Pinterville
Pinterville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Pinterville | |
Le presbytère (ancien) du XVIIIe siècle. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Didier Dagomet 2020-2026 |
Code postal | 27400 |
Code commune | 27456 |
Démographie | |
Gentilé | Pintervillais |
Population municipale |
760 hab. (2019 ) |
Densité | 128 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 31″ nord, 1° 10′ 37″ est |
Altitude | Min. 12 m Max. 129 m |
Superficie | 5,93 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Louviers (banlieue) |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-de-l'Arche |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Pinterville est située à environ 3 km au sud de Louviers.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Pinterville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[19] et 39 762 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), forêts (28,3 %), prairies (15,1 %), zones urbanisées (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pintarvilla en 1204, Pintervilla en 1206 (cartulaire de Saint-Taurin), Pintarville en 1223 (reg. Philippe Auguste)[26], Pintarvilla en 1260 (cartulaire de Philippe d'Alençon et cartulaire des Emmurées)[27].
Histoire
En 1248, Saint Louis donne au neveu de l'évêque d’Évreux Jean de La Cour d'Aubergenville, Guillaume d'Aubergenville, le manoir et la terre de Pinterville[28].
En , Pierre de Meulan, fils de Roger et échanson du roi saint Louis, vend la terre de Pinterville, provenant de sa femme Ligarde, à l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud, pour 3 200 livres tournois[29].
Le manoir devint la résidence des archevêques de Rouen, et, en 1304[30], s'y réunit le concile provincial de la Normandie, à la demande de Guillaume de Flavacourt, qui était composé de l'évêque d'Avranches Geoffroi Boucher, l'évêque d’Évreux Mathieu des Essarts, et l'évêque de Séez Philippe le Boulenger[28].
En 1695, Suzanne le Page apporte Pinterville dans la famille Boisguilbert, où en 1680 Pierre Le Pesant de Boisguilbert construit un château sur le manoir.
Ce château fut habité par Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre[28].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 760 habitants[Note 8], en augmentation de 1,33 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Allée sépulcrale du Néolithique, au fond de la vallée de la Porte Blanche, classée au titre des monuments historiques depuis 1947[36],[37].
- Domaine du château de Pinterville des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Situé dans un parc arboré, le château est construit en briques et pierres, à l'emplacement d'un ancien manoir du XIIIe siècle. Son corps principal est bâti par Pierre Le Pesant de Boisguilbert, en 1680. Au XVIIIe siècle, ses descendants ajoutent galeries, pavillons d'angle et ailes, alors que le pavillon central est rehaussé en 1840. Le domaine est inscrit en 2015 au titre des monuments historiques[38],[39].
- Église de la Sainte-Trinité, des Xe, XVe et XVIe siècles, et sa sacristie construite au XVIIIe siècle, Inscrit MH (1927)[40]. Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse "Père Laval - Louviers - Boucle de Seine" qui dessert cette église. Les autels proviennent de l'église Saint-Louis de Rouen.
- Presbytère du XVIIIe siècle, jouxtant l'église, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[41].
Le château,
Inscrit MH (2015).- L'église de la Sainte-Trinité.
Personnalités liées à la commune
- Aymery Guénaud, archevêque de Rouen (1338-1342) meurt au manoir archiépiscopal le .
- Pendant deux ans, de à la fin , le Père Jacques-Désiré Laval fut curé de cette paroisse. C'est en effet le qu'il fit ses adieux à ses paroissiens et son dernier acte de baptême signé de sa main est daté du 23 du même mois.
- Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814), écrivain, auteur de Paul et Virginie, résida au château.
- Darryl F. Zanuck tourna à Pinterville des scènes du film Le Jour le plus long.
- Albert de Franqueville (- ), pyrénéiste et botaniste français né à Pinterville.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pinterville et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pinterville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Louviers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, p. 577.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 168.
- Léopold Delisle, Louis Passy - Auguste Le Prévost, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prevost pour servir à l'histoire du département de l'Eure, vol. 2, octobre 1864, p. 533, 536
- Anselme de Sainte-Marie, Ange de Sainte-Rosalie, Histoire de la Maison Royale de France, 3e éd., vol. 2, 1726, p. 412
- [PDF] Les conciles, de 1303 à 1310, p. 251[2]
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Allée sépulcrale », notice no PA00099508, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Allée couverte », notice no IA00019271, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château (inventaire) », notice no IA00019268, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château (inscription) », notice no PA27000087, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale de la Sainte-Trinité », notice no IA00019272, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00019269, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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