Parti démocratique sénégalais
Le Parti démocratique sénégalais (PDS), est un parti politique sénégalais, généralement considéré comme d’inspiration libérale, fondé en 1974 par l’avocat Abdoulaye Wade. Il est membre du Réseau libéral africain et de l’Internationale libérale.
Parti démocratique sénégalais | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Secrétaire général national | Abdoulaye Wade |
Fondation | |
Siège | Dakar |
Fondateur | Abdoulaye Wade |
Positionnement | Centre |
Idéologie | Libéralisme |
Affiliation internationale | Internationale libérale Alliance mondiale des démocrates |
Couleurs | Bleu |
Site web | http://www.pds.sn/ |
Représentation | |
Députés | 24 / 165 |
Histoire
En 1974, Léopold Sédar Senghor, dirigeant de l’Union progressiste sénégalaise (UPS) et président de la République depuis l’indépendance en 1960, décide en effet d’instaurer le multipartisme au Sénégal. Il avait longtemps résisté à cette idée expliquant qu’un pays en voie de développement avait plus besoin d’unité que de divisions. Échaudé par le bipartisme, Senghor a d’abord, en 1966, préféré absorber dans un nouveau parti, le Parti socialiste sénégalais (PS), son rival de toujours, le Parti du regroupement africain-Sénégal (PRA-S). Ce parti, interdit jusque-là, était celui de son ancien Premier ministre et opposant, Mamadou Dia, emprisonné à partir de 1962 pour tentative de coup d’État, puis gracié en 1974. Le multipartisme voulu par le président Senghor en 1974 est d’abord timide, se limitant à autoriser quatre formations politiques, dont le PDS dirigé par Abdoulaye Wade (qui fut l’avocat de Dia).
Le successeur du président Senghor, Abdou Diouf, ancien Premier ministre, instaure, lui, en 1981 le multipartisme intégral, donnant l’occasion à plus de 70 partis politiques de s’enregistrer.
Lors de l'élection présidentielle de 2019, Abdoulaye Wade souhaite imposer la candidature de son fils Karim. Mais ce dernier, condamné pour enrichissement illicite et détournement de fonds au Sénégal vit en exil au Qatar et n'est pas autorisé à se présenter. Abdoulaye Wade décide alors d'appeler au boycott de l'élection[1]. Cet appel est peu suivi.
Avec les deux principaux décisionnaires du parti en exil, Abdoulaye en France et Karim au Qatar, les responsables du PDS au Sénégal peinent à trouver leur place et le parti est localement secoué par plusieurs crises et départs[1].
Pour les élections locales de 2022, le PDS fait dans un premier temps alliance avec entre autres le Pastef d'Ousmane Sonko, Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, And-Jëf, Bokk Gis Gis au sein de la coalition Yewwi Askaan Wi. Mais les Wade décident en de quitter cette coalition pour en créer une nouvelle[2]. Cette décision est expliquée par le PDS par des désaccords avec le Pastef[1]. En octobre, la coalition Wallu Sénégal nait. Elle comprend le PDS et les partis And-Jëf et Bokk Gis Gis, soit les trois partis qui formaient déjà la Coalition gagnante Wattu Senegaal présente aux dernières élections législatives en 2017. Se rajoutent le Congrès de la renaissance démocratique, une coalition de 8 partis, et la coalition JOTNA, formée de 17 partis[3],[4]. Ces élections locales sont un échec pour le PDS qui n'arrive pas à s'imposer et se trouve marginalisé alors que dans le même temps, l'opposition menée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall s'impose dans des villes importantes[5].
Échéances électorales
Présidentielles
Année | Candidat | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||
1978 | Abdoulaye Wade | 174817 | 17,38 % | ||
1983 | Abdoulaye Wade | 161 067 | 14,79 % | ||
1988 | Abdoulaye Wade | 291 869 | 25,80 % | ||
1993 | Abdoulaye Wade | 415 295 | 32,03 % | ||
2000 | Abdoulaye Wade | 518 740 | 31,00 % | 969 332 | 58,10 % |
2007 | Abdoulaye Wade | 1 914 403 | 55,90 % | ||
2012 | Abdoulaye Wade | 942 327 | 34,81 % | 992 556 | 34,20 % |
Législatives
Année | Parti | Voix | % | Sièges | Total |
---|---|---|---|---|---|
1978 | PDS | 17 / 100 | |||
1983 | PDS | 150 785 | 13,97 % | 8 / 120 | |
1988 | PDS | 275 552 | 24,74 % | 17 / 120 | |
1993 | PDS | 321 585 | 30,21 % | 27 / 120 | |
1998 | PDS | 19,20 % | 23 / 140 | ||
2001 | Coalition Sopi | 931 617 | 49,60 % | 89 / 120 | |
2007 | Coalition Sopi | 1 190 609 | 69,21 % | 131 / 150 | |
2012 | PDS | 298 846 | 15,23 % | 12 / 150 | |
2017 | Coalition Wattu Sénégal | 552095 | 16,67 % | 19 / 165 | |
2022 | Coalition Sauver le Sénégal | 471517 | 14,46 % | 24 / 165 |
Symboles
Sa couleur est le bleu. Le symbole du parti, un épi de mil de couleur or, figure au centre de son drapeau bleu.
Publications
- Propositions pour un code électoral démocratique, Dakar, 1986, 14 p.
- Sénégal : la fraude électorale institutionnalisée, 1986, 40 p.
Notes et références
- Marième Soumaré, « Sénégal : le dernier combat des Wade », Jeune Afrique,
- Mehdi Ba, « Sénégal : l’opposition s’est-elle fait hara-kiri ? », sur Jeune Afrique, (consulté le )
- « Wade crée une « giga coalition et tue…Sonko, khaf et leur marabout », Xibaaru,
- Charlotte Idrac, « Sénégal: lancement de la coalition formée autour du parti de l’ex-président Wade », RFI,
- Mehdi Ba, « Sénégal : le PDS d’Abdoulaye Wade, naufragé des locales », Jeune Afrique,
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Alan J. Day, Political Parties of the World, John Harper Publishing, 2001, 720 p. (ISBN 095362787X)
- Christine Desouches, Le Parti démocratique sénégalais : une opposition légale en Afrique, Berger-Levrault, 1983, 241 p. (ISBN 9782701305301)
- Jacques Mariel Nzouankeu, Les partis politiques sénégalais, Dakar, Clairafrique, 1984, 146 p.
- Doudou Sidibé, Démocratie et alternance politique au Sénégal, Paris, L’Harmattan, 2006 (ISBN 2296004598)
Articles connexes
Liens externes
- (de) « Parlamentswahlen und Regierungsneubildung in Senegal » (Konrad-Adenauer-Stiftung-Auslandsinformationen, , p. 65–84).
- Fiche du parti sur le site du ministère de l’Intérieur.
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