné de Parfouru devient président du canton de Villers-Bocage en 1808. Il meurt en 1827 en l'hôtel de Parfouru, à Valognes. Le château de Parfouru est la résidence privée de la famille Périer de Féral de Schwarz depuis 1983.
- L'église Saint-Laurent.
- Le château.
Personnalités liées à la commune
- Victor-Pierre-Henri Abaquesné de Parfouru (1777-1853), capitaine au 1er régiment de la garde royale, chevalier de la Légion d'honneur, donateur en 1830 du terrain sur lequel est édifié le nouveau presbytère de Parfouru, en remplacement de celui qui avait été détruit par les révolutionnaires.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Georges D - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Parfouru-sur-Odon et Seulline », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Georges D - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Parfouru-sur-Odon et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- C. Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, Imprimerie nationale, 1883, p. 215, [lire en ligne]
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 195
- « André Juchem fut maire de 1989 à 2011 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales : David Piccand a été élu maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Parfouru-sur-Odon (14310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
- Le site de Parfouru-sur-Odon
- Résumé statistique de Parfouru-sur-Odon sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
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