Patrick Esclafer de La Rode
Patrick Esclafer de La Rode, né le à Angoulême, et mort le à Périgueux, est un historien régionaliste et généalogiste français. Il est principalement connu pour avoir contribué au renouveau du courant légitimiste en France.
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(à 70 ans) Périgueux |
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Biographie
Carrière professionnelle
Patrick Esclafer de La Rode a pour aïeuls Jean-Baptiste Dereix de Laplane, député-maire de Mareuil, et Jean-Baptiste Pourteyron, magistrat et premier maire de Ribérac[2]. Il est l'arrière petit-fils de l'homme d'État Oscar Bardi de Fourtou, plusieurs fois ministre sous la Troisième République[3] et l'un de ses grands-pères, Jean Esclafer de la Rode, donna par ailleurs le site et le château des Eyzies à la France[2]. Il fait des études classiques au collège Saint-Grégoire de Tours et au lycée Saint-Paul d'Angoulême puis, après un bac littéraire, entre en faculté de droit à l'université de Bordeaux[2].
Après la mort de son père, il devient président-directeur général (PDG) de la société Engrand Sazerac de Forges, une affaire de négoce de cognac liée à sa famille depuis 1880. Il travaille dans le même temps, pour ses travaux personnels, aux archives départementales de la Dordogne[4]. En effet, en tant que collectionneur, il y entrepose de nombreux documents historiques datant du XIVe au XXe siècle[5].
En 2003, il est distingué au concours du clocher d'or, où il obtient le prix de la ville de Périgueux[6].
Sur le plan politique, il est proche du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) dont il est le délégué en Dordogne et le candidat lors de plusieurs élections locales. En 2013, il se présente en tant que suppléant dans la troisième circonscription de Lot-et-Garonne sous l'étiquette Alliance royale[7].
Généalogiste, il est l'auteur de plusieurs ouvrages ayant pour thème l'histoire de grandes familles de sa province ou encore les propriétés qu'il habita, comme le château de La Roche-Pontissac à Agonac[8] ou celui de Saint-Georges-de-Montclard qu'il fit classer comme monument historique[2]. Membre de l’Académie du Périgord[9], il est président du cercle d'histoire et de généalogie du Périgord de 1990 à 2003 et président de l'union généalogique d'Aquitaine Pyrénées ainsi que vice-président de l'association Mémoires vives, qui a pour vocation de sensibiliser le public au patrimoine départemental[10]. Il appartient également à l'Association des notables de nos provinces[2]. Enfin, il est le parrain de plusieurs associations caritatives africaines[2].
Engagement légitimiste
À la fin des années 1950, il se passionne pour la cause légitimiste et travaille ainsi, dès sa création en 1971, pendant plusieurs années comme secrétaire général du conseil du duc d'Anjou et de Ségovie, infant d'Espagne et chef de la Maison de Bourbon[11],[12]. Selon Hervé Pinoteau, c'est Patrick Esclafer de La Rode qui, le , fait venir le prince Jacques-Henri de Bourbon à Angoulême pour l'inauguration d'une plaque sur la statue du comte Jean d'Angoulême (grand-père du roi François Ier). C'est alors « le premier voyage véritablement officiel d'un chef de la maison de Bourbon depuis des lustres, car il fut accueilli par l'évêque en sa cathédrale et le maire en sa mairie ». Il fut « chef de la maison civile »[11] de Charlotte de Bourbon, tandis que Hervé Pinoteau et Pierre de La Forest-Divonne codirigent à partir de 1962 le secrétariat du prince Alphonse de Bourbon[13]. Patrick Esclafer de La Rode organise également la première réunion ouvertement légitimiste du XXe siècle le , chez lui, au château de Nadelin en Charente[13]. Fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel par le duc d'Anjou et de Ségovie en 1972[14], il en est ensuite exclu[15] par le duc d'Anjou et de Cadix. En 1973, membre fondateur de l'Institut de la maison de Bourbon avec Armel Girard-Lamaury et Hervé Pinoteau[13]. Enfin, en 1979, il devient le parrain de Charlotte de Bourbon née Tiedemann, duchesse de Ségovie, deuxième épouse et veuve de l'infant Jacques-Henri de Bourbon, lors de son baptême reçu des mains de Mgr Lefebvre, à Écône[11].
Il meurt le , à l’âge de 70 ans. Ses obsèques sont célébrées quatre jours plus tard en la cathédrale Saint-Front de Périgueux, suivies de l’inhumation dans la chapelle familiale, au cimetière de Ribérac[9].
Publications
- Ouvrage collectif, Mémoire de la Société Archéologique et Historique de la Charente, Poitiers, Broché, , 622 p.
- Avec Marc Mulsant et Foulques de La Soudière Le mémorial de Lyon en 1793 : les victimes de la famille Praire, t. V, .
- Montclar. La baronnie et ses seigneurs, LACM, .
- Avec Christophe Morand du Puch, Montmège : une seigneurie, trois lignages, l'histoire d'une famille, , 328 p. (ISBN 978-2-7466-4815-9).
- À propos du château de Montchaude, Société archéologique et historique de la Charente, .
- L'église Saint-Jean d'Aubeterre, S.A.H.C., 1975-1976.
- Le château des Eyzies et les seigneurs de Tayac, .Yvan de Wilde éditeur
- Mémoire de la Dordogne revue des archives départementales de la Dordogne Spécial Généalogie " généalogistes périgourdins" pages 26à 37.
Il contribue à plusieurs revues scientifiques dont les Documents d'archéologie et d'histoire périgourdines[16], le Bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir[17], Paléo[18], la Revue des Archives départementales de Dordogne[19], etc.
Voir aussi
Notes et références
- « http://basededonnees.archives.toulouse.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/02_01/68Z/ILUMP10328 » (consulté le )
- Yvan de Wilde, « Patrick Esclafer de la Rode pour l'histoire - biographie »
- Sylvie Guillaume et Bernard Lachaise (Université Bordeaux-Montaigne. Centre aquitain de recherches en histoire contemporaine), Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Talence, Presses Universitaires de Bordeaux, , br, couv. ill.; 624, 24 cm (ISBN 2-86781-231-3 et 9782867812316, OCLC 468077217, BNF 37035405, SUDOC 045199868, présentation en ligne, lire en ligne), p. 77 (consulté le 27 avril 2018)
- Généalogie de la famille Chaussade en Périgord
- Fonds Patrick Esclafer de La Rode
- Clérans, un bourg castral
- « Michel Garcia-Luna est candidat pour l’Alliance royale », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- Joëlle Chevé, Aux pays des 1000 châteaux, La noblesse du Périgord, Perrin, 1998, (ISBN 978-2-262-01195-6)
- Patrick Esclafer de LA Rode : Décès
- Les membres de l'association Mémoires vives
- Yvan de Wilde, Nicole Vaillant, À l'ombre du trône d'Espagne, Charlotte de Bourbon duchesse de Ségovie, éditions Vaillant, 2013 (ISBN 978-2-916986-43-2).
- État présent de la Maison de Bourbon, 1re édition (1975), page 130.
- Hervé Pinoteau, « Le Prince que j'ai servi », Fidelis, no 1, « Aspects de la Légitimité », hiver 1989/90, p. 8-16 (ISSN 1150-5141, lire en ligne, consulté le ).
- État présent de la Maison de Bourbon, 1re édition (1975), page 142.
- « Deux chevaliers nommés et reçus ont été rayés depuis ; leurs noms seront ultérieurement divulgués », précise Hervé Pinoteau au sujet de l'ordre de Saint-Michel, dans son livre État de l’ordre du Saint-Esprit en 1830 et la survivance des ordres du roi (publié en septembre 1983), page 118. Le deuxième chevalier de Saint-Michel dont le nom n'apparaît plus dans la 2e édition (page 193) de l’État présent de la Maison de Bourbon, est S.Exc. le marquis Maximo Sciolette (mort en 1977, ce qui explique qu'il ne figure plus dans la 2e édition, parue en mai 1983).
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- Bulletin n°134
- Esclafer de la Rode, Patrick
- Revue n°4
Liens externes
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