Louviers

Louviers est une commune française, située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Louviers

Promenade au bord de l'Eure.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
(siège)
Maire
Mandat
François-Xavier Priollaud
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27375
Démographie
Gentilé Lovériens
Population
municipale
18 518 hab. (2019 )
Densité 684 hab./km2
Population
agglomération
50 451 hab. (2015)
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 58″ nord, 1° 09′ 59″ est
Altitude Min. 11 m
Max. 149 m
Superficie 27,06 km2
Unité urbaine Louviers
(ville-centre)
Aire d'attraction Louviers
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Louviers
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Louviers
Géolocalisation sur la carte : France
Louviers
Géolocalisation sur la carte : Eure
Louviers
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Louviers
Liens
Site web www.ville-louviers.fr

    La devise de la ville, concédée par le roi Charles VII en 1441, est « Loviers le Franc »[1].

    Louviers désignait une espèce de drap tissé serré qui était fabriqué à Louviers et qui était recherché pour l'habillement des personnes de qualité, tandis que le drap d'Elbeuf était plus ordinaire.

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Voies routières

    Louviers est desservie par les autoroutes A13 (échangeurs 18 et 19) et A154 (échangeurs 1, 2 et 3) et par la RN 154 (Louviers - Évreux). Les routes départementales entrantes et traversantes de la ville sont les suivantes : RD 71, RD 81, RD 108, RD 113, RD 133, RD 164, RD 313 et RD 6155.

    Transports urbains

    Outre les lignes de desserte entre villes limitrophes de l'initiative du département, le réseau urbain est organisé et exploité en concession de service public par Seine-Eure Mobilité (SEMO)[4], sous compétence de la CASE.

    Un mode de transport original pour les écoliers consiste en la mise à disposition de sortes de Rosalies sur des trajets définis[5]. Le dispositif est dénommé S'coolbus.

    Hydrographie

    La commune est traversée par sept bras de l'Eure, affluent de la Seine. La présence de nombreux ponts ou leurs vestiges parsèment les rues de la ville, en augmentant le charme.

    Les sept bras sont ainsi nommés :

    Les Bras de Saint-Taurin et du Gril sont parallèles et seulement distant de 2,5 km. Le Bras de la Londe en référence au propriétaire de la rivière à l'époque, le Marquis de La Londe.

    Bras de Bigars par l’existence de deux moulins proche de la rivière. Propriété de la famille Le Cordier de Bigars au début du XVe siècle.

    Le Bras de la Villette proche du château de la Villette rebâti sur les fondation de l'ancien édifice fortifié, le manoir de la Villette et rebaptisé (p.11)[6], situé au lieu-dit la Haute-Villette.

    Le Bras de Saint-Jean proche de l'hôpital construit sur les ruines de l'ancienne église St-Jean. Et le Bras de Fécamps.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 710 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1960 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[13]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records LOUVIERS (27) - alt : 25 m 49° 12′ 12″ N, 1° 11′ 12″ E
    Statistiques établies sur la période 1981-2007 - Records établis sur la période du 01-01-1960 au 31-08-2007
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,1 3,2 4,5 8,4 11,2 13,2 13,2 10,3 7,5 3,7 2 6,7
    Température moyenne (°C) 4,6 4,9 7,9 10,1 13,9 16,9 19,2 19,1 15,9 12,1 7,4 5 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 7,8 8,7 12,6 15,6 19,5 22,7 25,1 25,1 21,5 16,6 11,1 8 16,2
    Record de froid (°C)
    date du record
    −18,9
    08.01.1985
    −13,5
    05.02.1963
    −9,5
    08.03.1971
    −4,2
    24.04.1981
    −2,3
    03.05.1981
    1,1
    05.06.1991
    3,9
    22.07.1980
    2
    18.08.1970
    −0,1
    27.09.1972
    −5,5
    30.10.1997
    −9
    24.11.1998
    −12
    31.12.1970
    −18,9
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17
    27.01.03
    24
    28.02.1960
    25
    17.03.1961
    28
    15.04.07
    33
    27.05.05
    35,8
    27.06.1976
    37,2
    17.07.1964
    40
    11.08.03
    34
    04.09.05
    28,8
    01.10.1985
    20,6
    03.11.1994
    17,3
    04.12.1961
    40
    2003
    Précipitations (mm) 66,4 52 57,9 54,5 64,5 53,4 55,5 48,2 57,7 71,7 64,9 77,1 723,8
    Source : « Fiche 27375001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Louviers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 39 762 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), zones urbanisées (21,5 %), terres arables (13,1 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Locos veteres au IXe siècle (annales de Saint Bertin) ; Loviers vers 980 (charte de Richard Sans Peur) et en 962-996 (copie XIIIe siècle, Fauroux 5) ; Loveria XIe siècleLotvers en 1025 (Fauroux 34), Lovers en 1027 (Neustria pia)[24], Lonviers et Loviers en 1195 (charte de Richard Cœur de Lion), Lowiers et Louvers en 1197 (contrat d’échange de Richard Cœur de Lion), Loverii au XIIe siècle (ch. de Guill. de Breteuil), Locvies fin du XIIe siècle (cartulaire du chap. de Rouen), Villa Locoveris en 1198 (verres gravés à Rouen, Brossard de Ruville), Locus Veris en 1208 (cartulaire de Saint-Taurin), Locoverium en 1225 (charte d’Amaury de Meulan), Louviers vers 1260 (charte de saint Louis), Louvers en 1379 (archives de l’Eure), Loviers le Franc en 1441 (lettres patentes de Charles VII), Louvyers en 1562 (lettre missive du comte de Montgommery)[25].

    La forme Locos veteres « lieu ancien » ainsi que la poétique transposition Locus veris « lieu du printemps » ne sont pas à retenir[26], car elles ne correspondent pas aux formes anciennes romanes et de plus, aucun élément du latin classique n'est attesté dans la toponymie normande.

    Albert Dauzat et Charles Rostaing, qui ne citent qu'une seule forme ancienne, Loviers, y ont vu un *Luparia « endroit hanté par les loups », du latin lupus avec le suffixe -aria qui explique les toponymes du type La Louvière et Louvières[27]. Cependant, ils excluent a priori la forme Lotvers, difficilement compatible avec cette hypothèse et négligent le fait que la terminaison -iers peut difficilement être issue de -aria, car l'évolution de la finale aurait dû se faire en -ière comme les autres noms de lieux représentant ce type toponymique.

    Par contre, on peut rapprocher Louviers d'autres formations en -viers, communes au nord de la France : Reviers (Normandie), Grand-Laviers (Picardie) ou Verviers (Belgique)[26].

    -viers est un élément issu du celtique uer- / uar-, thème hydronymique au sens probable d'« eau » ou de « rivière » qui a justement été utilisé comme nom de rivière (cf. la Vire, la Vière ou le Var), ainsi que dans le composé Varinna > Varenne, commun en France et le nom du peuple celtique Trévires (Trèves) « les passeurs » de trē-uer-o (cf. vieil irlandais treóir « passage ou lieu de passage d'un cours d'eau »)[28].

    Le premier élément Lot- ou Loc- est sans doute prélatin mais d'analyse incertaine[26].

    Par ailleurs, le nom de la ville est connu à travers une chanson traditionnelle Sur la route de Louviers[29].

    Histoire

    Préhistoire

    Sur le territoire de Louviers ont été découvertes des pierres taillées de l'époque paléolithique dont quelques-unes ont été placées dans le musée de la ville, auprès de fragments d'une défense de mammouth trouvée non loin du cimetière[30]. De même, le menhir de la Basse Crémonville, le tombeau néolithique qui en était proche, des armes, vases, outils de pierre ou de bronze recueillis sur le territoire de la ville et de ses alentours témoignent de la présence humaine aux différentes époques de la préhistoire[31].

    Époques gauloise et gallo-romaine

    Peu d'éléments remontant à l'époque gauloise ont été retrouvés à Louviers : une sépulture celtique trouvée en 1863 contre le mur de l'église Notre-Dame, et quelques pièces de monnaie gauloises[31]. L'hypothèse d'un village fortifié gaulois a été formulée mais n'a pas été prouvée[32]. Le Louviers gallo-romain est en revanche mieux connu. Il était peu important car ne figurait pas sur l'Itinéraire d'Antonin, ni dans la table de Peutinger. Le berceau de Louviers à l'époque gallo-romaine fut probablement sur la colline du Châtel[33],[Note 6].

    Moyen Âge

    Façade occidentale de Notre-Dame.
    - La tour-beffroi à gauche.

    Sous les Mérovingiens, Louviers eut au moins deux cimetières[33],[Note 7] mais ce n'est qu'à partir du IXe siècle que l'on peut dater certains événements historiques.

    Le roi Charles II, père du futur Louis II, arrange le , les fiançailles de son fils avec une fille d'Erispoë, roi de Bretagne, qui lui concède alors le duché du Mans. Déplaisant énormément aux vassaux bretons, cet arrangement est peut-être une des raisons du mécontentement et du complot qui entraînent la mort du roi breton l'année suivante[34].

    Richard Ier, duc de Normandie, cède en 965[Note 8], « les églises de Louviers et Pinterville, les pêcheries des moulins de Louviers et quarante sols de rente sur ces moulins » à l'abbaye Saint-Taurin qu'il vient de fonder à Évreux[35]. C'est la première fois, à la fin de l'époque carolingienne, qu'apparaît le nom de Louviers dans un acte officiel. Cette donation est confirmée par Richard II en 1026.

    Les « moulins du roi » brûlent en 1184 puis sont reconstruits. En 1195, Richard Cœur de Lion confirme la charte de ses prédécesseurs.

    En 1196, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion signent la trêve de Louviers, ratification de la paix d'Issoudun. L'année suivante en 1197, Richard Cœur de Lion remet Louviers à Gautier de Coutances l'archevêque de Rouen, afin de recevoir de ce dernier Andeli et de pouvoir édifier Château-Gaillard[36]. À partir de cette date et jusqu'à la Révolution française, les archevêques de Rouen furent comtes de Louviers[Note 9].

    Au cours des premières années du XIIIe siècle est édifiée l'église Notre-Dame. Dès 1240, elle est terminée dans ses parties essentielles : chœur, nef et transept surmonté d'une tour-lanterne[37].

    Jusqu'au milieu du XIVe siècle, la prospérité de la ville ne cesse de croître grâce à l'industrie drapière et il est possible que sa population dépasse alors les dix mille habitants. Témoigne de cette richesse la construction d'un manoir épiscopal[38] sur le Châtel[Note 10], de maisons de bois et de torchis mais aussi de demeures en pierre pour les maîtres drapiers et marchands riches[37].

    Le , lors de la chevauchée d'Édouard III[39] puis en 1356, la ville est prise et pillée. Elle est occupée pendant quatre ans jusqu'en 1360. Le de cette année, le Prince noir prononce solennellement, au nom de son père Édouard III, la ratification du traité qui, en échange du quart du royaume de France, rend la liberté à Jean II le Bon, fait prisonnier à Poitiers[40]. En 1364, les Lovériens demandent à Charles V l'autorisation de fortifier les remparts[40],[Note 11]. De 1379 à 1385, l'église est réparée. Les voûtes de la nef sont surélevées et on érige sur le clocher une flèche de cinquante mètres qui, pendant trois siècles, sera sujet d'admiration[Note 12]. Le , le connétable de la garnison, inspectant les murailles vers minuit, trouve un guetteur endormi et, de colère, lui heurte violemment la tête contre une guérite de bois et le tue.

    En 1409, les Lovériens reprennent les fortifications, négligées après les victoires de Bertrand Du Guesclin contre les Anglais et entreprennent d'édifier au flanc de leur église une tour-beffroi dont le style est plus militaire que religieux[41]. En 1418, la ville est assiégée par Henri V. La lutte est farouche et la répression sans pitié. La ville capitule le au bout de vingt-six jours (quinze selon les sources anglaises). Les canonniers normands sont pendus[42] et 120 bourgeois passés au fil de l'épée et les autres n'obtiennent la vie sauve que contre le versement d'une forte rançon de (15 000 écus). Il s'ensuit une occupation de onze ans. En 1429, au mois de décembre, La Hire, compagnon de Jeanne d'Arc, reprend la ville. Les Anglais, ne pouvant accepter ce fait, investissent la ville en avec douze mille hommes. Le nouveau siège dure près de six mois. La ville capitule le après avoir perdu la plus grande partie de ses défenseurs[43]. Après avoir promis des conditions honorables aux survivants, les Anglais rasent la ville[44]. En 1440, la ville est à nouveau libérée et les habitants peuvent la reconstruire. Les Anglais tenteront une dernière fois de prendre la ville en 1441[Note 13]. Cette même année, Charles VII, par une charte datée de Lusignan, exempte les Lovériens à perpétuité de la plupart des impôts royaux, notamment la taille, le plus lourd de tous. La ville reçoit, incorporée dans ses armoiries le titre de « Loviers le Franc » et les habitants obtiennent le droit de porter la lettre L couronnée « en broderie, orfèvrerie et ainsi qu'il leur plaira ». Dans les années 1440, partent de Louviers, où Charles VII établit un temps son quartier général, de nouvelles attaques pour la plupart réussies et qui contribueront à la libération de la Normandie[45].

    Au XVe siècle, l'industrie du drap dans la ville de Louviers conservait la protection de Louis XI, tout comme d'autres villes normandes[46].

    Renaissance

    XVIIe et XVIIIe siècles

    Au XVIIe siècle, des épidémies de peste frappèrent la ville (1619, 1620, 1624, 1648, 1694) faisant de nombreuses victimes[53].

    • Le , les bourgeois acceptent le principe de la fondation hospitalière du couvent saint-Louis.
    • En 1620, les franchises accordées par Charles VII sont supprimées par Louis XIII.
    • Entre 1643 et 1647, l'affaire des possessions de Louviers agite la ville.
    • En 1681, l'administration royale installa à Louviers une manufacture[Note 14],[54] Dirigée pendant plus de cinquante ans par François Le Camus, elle redonna à la ville une certaine prospérité à son activité drapière. Mais Louviers, bien que spécialisé dans les draps de très haute qualité, se voit concurrencer par la besogneuse Elbeuf.

    Au XVIIIe siècle, de nombreux fléaux naturels touchèrent la ville : de terribles hivers (1709, 1740, 1776) ; la grande tempête de 1705 ; des inondations (1740, 1776, 1784) ; de grands incendies (1782, 1783).

    • En 1707, l'établissement de l'impôt du tarif, consistant en le rachat global de la taille par le produit d'autres redevances, essentiellement celles de l'octroi, théoriquement payées par tous, fut accueilli par des démonstrations de joie[55].
    • En 1709, un loup enragé pénétra dans la ville, mordit quinze personnes dont cinq succombèrent[56].
    • En 1785, une première usine possédant des mécaniques fut installée à Louviers, c'est-à-dire des métiers à filer le coton selon les nouvelles méthodes anglaises[56].

    De 1789 à 1945

    Modérés dans leurs cahiers de doléance, royalistes constitutionnels au temps des deux premières assemblées révolutionnaires, Girondins au début de la Convention, Thermidoriens après l'exécution de Robespierre, les Lovériens firent preuve pendant la Révolution française de modération et suivirent les courants de pensée et d'action qui entraînèrent le pays[57].

    Le maintien de la disette sous la Révolution et le fait qu'elle ait empiré sous le Directoire favorisa le ralliement au gouvernement fort et la constitution consulaire fut acceptée à l'unanimité des votants. Le Premier consul visita Louviers le [58]. Il y revint le avec son épouse Marie-Louise et en profita pour visiter les usines de la ville[59]. La ville fut occupée par les Prussiens en 1815.

    Les règlements de Colbert ayant conduit les fabricants lovériens à se spécialiser dans les draps d'extrême finesse, d'une part, et la Révolution se montrant peu favorable à la confection et à la vente d'étoffes de luxe, d'autre part, il s'ensuit une crise aiguë dans l'industrie de la ville [60]. Le recours à des procédés nouveaux et l'action d'hommes énergiques dont Guillaume Petit, maire, député et historien de Louviers, permit de maintenir la qualité tout en abaissant les prix. On assista alors à une véritable renaissance de la vieille activité et à une prospérité retrouvée, prospérité qui s'est maintenue jusqu'au milieu du XXe siècle. Ce fut l'époque où Louviers compta le plus d'entreprises et d'ateliers.

    Cette nouvelle prospérité se refléta dans de multiples travaux[61].

    • sous la Restauration : suppression des anciens remparts, remplacés par des boulevards plantés ;
    La gare, dans les années 1920.
    La ville était desservie, de 1872 à 1950, par la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly, qui permettait de relier Rouen à Orléans.
    • sous la Monarchie de Juillet : création de la bibliothèque, de la caisse d'épargne [62], de la première véritable école publique de garçons [63] et restauration de Notre-Dame ;
    • sous le Second Empire : ouverture et pavage des rues, amélioration des écoles, du port, des ponts, de l'éclairage ; importants travaux à l'hôtel de ville et à l'hospice ; inauguration de la gare de chemin de fer.

    Les deux révolutions de 1830 et 1848 passèrent presque inaperçues à Louviers[64]. En 1870, la guerre avec la Prusse fit 16 morts, 13 blessés et 23 prisonniers [65]. La ville fut évacuée au début de mars 1871 puis la vie reprit son cours normal sous la Troisième République. En 1885 fut créée l'école primaire supérieure (devenue collège puis lycée). En 1899, l'électricité éclaira les rues de Louviers. Un théâtre municipal [66], un musée et diverses sociétés, savantes, sportives, musicales, mutualistes s'épanouirent avant la Première Guerre mondiale[67].

    En juin 1940, Louviers a terriblement souffert de bombardements liés à la bataille de France[68]. La ville compta des groupes de résistants dont plusieurs furent arrêtés et déportés. Le , les Américains puis les Britanniques libérèrent la ville après quelques bombardements. Le , Louviers reçut la visite du général de Gaulle et, le , la ville fut décorée de la croix de guerre[69].

    Histoire récente

    Le centre-ville d'après la reconstruction.

    L'après-guerre fut marquée par la reconstruction de la ville et la création de nouveaux quartiers : Saint-Lubin, Saint-Germain, la Roquette, la Côte de Paris, Saint-Jean[70].

    Ville ouvrière marquée par l'héritage de Pierre Mendès France, Louviers a connu une histoire politique singulière dans la deuxième partie du XXe siècle. Une effervescence politique se traduisit par l'accès à la magistrature municipale, en mars 1965, du Dr Ernest Martin, étiqueté divers gauche mais réunissant dans son sillage une extrême gauche anti-autoritaire, avec une liste autogestionnaire allant du PSU aux anarchistes. Les événements de Mai 68 eurent un retentissement particulier à Louviers, avec la mise en place d'un fonctionnement auto-gestionnaire, avec comités de quartier, politique culturelle avant-gardiste, etc.

    Rémy Montagne gagna les élections municipales en 1969. Puis, en 1971, avec Édouard Thiers pendant six ans, les débats municipaux furent houleux. En mars 1977, Henri Fromentin prit les rênes de la commune pour remettre en selle le programme révolutionnaire du docteur Martin[71]. Cet épisode mouvementé de la vie locale aura un retentissement national.

    Dans les dernières décennies du XXe siècle, le contexte de désindustrialisation conduit à la fermeture de nombreuses industries à Louviers (filatures, piles Wonder, disques Polygram, etc.). Parallèlement s'installe une nouvelle activité, les centres de stockage logistiques de grandes entreprises, pour alimenter des magasins et, plus récemment, pour soutenir l'essor du commerce en ligne[72].

    Politique et administration

    Ancien hôtel Graveron,
    hôtel de la sous-préfecture.

    La ville a été chef-lieu de district entre 1790 et 1795, et chef-lieu d'arrondissement de 1800 à 1926.

    En 1982, le canton de Louviers est scindé en deux cantons Nord et Sud. Un nouveau canton de Louviers est créé en 2015.

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[73].

    En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[74].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[75],[Note 15]

    En 2019, la commune comptait 18 518 habitants[Note 16], en augmentation de 2,75 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9 5206 8198 4729 8929 8859 9279 99810 29510 577
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    10 61110 84111 70711 36010 97310 75310 5539 97910 199
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    10 21910 30210 20910 34510 34010 35710 2399 62410 746
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    13 16015 32618 33319 00018 65818 32818 25917 69719 180
    2019 - - - - - - - -
    18 518--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[76] puis Insee à partir de 2006[77].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,1 % la même année, alors qu'il est de 25,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 8 620 hommes pour 9 728 femmes, soit un taux de 53,02 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,26 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[78]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    2,4 
    6,2 
    75-89 ans
    9,9 
    13,1 
    60-74 ans
    15,5 
    19,0 
    45-59 ans
    17,6 
    19,9 
    30-44 ans
    18,8 
    21,0 
    15-29 ans
    17,4 
    20,3 
    0-14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département de l'Eure en 2018 en pourcentage[79]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    6,1 
    75-89 ans
    8,5 
    16,7 
    60-74 ans
    17,4 
    20,9 
    45-59 ans
    20,2 
    18,9 
    30-44 ans
    18,7 
    16,4 
    15-29 ans
    14,9 
    20,4 
    0-14 ans
    18,7 

    Économie

    Des implantations wisigothiques du VIIIe siècle ont été découvertes grâce à l'archéologie préventive en centre-ville et au bord de l'Eure. L'habitat est donc fort ancien du fait de ses fortifications naturelles consistant en sept bras de l'Eure, le plus étroit de ceux-ci mesurant moins d'un mètre.

    Jusqu'au XVIIIe siècle, ce sont les tanneurs qui font la richesse de la ville. Les greniers aérés par des ouvertures en anse de paniers témoignent de cette activité dans nombre de maisons. En parallèle, la culture du lin, fréquente dans la région, conduit à une architecture particulière : celles des ateliers familiaux de tissage de la batiste. Pour faire entrer le métier, les maisons peuvent avoir des plafonds de plus de quatre mètres de haut.

    À partir du XVIIIe siècle, avec l'importation de la laine des moutons d'Angleterre, c'est le tissage du drap de laine (draps royaux) qui enrichit la ville[80]. La plus ancienne usine (établissement industriel se différenciant des ateliers familiaux) a laissé une friche en centre-ville restaurée en bourse du travail[Où ?].

    Dans la deuxième partie du XXe siècle, Louviers est surnommée capitale du microsillon[81] avec la présence de l'usine de fabrication des disques Philips[82].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le patrimoine bâti lovérien a fortement souffert des destructions de la Seconde Guerre mondiale. Malgré tout, certaines maisons ont subsisté, notamment un hôtel particulier[Où ?] du XVIIIe siècleNapoléon III a passé quelque temps.

    Patrimoine religieux

    Patrimoine civil

    Patrimoine disparu

    Patrimoine industriel

    • Usine Decrétot[103], en centre-ville : première installation industrielle textile fondée vers 1780. Le site relaté dans les voyages en France d'Arthur Young fait l'objet d'une reconversion en logements au cours des années 2016-2017 ;
    • Usine Jeuffrain et usine Vandevoorde qui témoignent du riche passé de l'industrie textile du drap de Louviers ;
    • Moulin de Bigards[104], espace culturel municipal depuis 1978, situé rue des Anciens combattants d'Afrique-du-Nord, sur le bras de Bigars ; le site eut les destinations successives suivantes : moulin à tan au XVIIIe siècle, moulin à foulon pour le coton en l'an XIII, filature de drap Jourdain-Ribouleau en 1824 (visitée par le prince Louis-Napoléon en 1849 et reconstruite par l'architecte lovérien Charles-Amédée Lalun après un incendie en 1856), grand moulin à blé (minoterie) de la famille Lair en 1890 (actionnée par roue à aube métallique, puis par l'électricité), usine vétérinaire en 1962 ;
    • La Médiathèque Boris-Vian, ancienne usine drapière à vapeur faite de briques, de bois et de poutres métalliques. Le toit à dents de scie prouve son rôle précédent. La manufacture se compose de deux parties : la cheminée et les métiers à tisser puis le logement des ouvriers interne à l'usine afin que le patron puisse mieux gérer l'entreprise, le stock de laine et de tissus.

    Site classé

    • Le cèdre du Liban situé dans la propriété du Dr Blanchet,  Site classé (1939)[105], aujourd'hui devenue Institut médico-éducatif[106], au 76 de la rue du 11-novembre-1918. Le parc attenant, dit du Moulin Vert, comporte plusieurs espèces d'arbres préservées.

    Équipements culturels et de loisirs

    Le Moulin, centre culturel.
    La Gare aux Musiques.

    Musée

    Le musée de Louviers est situé sur la place Ernest-Thorel.

    Centre culturel

    • Le Moulin[104], 4 bis, rue des Anciens-Combattants-d'Afrique-du-Nord (installée depuis 1978).
    • La Scène 5, théâtre baptisé en octobre 2020.
    • La Maison du Jeu, attenante au Moulin.
    • La Gare aux Musiques est installée depuis 2000 dans l'ancienne gare ferroviaire.
    • Médiathèque Boris-Vian.
    • École de musique Maurice-Duruflé (implantée au sein de l'ancien couvent des Pénitents).

    Cinéma

    Le cinéma Grand Forum, complexe de cinéma numérique offrant des images en relief, boulevard de Crosne.

    Jardins

    • Square Albert-1er, où se trouve le monument aux morts de 1792 à 1870[107] dû au sculpteur Raoul Verlet.
    • Jardin public Aristide-Briand, dont le kiosque a été reconstruit en 2019.
    • Jardin de Bigards, jouxtant l'hôtel du même nom du XVIIIe siècle[108] du 34 rue du Quai.
    • Jardins de la Villa Calderón.

    Activités et associations culturelles et sportives

    • Centre aquatique Caséo (réalisation neuve, ouverte fin ).
    • Patinoire intercommunale Glacéo (réalisation neuve, ouverte en août 2019).
    • Maison des sports et des associations Thomas Pesquet (réalisation neuve, ouverte en septembre 2019).
    • Le Kolysé, 22 avenue François-Mitterrand ; l'établissement comporte aussi un bowling.

    Personnalités liées à la commune

    Jumelages

    Plaque commémorative à Louviers, rue Jules-Ferry

    Héraldique

    Les armes de la ville de Louviers se blasonnent ainsi[113] :

    • Parti, au 1) d'azur à une lettre L majuscule fleuronnée d'argent enfilée dans une couronne ducale d'or, au 2) aussi d'azur à un lion d'or et à la bordure cousue de gueules chargée de douze besants d'argent
    • Remarques :
      • Ces armes datent du XIVe siècle. Elles ont pour origine un signet que l'archevêque de Rouen et comte de Louviers, Philippe d'Alençon, neveu de Philippe VI, accorda en 1368 aux drapiers pour marquer leurs marchandises, afin d'aider au relèvement de la ville. Ce signet reproduisait les armes de la maison d'Alençon, à bordure de gueules chargées de besants d'argent.
      • Le Grand Larousse encyclopédique (1962) donne un blasonnement équivalent, mais avec seulement huit besants d'argent.
      • Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) donne un très différent : D'azur, à deux loups passant l'un sur l'autre de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. Bien que plus « parlant » (Louvier=voie des loups), ce blason est douteux : les loups étant de sable sur azur (émail sur émail, contraire à la règle de contrariété des couleurs).


    Annexes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Cette colline était alors plus dégagée et paraissait plus haute, entourée à l'est par une profonde dépression de la vallée, au nord et au sud par les ravines, et à l'ouest par le terrain actuellement occupé par l'hôtel de ville.
    7. Le premier cimetière à l'emplacement de la rue du Mûrier, l'autre, sur le Châtel, autour de l'église Saint-Martin.
    8. La donation n'est pas datée mais l'année 965 est souvent donnée.
    9. Un de ces comtes de Louviers est élu pape en 1342 sous le nom de Clément VI.
    10. La rue du Châtel s'est longtemps appelée le chemin de l'Archevesque.
    11. La première pierre des remparts fut posée le .
    12. La grande tempête de 1705 a raison de la flèche de l'église.
    13. L'ultime plan de reprise par les Anglais est déjoué par Louis de Bigars et les assaillants sont massacrés. Le nom de la Rue Massacre serait dû à ce fait d'armes.
    14. Elle était située dans l'actuelle rue du Maréchal-Foch et dans la rue de l'Île mais les bâtiments restants furent détruits en 1940.
    15. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    16. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Notes

      Références

      1. La devise fut concédée à la ville par Charles VII dans un acte signé à Lusignan en mai 1441. L'acte met une majuscule à « franc ». Le roi récompensait la résistance acharnée de ses habitants devant les Anglais qui finirent par prendre la ville et se livrèrent ensuite à des vexations et cruautés envers les Lovériens, sans pourtant entamer leur fidélité au roi. La ville reçut par ailleurs l'honneur rare de porter en blason un « L » couronné (« probablement la première ville de France qui eut [cet] honneur » selon Lucien Barbe in « Louviers décorée au XVe siècle », p. 9).
      2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
      3. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
      4. « Transbord, le réseau de bus de l'agglomération Seine-Eure », sur http://www.transbord.fr/ (consulté le ).
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      7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      9. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      10. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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      15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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      20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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      23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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      26. François de Beaurepaire, op. cit..
      27. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 380a.
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      29. Partitions de chansons
      30. Béquet 1978, p. 9.
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      43. Béquet 1978, p. 16.
      44. Béquet 1978, p. 17.
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      87. Coordonnées du site de l'ancien prieuré de Saint-Lubin de l'Épine : 49° 12′ 47″ N, 1° 09′ 54″ E .
      88. « Portrait de saint Lubin », notice no PM91002025, base Palissy, ministère français de la Culture, dans l'église éponyme à Richarville, Essonne.
      89. « Église paroissiale Saint-Germain », notice no IA00019069, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      90. « Croix de cimetière », notice no IA00019068, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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      Bibliographie

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      • Paul Dibon, Essai historique sur Louviers, Rouen, Nicétas Periaux (1re éd. 1836) (lire en ligne)
      • Alphonse Levasseur, Louviers, Loviers le Franc : histoire de Louviers des origines à nos jours, 1914, Imprimerie Grateau à Pacy-sur-Eure (réédition augmentée en 1993 (ISBN 2-86743-181-6)), 399 p.
      • Abbé René Delamare, Histoire des rues de Louviers, Évreux, Imprimerie de l'Eure, réédition 1980 (1re éd. 1930), 575 p.
      • Abbé René Delamare, Louviers le Franc, ses églises, son musée, Évreux, Imprimerie de l'Eure (1re éd. s.d.)
      • Louis Béquet, L’Histoire de Louviers évoquée par les choses, Louviers, Imprimerie Fromentin, , 3e éd. (1re éd. 1962), 45 p.
      • Christophe Wargny, Louviers : sur la route de l'autogestion ?, Syros (1re éd. 1976), 162 p.
      • Robert Dauphin, Société d'études diverses de Louviers, Louviers, 4 années d'occupation 1940-1944, 1981
      • Jean-Michel Chaplain, La Chambre des tisseurs : Louviers, cité drapière (1680-1840), 1984 (ISBN 2-903528-40-3)
      • Robert Dauphin et Daniel Marinier, Société d'études diverses de Louviers, Les Rues de Louviers vous parlent..., 1986, 132 p.
      • Robert Dauphin, La Vie quotidienne à Louviers sous l'occupation allemande, in VAN no 40, 1987
      • Collectif, Louviers, Société d'études diverses de Louviers, 1997 (ISBN 2-910704-12-2) (réédition mise à jour 2004, (ISBN 2-910704-20-3))
      • Yvette Petit-Decroix et autres, Les Moulins à eau du Pays de Louviers, Société d'études diverses de Louviers et sa région, 2005
      • Collectif, Fermes, manoirs & colombiers du Pays de Louviers, Société d'études diverses de Louviers et sa région, 2008
      • Hélène Hatzfeld, La politique à la ville. Inventions citoyennes à Louviers (1965-1983), Presses Universitaires de Rennes, 2018

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