Paul Racine
Paul Racine, né le et mort le , est un fonctionnaire français.
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(à 101 ans) 16e arrondissement de Paris |
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Il est secrétaire particulier de Philippe Pétain, chef de l'État français, de 1941 à 1944.
Biographie
Famille et études
Il naît le d'Henry Racine et d'Émilie Rozan[1]. Il est le frère de Pierre Racine, cofondateur de l'École nationale d'administration (ENA) et directeur de cabinet du Premier ministre Michel Debré de 1959 à 1962[2].
Il est, pour sa part, diplômé des « Arts déco » (ENSAD) et de l'École technique de publicité (ETP).
Il estime Charles Maurras, qu'il voit une fois en meeting, mais n'adhère pas à l'Action française à cause de sa condamnation par l'Église catholique[2] ; il préfère l'« écrivain » à l'intellectuel[2].
Campagne de France (1940)
Il est laissé pour mort lors des combats en Belgique, atteint de quatre balles. Il est hospitalisé à Maastricht. Fait prisonnier par les Allemands, il est libéré en . Il sera ensuite[Quand ?], à ce titre, décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la Légion d'honneur.
À Vichy (1941-1944)
Il est recruté en 1940 par Bernard Ménétrel, l'« éminence grise » de Pétain[2].
À l'hôtel du Parc, il occupe le bureau no 128[2]. Il est chargé du courrier et de l'intendance du maréchal, et des prisonniers[2].
Là, il mène une vie « routinière », se partageant entre travail, promenades avec le maréchal et sorties au théâtre ou à l'opéra[2]. Il instruit le dossier de remise de la Francisque à François Mitterrand[3], qu'il reçoit lui-même[4].
Après l'arrestation de Pétain le 20 août 1944, il se rend à Clermont-Ferrand à bicyclette, d'où il prend le train pour Marseille[2].
Après la guerre
En 1946, grâce à Pierre Balmain, un ami d'avant-guerre, il entre chez Balmain[2]. Il y devient directeur des parfums, et y crée la fragrance Vent vert, portée plus tard par Jacques Prévert[2]. Le poète utilisera même le nom de ce parfum en signature d'une lettre qu'il adressera à l'écrivain Louise de Vilmorin[5].
Il investit également de l'argent dans la station thermale de Brides-les-Bains[2]. Lors des élections présidentielles, il vote pour Mitterrand ou Le Pen[2].
Retraité, il vit dans le 8e arrondissement de Paris[2]. En 2014, il sort de son silence pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, en qui il voit « une des plus belles figures de l'histoire de France[2]. », publiant un livre d'entretiens avec Arnaud Benedetti: J'ai servi Pétain : le dernier témoin.
A contrario, le général de Gaulle est pour lui « un cas psycho-pathologique de désertion[2] ».
Mort
Il meurt le à l'âge de 101 ans[6].
Ouvrages
- Avec Arnaud Benedetti, J'ai servi Pétain : le dernier témoin, entretiens avec Arnaud Benedetti, Paris, Le Cherche midi, coll. « Documents », , 269 p. (BNF 44227171)
Notes et références
- « Paul Racine », sur geneanet.org/ (consulté le )
- Saïd Mahrane, « Moi, Paul Racine, secrétaire de Pétain », Le Point, , p. 66-67 (lire en ligne)
- Témoin 2014
- Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 159.
- Google Books "J'ai servi Pétain, le dernier témoin
- « Monsieur Paul RACINE », sur avis-de-deces.net (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- « 7 jours BFM: Paul Racine: "J'ai servi Pétain" – 04/10 », BFMTV,
- Paul Témoin, « Le « dernier témoin » du cabinet Pétain… », Revue civique,
- Saïd Mahrane et Rand A. Khalek, « "Moi, Paul Racine, secrétaire particulier du maréchal Pétain" », Le Point,
- Franck Ferrand, « Le récit - Pétain », Au cœur de l'histoire, Europe 1,
- Jessy Périé, « Benedetti et le dernier témoin de Vichy », La Dépêche du Midi,
- F V, « J'ai servi Pétain », Le Figaro histoire, , p. 29 (lire en ligne)
Liens externes
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