Paul Albert Steck

Paul Albert Steck, ou Paul Steck, pseudonyme de Paul Albert Dugas, né le à Troyes et mort le à Paris, est un peintre, compositeur, librettiste et fonctionnaire français.

Paul Albert Steck
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Paul Albert Dugas
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Biographie

Paul Steck est le fils de Paul Prosper Marie Théodore Dugas (né vers 1844), musicien à Vincennes, et de Léonie Boetemann (née vers 1847) à Bruges, artiste dramatique. Il est élevé par sa mère et passe la plus grande partie de sa jeunesse à Bruges.

Paul Steck est élève de Jean-Léon Gérôme, vers 1885. Il effectue son service militaire de 1887 à 1890. Le , il épouse à la mairie du 7e arrondissement de Paris, Angèle Florestine Déré (1868), sans profession, qui lui donna une fille, Hélène, née à Paris. Le mariage fut dissout le par un jugement de divorce. Le à la mairie du 16e arrondissement de Paris, il épouse en secondes noces Laurence Louise Marie (1874-1947) qui lui donnera deux fils, Robert Georges Auguste (né en 1896 à Paris) et Pierre Arthur René (né en 1908 à Moret-sur-Loing).

Au Salon de 1896, il obtient du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts une bourse de voyage pour sa peinture exposée, ce qui lui permet de visiter quelques villes d'Europe dont Bruges et Venise entre et .

En 1896, il est membre de la Société des artistes français. En 1900, il obtient une médaille de bronze à l'Exposition universelle.

Vers 1900, il prend le pseudonyme de Paul Steck en empruntant le nom de son beau-frère nommé Arthur Steck (né vers 1846), chef d'orchestre à Vincennes.

De 1903 à 1912, il est chargé du cours supérieur de composition décorative à l'École nationale des arts industriels de Roubaix. En , il est délégué du ministre au 2e congrès international de l'enseignement du dessin à Berne, et nommé secrétaire en 1906 de la commission des musées. Il reçoit une médaille d'or pour son enseignement au 3e congrès à Londres en . En 1910, il est nommé président de la Société nationale de l'Union du dessin, et organise à ce titre le 2e congrès national de dessin à Paris. Il est le commissaire général de l'exposition des écoles françaises au 4e congrès international de l'enseignement à Dresde en , en collaboration avec H. Valentino, chef de la division des beaux-arts[1]. Il est le vice-président de la section de l'enseignement artistique, et délégué du ministre au congrès international des arts décoratifs à Gand en .

En 1906, il est l'auteur des cartons de la verrière du théâtre de l'Alhambra à Rouen qui fera scandale[2]. Un des rares bombardements sur Rouen pendant la Première Guerre mondiale mettra fin à la controverse.

Depuis 1911, il assume également les tâches administratives et doit centraliser les rapports d'inspection, la conservation du dépôt des modèles, ainsi que les commandes, la réception et la distribution des modèles et ouvrages destinées aux écoles d'art jusqu'en 1919. En 1915, il est nommé sous-directeur de l'École nationale des arts décoratifs en remplacement de Charles Genuys, nommé inspecteur général des monuments historiques.

Comme fonctionnaire, il fut également inspecteur de l'enseignement du dessin et des musées nationaux, en remplacement de feu M. Marquette. Il inspecte alors de 1902 à 1915 les lycées et collèges de l'académie de Paris. Au nom du ministre, il préside les distributions des prix aux écoles nationales et régionales des beaux-arts, et diverses manifestations artistiques. En sa qualité d'enseignant, il fut membre du jury du certificat d'aptitude à l'enseignement de la composition décorative, ainsi que membre du jury de l'aptitude à l'enseignement du dessin pour les lycées et collèges 1er degré et degré supérieur.

En 1920, il est chargé d'une mission d'inspection générale des arts appliqués en France[3] et en 1921 est créé l'emploi d'inspecteur général des arts appliqués. Par un décret du , il est nommé inspecteur général de l'enseignement du dessin pour l'enseignement secondaire à compter du en remplacement du docteur Richer, parti en retraite. En 1921, il exerce comme inspecteur général des arts appliqués à la direction des beaux-arts.

Il est l'auteur du livret (avec Henry de Chennevières) et de la musique d'un opéra-comique, L'Accordée de village (1907).

Œuvres dans les collections publiques

  • Bagneux, mairie : Vue de Bagneux au soleil couchant, huile sur toile, 280 × 300 cm[4].
  • Paris :
  • Rouen, théâtre de l'Alhambra : La Danse et la Beauté, 1906, verrière, 9 × 5 m, œuvre disparue[6].
  • Saint-Brieuc, hôtel de ville, salle des fêtes : panneaux pour le plafond, 1909.

Distinctions

Notes et références

  1. Journal officiel, .
  2. Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 106-107.
  3. Arrêté du .
  4. Bagneux infos, no 262, .
  5. Notice d'œuvre du musée d'Orsay.
  6. Georges Dubosc, « Les travaux artistiques de "l'Alhambra" », Journal de Rouen, (ISSN 2430-8242, lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit.
  • Guy Caplat, « Steck (Paul, Albert, Dugas dit) », in: L'Inspection générale de l'Instruction publique au XXe siècle. Dictionnaire biographique des inspecteurs généraux et des inspecteurs de l'Académie de Paris, 1914-1939, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 1997, pp. 480-483 (en ligne sur persee.fr).
  • Isabelle Compin, Anne Roquebert, Catalogue sommaire illustré des peintures du Musée du Louvre et du Musée d'Orsay, Paris, 1986.
  • Isabelle Compin, Geneviève Lacambre, Anne Roquebert, Catalogue sommaire illustré des peintures du Musée d'Orsay, Paris, Musée d'Orsay, 1990.

Liens externes

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