Paul Leterrier

Paul Leterrier, né le au Havre (Seine-Maritime) est un militaire français engagé dans le 1er régiment de fusiliers marins et les forces françaises libres[1].

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Paul Leterrier
Biographie
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Distinctions

Il est le dernier survivant de la bataille de Bir Hakeim.

Biographie

Jeunesse

Dès l'âge de quinze ans, Paul Leterrier devient garçon de cabine de la Compagnie générale transatlantique, embarquant au sein du paquebot le Normandie[2].

Après l'armistice de juin 1940, il parvient à se rendre en zone libre et s'engage dans la marine du régime de Vichy dans l'espoir de pouvoir déserter et rejoindre les forces françaises libres[3].

Enrôlement dans la France libre et batailles

Lors d'une escale à Beyrouth avec la marine du régime collaborateur, Paul Leterrier échappe à la surveillance de son équipage et déserte. Il rejoint les troupes anglaises et parvient à s'engager dans la 1re brigade française libre[3].

En mai 1942, il est l'un des 3 700 hommes engagé dans la bataille de Bir Hakeim. Paul Leterrier raconte y avoir été blessé deux fois, notamment une première fois en recevant des éclats au dos, aux jambes, à l'abdomen et les poumons, envoyés par un Messerschmitt Bf 108 Taifun[2].

La seconde fois, toujours lors de la bataille de Bir Hakeim le 9 juin 1942, il est à nouveau blessé lorsque son unité est encerclée par les allemands, recevant un tir d'artillerie et un éclat dans la cuisse, parvenant à le retirer avec ses doigts, selon le militaire[2].

La même année, en 1942, il est également engagé dans la seconde bataille d'El Alamein en Égypte. Il prend ensuite part à la Campagne de Tunisie en mai 1943 et est envoyé en Italie en 1944 à la Bataille de Monte Cassino[2].

Il participe au débarquement de Provence le 15 août 1944 et participe à la libération du territoire, depuis la vallée du Rhône et jusqu’en Alsace[2].

Après la guerre

Après la Seconde Guerre mondiale, Paul Leterrier s'engage dans les services de renseignement français[2].

Il se rend dans la famille de Charles Régereau, son meilleur ami tué par un officier allemand, et il y rencontre sa future femme Marianne, la sœur cadette du frère d'armes et ils se marient en 1946[4].

En juin 2018, il publie un ouvrage en forme de témoignage retraçant son parcours lors de la bataille de Bir Hakeim et la Seconde Guerre mondiale[4]. L'ouvrage est titré « J'étais fusilier marin à Bir Hakeim ; le récit inédit d'un des derniers témoins » et publié aux Éditions Pierre de Taillac[5].

Le 13 décembre 2021, à l'occasion de son centième anniversaire, il se voit remettre l'insigne de Commandeur de la Légion d'honneur. La cérémonie se déroule sur la place d’arme de la compagnie de fusiliers marins Le Goffic de Cherbourg et la distinction lui est remis par le vice-amiral d’escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, lequel revient sur le parcours du vétéran désormais à Digosville[2].

La ville de Cherbourg rend également hommage à Paul Leterrier à l'occasion de son centième anniversaire, avec la remise à son domicile d'un bouquet de fleurs et d'une lettre du maire, Benoît Arrivé[6].

Le 11 juin 2022, à l'occasion des 80 ans de la bataille de Bir Hakeim dont il est le dernier survivant, il accorde un entretien au journal Le Figaro[3].

Distinctions

Publications

  • Paul Leterrier, J'étais fusilier marin à Bir Hakeim. Souvenirs inédits d'un des derniers témoins, Paris, Pierre de Taillac, (ISBN 978-2-36445-120-9).

Références

Liens externes

  • Portail de l’Armée française
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