Petite Gavacherie
La petite Gavacherie ou Gavacherie de Monségur était une ancienne aire linguistique située dans la vallée du Drot autour du bourg de Monségur dans le sud-est de l'Entre-deux-Mers et du département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Il s'agissait d'une enclave, dans une région de tradition gasconne, peuplée à partir du XVe siècle par des colons au parler saintongeais, appelés localement « gavaches » ou « marots ». Elle a disparu dans la seconde moitié du XXe siècle sous l'influence du gascon puis du français.
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Petite Gavacherie | |
Carte représentant l'aire linguistique du saintongeais : la petite Gavacherie est isolée au sud, autour du bourg de Monségur, dans l'Entre-deux-Mers de langue gasconne. | |
Pays | France |
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Région française | Nouvelle-Aquitaine |
Département français | Gironde |
Langue | Saintongeais |
Villes principales | Voir le § Localisation |
Régions naturelles voisines |
Vallée du Dropt Entre-deux-Mers |
Régions et espaces connexes | Pays de Duras |
Localisation
Bénédicte et Jean-Jacques Fénié citent seize communes utilisant la langue saintongeaise : Castelmoron-d'Albret, Cours-de-Monségur, Coutures, Dieulivol, Fossès-et-Baleyssac, Le Puy, Mesterrieux, Neuffons, Rimons, Saint-Martin-de-Lerm, Saint-Martin-du-Puy, Saint-Michel-de-Lapujade, Saint-Sulpice-de-Guilleragues, Saint-Vivien-de-Monségur, Sainte-Gemme et Taillecavat, autour du bourg de Monségur, et Saint-Géraud, en pays de Duras, identifiées, en 1895, dans son Recueil des idiomes de la région gasconne par Édouard Bourciez, comme formant le cœur de la petite Gavacherie[1].
Étymologie
L'origine du nom de la région, « petite Gavacherie » ou « Gavacherie de Monségur », est identique à celle du « pays Gabay » ou « grande Gavacherie », le terme « gavache » désignant, selon le Dictionnaire occitan-français d'après les parlers languedociens de Louis Alibert, « le langage étranger, le patois » dans un sens péjoratif[1]. Cependant, pour les colons de langue saintongeaise de la vallée du Dropt en Entre-deux-Mers, le patois est le gascon des autochtones, les immigrés se désignant eux-mêmes sous le vocable de « marot » ou « marotin »[2].
Histoire
Une première vague d'immigration de populations originaires de la Saintonge est organisée pour pourvoir au repeuplement des terres des seigneuries locales, comme celles de l'Abbaye de Saint-Ferme, manquant de bras à la suite de la peste qui a dévasté la région au XVe siècle[1].
Notes et références
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Dictionnaire des pays et provinces de France, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-367-1), p. 163.
- Freddy Bossy, Anthologie gabaye et gavache (lire en ligne)
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Dictionnaire des pays et provinces de France, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-367-1).
- Robert Boutruche, « Les courants de peuplement dans l'Entre-deux-Mers — Étude sur le brassage de la population rurale — Deuxième partie : du XVe au XXe siècle » dans Annales d'histoire économique et sociale, tome 7, Paris, Armand Colin, 1935, p. 124 (lire en ligne) sur le site Gallica de la BnF
- Édouard Bourciez, « La conjugaison dans le Gavache du Sud » dans Revue des universités du Midi : nouvelle série des Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, tome 2, 1896, p. 142 (lire en ligne) sur le site Gallica de la BnF
- Édouard Bourciez, « Le démonstratif dans la petite Gavacherie » dans Mélanges de philologie romane et d'histoire littéraire, 1896, Slatkine (réédit.), p. 57 (lire des extraits en ligne) sur le site Google Livres
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