Paris-Normandie
Paris-Normandie est un journal quotidien régional de la presse écrite française fondé à Rouen (Seine-Maritime) en 1944. Il est diffusé principalement dans l'ancienne Haute-Normandie. Il appartient depuis juin 2020 au groupe Rossel[2], qui l'a acquis au groupe de presse SNIC[3], dont l'actionnaire majoritaire était depuis 2017 Jean-Louis Louvel[4].
Paris-Normandie | |
Logo de Paris-Normandie | |
Pays | France |
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Zone de diffusion | Eure et Seine-Maritime en version papier, les cinq départements normands (Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Maritime) en version numérique. |
Langue | Français |
Périodicité | Quotidienne |
Format | Tabloïd |
Genre | Presse régionale |
Prix au numéro | 1,40 € |
Diffusion | 42 655[1] ex. (2020) |
Fondateur | Étienne-Vincent Machuel |
Date de fondation | 1944 |
Ville d’édition | Rouen |
Propriétaire | Groupe Rossel La Voix (15 juin 2020) |
Directeur de publication | David Guévart (mars 2022) |
Directeur de la rédaction | Thierry Rabiller |
Rédacteur en chef | Thierry Rabiller |
Comité éditorial | Baptiste Laureau (rédacteur en chef adjoint chargé du reportage), Stéphane Siret (rédacteur en chef adjoint chargé des suppléments et des hors-séries), Gil Baudu (rédacteur en chef adjoint chargé du web) |
ISSN | 0999-2154 |
OCLC | 472498041 |
Site web | www.paris-normandie.fr |
Supplément | |
TV Magazine |
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Déjà présent dans la presse quotidienne régionale en France avec la Voix du Nord, l'Union de Reims, l'Est Eclair, l'Aisne Nouvelle et le Courrier Picard, le Groupe Rossel poursuit son déploiement dans le quart nord-ouest de la France.
Le groupe Rossel crée un pôle picardo-normand qui regroupe l'Aisne Nouvelle, le Courrier Picard et Paris-Normandie.
Jusqu'en 1983, Paris-Normandie édite une édition dans le Calvados, se concentrant sur la capitale, Caen, et la zone de Lisieux, la plus proche de l'Eure. En 1983, Robert Hersant préfère stopper cette aventure bas-normande initiée par Pierre-René Wolf et se reconcentrer sur les hebdomadaires locaux qu'il possède dans la région.
Après avoir été longtemps un journal indépendant, Paris-Normandie devient, dans les années 1970, la propriété du groupe France-Antilles, dirigé par Philippe Hersant, transformé en en groupe Hersant Média.
En , le quotidien est racheté par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas. Le , Xavier Ellie est l'unique actionnaire de la Société normande d'information et de communication (SNIC), société éditrice de Paris-Normandie, Le Havre Presse, Havre libre, Le Progrès de Fécamp, Liberté-Dimanche, Havre Dimanche, Eure Dimanche et Normandie Dimanche. Éric Berthod occupe les fonctions de directeur général adjoint de la SNIC et de directeur de la Régie normande de publicité (RNP). Arthur de Milleville est secrétaire général de la SNIC. Le , Xavier Ellie cède l'intégralité de ses actions à un entrepreneur normand, Jean-Louis Louvel, président-fondateur de PGS Group (1 500 salariés, 300 M€ de CA). Romuald Uzan est nommé président et directeur de la publication. Précédemment directeur de Marianne (2012- ), Frédérick Cassegrain a occupé le poste de directeur général d' à , date de la prise de fonction de Valéry Jimonet qui lui succède.
Le tribunal de commerce de Rouen a acté la reprise de Paris-Normandie par le Groupe Rossel en . Le nouvel actionnaire a nommé Eric Berthod président de la SNIM, la nouvelle société éditrice, et Jean-Dominique Lavazais, directeur général et directeur de la publication.
En mars 2022, David Guévart a succédé à Jean-Dominique Lavazais au poste de directeur général et de directeur de la publication.
Histoire
À la Libération, le Journal de Rouen est interdit de publication pour collaboration. Il devient Normandie, puis Paris-Normandie en 1947. Sa gestion est confiée à la Société normande de presse républicaine, au sein de laquelle siègent 36 membres désignés par la Résistance. Pierre-René Wolf est nommé directeur.
Dans les années 1950-60, les lecteurs participent avec ferveur au concours annuel Poustiquet.
Après avoir été longtemps un journal dynamique et réputé, Paris-Normandie est plongé dans un profond déclin qui menace son existence même. Un plan dit « de modernisation sociale » aboutit, en 2005, au départ de nombreux salariés et à la fermeture de plusieurs rédactions locales, notamment à Pont-Audemer, aux Andelys et à Verneuil-sur-Avre.
Le quotidien passe au format tabloïd le .
Le , pour la demi-finale de la coupe de France US Quevilly / Paris Saint Germain, le quotidien se rebaptise Quevilly Normandie.
Le , le journal lance son nouveau site web, devenu payant.
Au début 2012, les syndicats du journal font part de leur inquiétude pour l'avenir du titre, qu'ils estiment gravement menacé, au point de craindre, disent-ils, « au minimum un plan social, au pire un dépôt de bilan »[5]. Le , le tribunal de commerce du Havre place en redressement judiciaire pour six semaines la Société normande de presse d'édition et d'impression (SNPEI) qui édite le quotidien et les titres qui lui sont associés[6]. En , la Société normande de presse d'édition et d'impression semble s'acheminer vers une liquidation judiciaire[7]. Le , le tribunal de commerce du Havre autorise la reprise du quotidien par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas. Cette offre prévoit la suppression de 85 emplois sur 357[8]. Depuis le , Paris-Normandie et ses titres associés (Le Havre Presse, Havre Libre et Le Progrès de Fécamp) continuent de couvrir les deux départements de la Haute-Normandie, la Seine-Maritime et l'Eure, avec neuf éditions du lundi au samedi. Paris-Normandie possède des agences à Rouen, Dieppe, Neufchâtel-en-Bray, Yvetot, Lillebonne, Fécamp, Le Havre, Évreux, Bernay, Louviers et Vernon.
En septembre 2014, Paris-Normandie installe le « paywall » (ou mur de paiement) sur son site Internet qui est le site le plus prisé en Haute-Normandie avec plus de 1 million de visites par mois et entre 3 et 5 millions de pages vues.
Présent sur les principaux réseaux sociaux, Paris-Normandie possède plus de 85 000 abonnés à son compte Twitter, 199 000 fans sur Facebook et 16 000 abonnés sur Instagram.
Depuis la reprise par Ellie et Huertas, Paris-Normandie intensifie ses développements numériques. Fin 2013, il s'équipe d'un studio TV qui lui permet de créer puis de diffuser des émissions sur le web (https://www.paris-normandie.fr/nos-videos).
Paris-Normandie s'est aussi doté d'une solution de feuilletage numérique sur tous supports (tablettes, mobiles), un feuilletage enrichi avec des vidéos, des diaporamas, des liens hypertextes, des compléments rédactionnels.
En 2014, la SNIC dépose un dossier de reprise des titres Nice-Matin et Var-Matin, en dépôt de bilan. Xavier Ellie défend sa position le devant le tribunal de commerce de Nice. En vain. Cette même année, Paris-Normandie se sépare de son dernier photographe à l'agence du Havre.
Le , pour tenir compte de la réunification de la Normandie et surtout pour tenter de contrer l'arrivée d'Ouest-France sur ses terres, Paris-Normandie sort une nouvelle édition « France Paris Normandie » qui publie une synthèse de l'information sur l'ensemble de la nouvelle région. Tirée à 4 000 exemplaires, elle est diffusée dans la partie est du Calvados, ainsi qu'à Caen, et dans les principales villes haut-normandes[9].
En 2016, l'entreprise connaît d'importantes difficultés de trésorerie consécutives à une nouvelle baisse de ses ventes et de ses recettes publicitaires[10]. Le 1er avril, le tribunal de commerce de Rouen la place en redressement judiciaire, assorti d'une période d'observation de six mois[11]. Le 26 septembre suivant, le tribunal prolonge la période d'observation de quatre mois. Le , le tribunal de commerce de Rouen choisit la continuité en préférant l'offre de l'actuel PDG Xavier Élie à celle du groupe belge Rossel, contre l'avis de la rédaction qui avait affiché sa préférence pour ce dernier[12].
En juillet 2016, il absorbe le quotidien local Havre libre.
En avril 2017, un industriel normand, Jean-Louis Louvel, PDG du groupe PGS, basé à Saint-Étienne-du-Rouvray, spécialisé dans la fabrication des palettes en bois, prend 49 % du capital pour 750 000 €[13].
Le , Xavier Ellie cède l'intégralité de ses actions (51 %) à Jean-Louis Louvel. Devenu actionnaire majoritaire de la SNIC, Jean-Louis Louvel nomme au poste de président et directeur de la publication Romuald Uzan. Recruté en pour remplacer Éric Berthod (parti à La Voix du Nord), Frédérick Cassegrain est confirmé par le nouvel actionnaire au poste de directeur général.
Sous l'impulsion de sa nouvelle direction, Paris-Normandie lance lors du second trimestre 2017 une collection de hors-séries : Les Géants au Havre, Les Grandes Voiles au Havre, Les grandes affaires criminelles de Normandie.
Le , Paris-Normandie lance avec son édition « Grand Rouen » un hebdomadaire Sortir à Rouen.
Fin , une polémique éclate au sein de la direction du journalː Frédérick Cassegrain, le directeur de la publication, s'oppose publiquement au fait que le propriétaire de Paris-Normandie, Jean-Louis Louvel, s'engage en politique (il est le candidat officiel de la LREM à la mairie de Rouen pour les élections municipales de 2020)[14]. Frédérick Cassegrain prétend faire les frais de sa prise de position et est évincé du journal[15]. Jean-Louis Louvel, de son côté, réitère son envie de voir un nouvel actionnaire s'engager à ses côtés en lui cédant un pourcentage de ses parts[16].
En janvier 2020, une société des journalistes est créée et un « pôle d'indépendance » est mis en place pour tenter de garantir l'indépendance de l'information, notamment en période électorale ; le patron du journal, Jean-Louis Louvel, étant candidat aux élections municipales à Rouen[17].
L'arrivée d'un nouvel actionnaire majoritaire, le producteur de télévision normande Pierre-Antoine Capton, est annoncée comme imminente à la fin [18]. La direction du quotidien repousse finalement cette proposition qu'il juge « inacceptable en l'état »[19].
Le , la Société normande d'information et de communication est placée en redressement judiciaire[20].
Le , la direction annonce qu'elle va demander son placement en liquidation judiciaire[21],[22]. La crise liée au Covid-19 finit d'achever le quotidien déjà fragile et qui a perdu près de 490 000 euros au mois de , en raison notamment d'une perte de 90 % des recettes publicitaires et de 60 % de ses annonces légales[19].
Le , le tribunal de commerce de Rouen prononce la liquidation de la société éditrice avec prolongation de l'activité pendant trois mois[23]. Au cours de ce délai de trois mois, la meilleure offre de reprise sera retenue par le tribunal, faute de quoi le journal sera amené à disparaître[24],[25].
Le vendredi , trois offres de reprise ont été déposées auprès du tribunal de commerce de Rouen[26]. Les trois candidats sont :
- Le Belge Rossel (Le Soir et La Voix du Nord),
- NP Holding/IPM (La Libre Belgique)
- Healthmedia (groupe d'édition et de formations spécialisées dans le médical)[27]. Groupe dirigé par Julien Kouchner (fils de Bernard Kouchner).
Le tribunal se donne quinze jours pour valider ou non l'une de ces trois offres[28]. Le , le tribunal de commerce de Rouen choisit le groupe Rossel comme repreneur[2].
Le groupe Rossel décide de créer un pôle qui réunit ses titres en Normandie (Paris-Normandie) et en Picardie (Courrier Picard et Aisne Nouvelle). Le directeur général de ces trois titres est David Guévart.
Le , Paris-Normandie a lancé un journal tout en images, le « 7 Minutes », diffusé du lundi au vendredi à 18 heures sur le site www.paris-normandie.fr.
Anciens directeurs
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Les rédacteurs en chef
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Anciens journalistes
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Diffusion
La diffusion totale de Paris-Normandie s'établit officiellement comme suit, selon l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (anciennement OJD)[29],[1] :
Année | 1993 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
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Diffusion | 115 000 | 85 641 | 81 551 | 80 481 | 78 235 | 76 201 | 71 582 | 67 712 | 64 111 | 61 425 | 58 683 | 54 351 | 51 836 | 47 585 | 44 257 | 41 370 | 46 248* | 51 921 | 45 650 | 42 655 |
À partir du , le chiffre inclut la diffusion du Havre Presse et de Havre Libre.
Bibliographie
- Cécile-Anne Sibout, Les hommes de presse de l'agglomération rouennaise, collection histoire(s) d'agglo, Agglomération de Rouen, 2002 (ISBN 2-913914-48-9)
- Cécile-Anne Sibout, Paris Normandie, la saga du quotidien normand (1944-2005), éd. PTC, Rouen, 2005 (ISBN 2-350-38005-X)
- Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, , 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 56-57
Notes et références
- « Paris Normandie - ACPM », sur www.acpm.fr (consulté le ).
- « Paris-Normandie : la justice choisit l'offre du belge Rossel, 60 licenciements », AFP, 15 juin 2020, 16 h 57.
- « Le quotidien Paris Normandie pourrait déposer son bilan », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- « La vente du journal « Paris-Normandie » en négociation », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Les syndicats craignent pour l'avenir de Paris-Normandie », AFP, 20 février 2012, 17 h 55.
- « Paris-Normandie en redressement judiciaire pour six semaines », AFP, 29 février 2012, 17 h 37.
- « Paris Normandie se dirige vers la liquidation », Les Échos, 14 juin 2012 .
- « Paris Normandie : deux journalistes désignés comme repreneurs », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le quotidien Ouest-France étend son empire en Haute-Normandie, Paris Normandie réplique », AFP, 2 décembre 2015, 19 h 33.
- « Paris Normandie a l'intention de se déclarer en cessation de paiement le 1er avril », AFP, 25 mars 2016, 19 h 12.
- « Paris Normandie placé en redressement judiciaire », Presse Nexs, 1er avril 2016.
- « Paris-Normandie : le tribunal de commerce choisit la continuité contre Rossel », AFP, 15 mars 2017, 15 h 52.
- « Un industriel normand prend 49 % de Paris-Normandie»,Ouest-France, 29-30 avril 2017.
- « Le propriétaire de Paris Normandie évince le DG Frédérick Cassegrain », sur La Lettre A, (consulté le ).
- « Presse: le DG de Paris-Normandie évincé, en désaccord avec son patron candidat LREM à Rouen », sur TV5Monde, (consulté le ).
- « Opposé à l’engagement politique de son patron, le directeur général du quotidien « Paris-Normandie » évincé », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Sébastien Bailly, « Paris-Normandie lance son “paratonnerre” », Ouest-France, 5 février 2020.
- « Pierre-Antoine Capton à la tête de Paris-Normandie », Ouest-France, 17 janvier 2020.
- Sébastien Bailly, « Paris-Normandie en cessation de paiements », Ouest-France, 17 avril 2020.
- « Normande d'information et de communication : redressement judiciaire », sur www.societe.com (consulté le ).
- « Le journal Paris-Normandie mis en liquidation annonce la direction », sur France Bleu, (consulté le ).
- « Le journal « Paris-Normandie » demande la mise en liquidation », sur Les Échos, (consulté le ).
- « La justice liquide Paris-Normandie avec prolongation d'activité », AFP, 21 avril 2010, 20 h 32.
- « Le quotidien « Paris-Normandie » se voit accorder un sursis », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le journal Paris-Normandie liquidé avec une prolongation d'activité de trois mois », sur France 3 Normandie (consulté le ).
- Ouest-France, « Trois offres de reprises ont été déposées pour Paris-Normandie », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « Trois offres de reprise déposées pour « Paris Normandie » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Le Figaro avec AFP, « Reprise de Paris-Normandie: trois offres déposées vendredi », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- Fiche ACPM.
Liens externes
- Sites officiels : www.paris-normandie.fr, gallicaintramuros.bnf.fr/ark:/12148/cb32832749d/date et web.archive.org/web/*/www.paris-normandie.fr
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